Dans l'ombre du dangers

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Erza








Tellement sombre... Une obscurité totale m'enveloppe, une noirceur si dense que je ne distingue même pas l'ombre de mon propre corps. Le froid s'infiltre, mord chaque parcelle de ma peau. La pièce est exiguë, humide, comme un piège sans fin. Je n'arrive pas à respirer sans sentir l'odeur insupportable de sang séché et d'urine s'infiltrer dans mes narines. Cette puanteur, elle me brûle la gorge et me donne l'envie de tout rejeter, d'expulser cette souffrance nauséeuse.




Un mal de crâne me transperce, un battement lourd qui résonne dans mes tempes. Mon cœur bat si vite que je sens mes veines vibrer sous la pression. Je suis seule, complètement perdue. Où suis-je ? Combien de temps ai-je été inconsciente ? Les secondes s'étirent comme des heures.




La douleur est partout. Des brûlures s'emparent de ma peau, et un sanglot profond s'échappe de mes lèvres. Les larmes, incontrôlables, glissent sur mon visage. Je veux crier, mais ma gorge est sèche, mon esprit trop lourd pour émettre le moindre son.



Je tente de me lever. Mon corps est un poids mort, mes membres figés, comme paralysés. Une vague de vertige me prend. Je m'accroche au mur, la froideur du béton m'électrise, et je fais un pas... mais soudain, une porte s'ouvre brutalement. Le bruit me fait sursauter, mes battements de cœur se confondent avec l'écho du métal qui grince. Puis un poids lourd tombe sur moi, m'écrasant sous la terreur.




La lumière qui m'aveugle me déchire les yeux. Je n'arrive pas à distinguer celui qui m'a trouvée. Et si c'était lui ? Si c'était lui ? Si je devais mourir sous ses mains, ou sous celles des autres... ? La peur m'étreint comme une morsure. Je suis prête à tout lâcher, à me laisser sombrer dans l'obscurité, si cette terreur continue de m'envahir.



La pièce est froide, humide, et la lumière peina à percer les ténèbres. Une fenêtre minuscule, trop haute pour que je l'atteigne, laisse entrer une lueur morne. Il y a un lavabo, vieilli, usé par les années, une table en bois noircie par le temps, et... des instruments. Des instruments que je n'ose même pas regarder. Ils sont là pour un usage sinistre. Une chaleur nauséabonde monte dans ma gorge, mes yeux se ferment par réflexe, mais les larmes coulent encore.



Puis, deux hommes entrent. Leurs silhouettes sont floues, mais leur présence est une menace palpable. Leurs visages sont dissimulés sous des cagoules sombres, et leurs pas résonnent, froids, autoritaires.



L'un d'eux est vêtu d'un pantalon militaire noir, son gilet pare-balles étincelant d'une menace que je ressens jusque dans mes os. Une araignée bleue est cousue sur sa cagoule, un symbole qui m'engloutit de terreur. L'autre porte une chemise trop soignée, une cravate noire qui ne laisse place à aucun doute sur son sérieux. Une araignée violette orne son visage de manière grotesque. C'est lui. Je le reconnais. C'est lui, celui qui m'a murmuré quelque chose que je n'ai pas compris, mais qui résonne encore dans ma tête comme une malédiction.




Ils avancent vers moi, des gestes d'une précision terrifiante. L'homme à l'araignée bleue porte avec lui une chaise en bois, une corde, et des lianes. Tout cela se fait dans un silence effrayant, mais je ressens leur détermination. Mon cœur se serre dans ma poitrine, mes jambes tremblent de terreur. Je veux fuir, mais le mur me bloque. Je n'ai nulle part où aller.



Un cri échappe de mes lèvres, un cri désespéré, brisé.


—Tiens, tiens, la belle au bois dormant se réveille enfin, dit-il, une moquerie glaciale dans sa voix.


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⏰ Dernière mise à jour : Nov 19 ⏰

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