Découvrez pour cette période estivale d'halloween plein de petits textes recueillant des petites histoires sur le thème d'halloween.
En espérant que cela vous plaise.
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Une nuit froide et obscure s’abattait sur le château de Dracula, perché au sommet d’une colline escarpée en Transylvanie. La pleine lune projetait des ombres inquiétantes sur les murs de pierre, et le vent hurlait à travers les fenêtres brisées, comme si la terre elle-même voulait fuir la présence du mal ancien qui y résidait.
Au cœur du château, dans une chambre aux lourds rideaux de velours noir, un jeune homme se tenait devant un miroir. Ce n’était pas n’importe quel jeune homme : Adrian, fils unique du comte Dracula, avait grandi sous le poids d’un héritage sombre et maudit. Depuis des siècles, son père, le légendaire vampire, terrorisait les humains, buvant leur sang pour prolonger sa vie éternelle.
Mais Adrian n’était pas comme son père.
Depuis son enfance, il avait ressenti une lutte intérieure, une résistance au mal qui coulait pourtant dans ses veines. Contrairement à son père, il ne prenait aucun plaisir à voir les mortels souffrir. Il les observait de loin, curieux, fasciné par leur capacité à aimer, à ressentir la peur, la joie… des émotions qui lui semblaient si lointaines. Mais surtout, Adrian rêvait de liberté. Liberté de l’ombre de Dracula, de ce destin qu’on lui imposait.
Le soir d’Halloween, une fête que son père méprisait pour sa banalisation des créatures de la nuit, Adrian prit une décision. Il savait que son père s’éveillerait bientôt pour chasser et qu’il devrait l’accompagner, comme à chaque fois. Mais cette année, quelque chose changeait en lui. Il ressentait une révolte grandir.
Alors qu’il descendait dans les couloirs sombres du château, la silhouette imposante du comte Dracula apparut au détour d’une porte. Ses yeux rouges brillaient dans l’obscurité, et son sourire dévoilait des crocs acérés, étincelants sous la lumière de la lune.
« Adrian, mon fils », dit Dracula, sa voix résonnant comme un tonnerre lointain. « Ce soir est spécial. Nous chasserons ensemble, père et fils, et tu goûteras enfin au pouvoir du sang. Il est temps que tu prennes ta place. »
Adrian sentit un frisson parcourir son corps. Il regarda son père, ce monstre immortel qu’il respectait autant qu’il le craignait, et prit une profonde inspiration.
« Père », répondit-il d’une voix ferme, « je ne veux pas de cette vie. Je ne veux pas être un monstre. »
Dracula s'arrêta net, ses yeux étincelant d'une lueur dangereuse. Le silence pesait lourd dans la pièce, comme si les murs eux-mêmes retenaient leur souffle.
« Tu oses refuser ton héritage ? » gronda Dracula, ses mains se crispant sur les accoudoirs de son trône. « Tu es un vampire, Adrian. Tu es mon sang, ma chair. Tu ne peux échapper à ce que tu es. »
Adrian serra les poings. « Peut-être suis-je ton fils, mais je refuse de devenir comme toi. Je ne veux pas de la souffrance des autres pour survivre. Il doit exister un autre chemin. »
Le visage de Dracula se tordit de colère, mais derrière sa fureur, il y avait une ombre de tristesse. Pendant un instant, ses traits se détendirent, révélant une fatigue millénaire. « Tu es jeune. Tu ne comprends pas encore la malédiction que nous portons. Tu la comprendras un jour. »
Sans un mot de plus, Dracula disparut dans l’obscurité, laissant son fils seul, debout au milieu du grand hall.
Adrian se tenait là, face au vide, l’angoisse se mélangeant à la détermination. Il savait que le chemin qu’il empruntait serait long et dangereux. Mais en ce soir d’Halloween, sous l’éclat glacial de la lune, il se jura de trouver une autre voie, loin des ténèbres, loin du château maudit.
Ainsi commença la quête d’Adrian, le fils du comte Dracula, celui qui, contre toute attente, voulait devenir plus qu’un simple vampire. Il voulait être libre même si pour ce il allait devoir lutter contre sa nature vampirique.
Cette année-là, dans un village voisin, les habitants ressentaient un malaise grandissant. Les chiens hurlaient à la lune, et le vent portait des murmures, comme un avertissement. Les enfants se préparaient pour Halloween, inconscients du danger qui rôdait. Parmi eux, une jeune fille du nom de Clara, au regard déterminé, avait toujours été fascinée par les histoires de vampires. Elle avait entendu parler d’Adrian, le mystérieux fils du comte, et contre les avertissements de tous, elle décida de grimper jusqu’au château cette nuit-là.
La brume s’épaississait alors qu’elle approchait du grand portail en fer forgé, rouillé par le temps. Le silence était oppressant, et pourtant Clara avançait. Son cœur battait fort, mais son courage la poussait toujours plus loin. Lorsqu’elle atteignit enfin l’entrée du château, les portes s’ouvrirent dans un grincement sinistre. Une silhouette se dessinait au bout du long couloir. Adrian était là, debout, son visage pâle et ses yeux d’un rouge sombre perçaient les ténèbres.
"Pourquoi es-tu venue ici, humaine ?" Sa voix était grave, mais teintée d’une étrange tristesse.
Clara prit une grande inspiration. "Je sais qui tu es. Tu es Adrian, le fils de Dracula. Mais je ne crois pas que tu sois comme lui. Pas complètement."
Adrian fronça les sourcils. Personne n’avait jamais osé l’affronter ainsi, encore moins un simple mortel. "Tu es bien naïve", répondit-il en s’approchant lentement. "Cette nuit, je ne suis plus maître de moi-même. Halloween m’enchaîne aux ténèbres. Fuis avant qu’il ne soit trop tard."
Mais Clara ne bougea pas. "Je ne crois pas que tu sois condamné à être un monstre. Il doit y avoir une autre voie."
Adrian s’arrêta à quelques pas d’elle, déchiré entre son désir de la chasser et cette étincelle de lumière qu’elle ravivait en lui. Ses crocs commençaient à apparaître, la malédiction gagnait en force. "Tu ne comprends pas… chaque année, je me bats contre ce que je suis. Mais cette nuit… je suis ce que mon père a fait de moi."
Clara, tremblante mais déterminée, plongea son regard dans celui du vampire. "Alors bats-toi encore. Tu n’es pas obligé de suivre son chemin."
À cet instant, la lune se cacha derrière des nuages sombres, et l’obscurité enveloppa le château. Adrian sentit la fureur monter en lui, mais aussi quelque chose d’autre, quelque chose qu’il n’avait jamais ressenti auparavant : l’espoir. Il recula d’un pas, combattant cette soif dévorante. Ses mains tremblaient, et une goutte de sang perla au coin de ses lèvres.
"Dégage d’ici", murmura-t-il, la voix rauque. "Avant que je ne te fasse du mal."
Clara hésita, puis hocha la tête. "Je reviendrai. Pas pour te défier, mais pour t’aider."
Et avec un dernier regard, elle tourna les talons et s'enfuit dans la nuit. Adrian, seul dans le silence du château, fixa l’endroit où elle s'était tenue. Pour la première fois, il sentit que peut-être, il y avait une lueur d'espoir dans cette nuit éternelle.
Halloween était passée, mais l’ombre de Dracula planait toujours. La lutte entre la lumière et l’obscurité continuait.
