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19h00...
Erza
Les feuilles des arbres s'illuminent de teintes d'automne : jaune, rouge, orange et quelques nuances de vert. Elles jonchent la route et les trottoirs de chaque côté, où je me tiens. Le ciel s'assombrit peu à peu, caché derrière les grands arbres qui perdent leur feuillage. Des maisons s'élèvent de chaque côté, résidences cossues d'un quartier paisible, ornées de décorations d'Halloween. Je me trouve dans cet endroit chargé de souvenirs...
Quelques feuilles tombent sur moi, et l'une d'elles se coince dans mes boucles. Je l'enlève sans effort. Le vent frais caresse ma peau, et mon nez rougit sous cette froideur. Je renifle, serrant mon manteau autour de moi. Une bretelle de mon sac glisse sur mon avant-bras, et cela commence à m'agacer. Des voitures passent, rentrant chez elles après une longue journée de travail. Je me dépêche de rentrer, la tension montant : si je ne suis pas chez moi avant 19h10, mon père pourrait devenir violent.
À mesure que je m'approche de la maison, la peur s'intensifie. Une sensation oppressante se forme dans mon ventre, et des gouttes de sueur perlent sur mon front. Ma gorge se resserre, chaque inspiration devient plus difficile, comme si un poids écrasant pesait sur ma poitrine. Je me sens étranglée, l'air manque et mes poumons crient à l'aide. Mon cœur bat la chamade, résonnant dans mes oreilles. Les larmes menacent de couler.
—Non, pas maintenant, merde !
Je suis piégée, mes jambes fléchissent, je tousse, une panique sourde s'empare de moi. Mon visage devient chaud, une vague de désespoir m'envahit. Je pose une main sur mon ventre, cherchant à apaiser la douleur qui s'y installe. Les contours de la rue se brouillent, et je me sens perdre pied. Puis, dans cette tempête intérieure, une voix résonne dans ma tête, un mantra réconfortant : "Calme-toi, inspire, expire, concentre-toi sur mes yeux. Si un jour tu te sens seule, imagine-moi à tes côtés. Pense à un endroit où tu te sens en sécurité. Inspire et expire, tu peux le faire, Iza, mia piccola fiore."
Je répète dans ma tête cette phrase réconfortante, me remémorant cet endroit que nous visitions chaque soir avec Elio. Cet espace chargé de souvenirs m'apporte une chaleur protectrice, une bulle d'apaisement qui semble m'éloigner de mes angoisses. Peu à peu, mes tremblements commencent à s'estomper, et ma respiration, qui était erratique, se stabilise lentement, bien que je sente encore un léger tremblement dans mes mains.
Soudain, un homme d'un certain âge apparaît devant moi, son regard empreint d'inquiétude. Il porte un sac de courses, visiblement revenu de ses emplettes, et son air bienveillant contraste avec l'obscurité croissante qui m'entoure.
—Est-ce que tout va bien, mon enfant ? s'enquiert-il d'une voix douce, comme s'il avait perçu ma détresse.
—Je vous remercie, monsieur, je vais bien, ne vous en faites pas, réponds-je d'une voix tremblante, tentant de masquer ma vulnérabilité.
— Mon enfant, vous semblez inquiet. Votre corps tremble et votre visage a perdu de sa couleur. Êtes-vous vraiment sûr d'aller bien ? Désirez-vous que j'appelle une ambulance ?
À ses mots, une vague de honte m'envahit. Je cache mes mains dans mes poches, craignant qu'il ne voie la vérité de mon état. Je déteste être ainsi, exposée à la compassion des autres.
— Je... je vais bien, monsieur, c'est juste un manque d'alimentation.
Le vieil homme fronce les sourcils, mais son regard reste plein de sollicitude. Il fouille dans son sac et en sort un petit gâteau, qu'il me tend avec douceur.
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L'ombre noir
Lãng mạnAlors qu'Erza Rossi s'apprêtait à rentrer chez elle, elle choisit de traverser une ruelle sombre, une habitude qu'elle avait prise.En étant témoin d'un meurtre violent, dont la victime lui était connue, elle s'éloigna de l'obscurité pour protéger sa...