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🚨Un peu de mélodie, pour vous plongez dans l'ambiance. 🚨




"Prends garde à toi, et veille toujours sur tes arrières."

🌹

21.



Lyviah.


Praia, Cap-vert
Plato, Suite real Hotel ,
10:30 a.m

J'ouvrais les yeux avec une fatigue encore plus lourde qu'à mon réveil la veille. Les événements de la journée précédente tournaient en boucle dans ma tête, et je sentais que mon cœur n'était pas prêt pour une nouvelle journée de confrontations.

En descendant dans le hall de l'hôtel, je vis Antonio déjà là, un café à la main, les yeux encore un peu gonflés de sommeil. Il m'accueillit avec un sourire, bien que fatigué lui aussi comme s'il pouvait d'un simple regard me transmettre la force dont j'avais besoin pour affronter cette journée.

—Bonjour, Lyviah. Bien dormi ? Me demanda-t-il en me tendant une tasse de café.

Je hochai la tête, buvant une gorgée du café brûlant, appréciant la chaleur réconfortante qui se répandait en moi.

—J'ai connu des nuits meilleures, mais ça va... Merci de toujours être là.

Alors que nous quittions l'hôtel, je lui demandai timidement où nous devions aller.

—On va d'abord vérifier les préparatifs, répondit-il en me serrant doucement l'épaule, puis on pourrait faire quelques courses pour te permettre de souffler un peu.

J'acquiesçai, reconnaissante de sa présence et de sa façon de me guider dans cette épreuve.

Nous arrivâmes à l'église, où j'avais espoir de voir les arrangements enfin en place, de constater que les fleurs étaient prêtes, les bancs installés, tout ce qui marquerait l'adieu digne que je voulais offrir à ma grand-mère. Mais dès que nous entrâmes, l'air était chargé d'un malaise palpable. Le responsable du lieu s'approcha, un regard désolé sur le visage.

—Je suis désolé, mais il y a une messe ce matin, et cela va retarder vos préparatifs, annonça-t-il. Je ferai de mon mieux pour accélérer les choses, ne vous en faites pas.

Je sentis la frustration monter en moi. Tout semblait être un obstacle depuis mon arrivée, et je me demandais combien de patience il me restait avant que je ne puisse plus faire semblant de maîtriser la situation.

Antonio, toujours imperturbable, glissa sa main dans la mienne, me ramenant à la réalité.

—Viens, Lyviah. On reviendra plus tard pour vérifier l'avancée des choses. D'ici là, on pourrait aller faire un tour au supermarché, histoire de prendre un peu d'air.

Je le suivis, essayant de chasser la frustration de mon esprit, mais les souvenirs affluaient à chaque coin de rue. Quand nous arrivâmes au supermarché, l'odeur des fruits frais et des épices me rappela ces jours où ma grand-mère m'y emmenait, tenant ma main fermement, m'expliquant la différence entre chaque légume, chaque fruit. Je me sentais étrangement nostalgique, mais aussi un peu apaisée dans cet environnement familier.

Antonio attrapa un chariot, et nous commençâmes à avancer dans les allées. Tandis que je regardais les étagères, des souvenirs de ma grand-mère revenaient à chaque produit que je touchais. J'attrapai quelques paquets de biscuits qu'elle aimait, me demandant si je pourrais en garder pour me rappeler ces instants à jamais.

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