Vision d'autrefois

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 Par une nuit froide d’Halloween, dans un village oublié du temps, les rues pavées étaient éclairées par des lanternes à huile, et les ombres des maisons en pierres se découpaient sous la lumière de la lune

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Par une nuit froide d’Halloween, dans un village oublié du temps, les rues pavées étaient éclairées par des lanternes à huile, et les ombres des maisons en pierres se découpaient sous la lumière de la lune. Les enfants d’autrefois ne connaissaient pas les costumes colorés ni les bonbons sucrés. À cette époque, on célébrait Halloween autrement : c'était la veille des âmes, où l’on allumait des feux pour guider les esprits perdus et honorer les ancêtres.

Dans une vieille maison en bois, aux volets grinçants et au toit de chaume, vivait une famille, nouvellement installée. Cette année, le soir d’Halloween, ils avaient décidé de suivre un rituel ancien. À minuit, ils s'étaient rassemblés autour du grand chêne du village, en pleine clairière, pour écouter les contes des anciens.

Et comme chaque année, une vieille légende refaisait surface chaque année. Il était raconté que, bien avant que les enfants ne se déguisent pour aller quêter des bonbons, une mystérieuse dame en noir apparaissait sous la lumière tremblotante des lanternes à l’huile.

C'était une nuit de pleine lune, comme celle-ci, où la brume envahissait les rues pavées et les maisons de pierres anciennes. Il y a plus de cent ans, une famille vivait à la lisière du bois, dans une grande maison à l’abandon aujourd'hui. La mère, accusée de sorcellerie, avait disparu sans laisser de trace, laissant derrière elle une tristesse palpable et des histoires effrayantes qui effrayaient encore les villageois.

Ce soir-là, Lolita, une jeune fille curieuse âgée de 12 ans, décida, après avoir entendu la vieille légende, de s’aventurer près de l’ancienne demeure. Malgré la mise en garde de ses parents.

« Ne t’éloigne jamais des lanternes, les esprits sont joueurs cette nuit. » lui avait dit sa mère.

On disait que si l’on s’approchait trop, on pouvait entendre des chuchotements venus du passé, des voix d'une autre époque. La brise automnale soufflait, emportant les feuilles mortes et faisant danser les ombres des arbres tordus. Lolita, munie de sa petite lanterne, avançait prudemment, le cœur battant, guidée par cette fascination pour l’inconnu et n’écoutant pas ses parents.

Alors qu’elle marchait, elle entendit soudain des murmures étranges, comme des voix venues d'un autre temps. Elle se retourna, mais il n’y avait personne. La brume s’épaississait, et dans cette atmosphère irréelle, les arbres semblaient s'animer.

Lolita distingua alors une lumière au loin, vacillante. Intriguée, elle s’en approcha. Et tout à coup, elle aperçut une silhouette féminine près de la maison. Vêtue d’une longue robe noire d’un autre temps, la silhouette semblait flotter sur le sol couvert de brume et dont le visage semblait marqué par la tristesse.

Lolita recula, effrayée, mais une voix douce s'éleva dans l’air, lui murmurant des mots d’autrefois : « N’aie pas peur jeune enfant. »

« Qui êtes-vous ? » demanda Lolita, tremblante mais déterminée.

La femme sourit tristement. « Une gardienne du passé. Je veille sur ceux qui se perdent. Il y a bien longtemps, en cette nuit d’Halloween, je me suis égarée dans ces bois en voulant me cacher d’une injustice … et je n’en suis jamais revenu. »

Lolita se souvint de la légende et comprit alors que cette femme n’était pas vivante, mais un esprit errant, figé dans le temps. Terrifiée, elle voulut fuir, mais l’esprit posa une main froide sur son épaule. « Reste près de la lumière, jeune fille, sinon tu seras à jamais perdue, comme moi. »

En un éclair, la femme disparue, laissant seulement un parfum de cire fondue et de vieille rose dans l'air froid. Les alentours devint soudain plus sombre. Lolita courut vers le village, son cœur battant la chamade. Quand elle arriva au pied du grand chêne, les anciens lui expliquèrent que la vision de la femme était devenue un avertissement de plusieurs siècles, après que les habitants du village ne se soient rendues compte de leur erreur. Et qu’elle était là pour les jeunes téméraires.

Lolita, encore sous le choc, comprit que cette dame n'était pas malveillante. Elle cherchait seulement à prévenir un potentiel danger la nuit d'Halloween.

Depuis ce jour, Lolita respecta toujours les anciennes histoires d’Halloween et comprit que cette nuit était plus qu’un simple jeu, elle était un pont vers un passé oublié, où les âmes cherchaient encore leur chemin. Mais aussi que la frontière entre le monde des vivants et celui des morts était fine, presque inexistante.

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