Les Ombres de la Résistance

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Covent Garden, habituellement grouillant de vie, était maintenant enveloppé dans un silence pesant, troublé seulement par le souffle léger du vent nocturne. Les lampadaires projetaient une lumière vacillante sur les pavés humides, tandis que les ombres dansaient comme des fantômes, témoins d'un événement tragique. Les bruits des pas, qui, quelques heures auparavant, résonnaient sur l'asphalte, avaient disparu, remplacés par un calme inquiétant.

 Au milieu de cette atmosphère angoissante, une caisse de donuts mortellement appétissants avait été livrée, sans que quiconque ne se doute de la menace qu'elle représentait. L'ordre, composé de Ron, Ginny, Kingsley et Luna, avançait prudemment vers le poste de contrôle, les baguettes en main, prêts à toute éventualité. Les gardes, censés assurer la sécurité, gisaient au sol, plongés dans un sommeil profond, entourés de boîtes de pâtisseries ouvertes. Les donuts, avec leur glaçage brillant et leurs couleurs vives, semblaient presque vivants, et leur odeur sucrée flottait dans l'air, ensorcelant tout ce qui s'en approchait.

« ça marche à chaque fois, » murmura Ginny, son regard se posant sur les gardes.

Kingsley, le visage grave, indiqua d'un geste à Ron et Ginny de rester en alerte. « Vous deux, tenez-vous près des barrières anti-apparitions. Si quelque chose se passe, il faut être prêt à réagir. Luna et moi, nous allons explorer le bâtiment. »Luna hocha la tête, ses yeux brillants d'excitation mais aussi d'appréhension. Les murs, décrépits et couverts de graffitis, semblaient pleurer le désespoir des âmes qui avaient traversé cet endroit.« Je n'aime pas cet endroit, » dit Luna en frémissant. « Il y a quelque chose de vraiment mal ici. »Kingsley acquiesça. « Restons concentrés. Nous avons besoin d'informations sur ce qui se passe ici. »

Ils s'enfoncèrent dans le bâtiment, l'air devenant de plus en plus lourd, comme s'il était chargé d'une magie maléfique. Des bruits de gouttes d'eau résonnaient au loin, et une odeur de moisi flottait dans l'air, mêlée à celle des pâtisseries abandonnées.Finalement, ils arrivèrent dans une salle plus vaste, où un laboratoire vétuste s'offrait à leurs yeux. Des cages rouillées étaient alignées contre les murs, chacune abritant des êtres recroquevillés, des prisonniers laissés à l'abandon. Les visages pâles et fatigués des captifs, pleins de terreur et de désespoir, déchiraient le cœur de Luna.« Oh non, » murmura-t-elle, s'approchant d'une cage. Un jeune homme était à l'intérieur, ses yeux écarquillés de peur. « Qu'ont-ils fait à ces gens ? »Kingsley, lui, inspectait les lieux. Il aperçut une table couverte de notes et de fioles éparpillées. « Luna, regarde ça. »Luna s'approcha, le cœur battant, ses mains tremblant légèrement alors qu'elle feuilletait les pages. Des schémas étranges et des annotations griffonnées remplissaient le papier. Un nom attira son attention : Dolotov. « Il semble se demander si les yeux sont nécessaires à la légilimencie, » dit-elle, une lueur d'effroi dans ses yeux. « Cela laisse imaginer l'horreur de ses expériences. »Kingsley soupira, la colère montant en lui. « Ce n'est pas juste de la recherche. C'est de la torture.»

Luna fouilla plus profondément dans les notes. « Regarde ici ! » s'exclama-t-elle en tenant une page entre ses mains. « Il parle de bracelets supprimant la magie. Dans quel but? »


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L'attaque de l'Ordre avait provoqué une onde de choc au sein des partisans de Voldemort. . Dans son repaire, l'atmosphère était lourde, chaque souffle chargé de tension. Voldemort, assis sur son trône, le regard sombre, ruminait sur la défaite. Il avait convoqué ses plus fidèles serviteurs, leur promettant non seulement la vengeance, mais une récompense sinistre 

« Celui qui rentrera sans rapport sur leurs mouvements subira un châtiment mortel » avait-il décrété, sa voix résonnant dans la salle sombre. Les mangemorts, tous vêtus de leurs robes noires, se tenaient droits, le visage marqué par la peur et l'anticipation, craignant autant la colère de leur maître que les conséquences d'un échec.

Dans l'avant poste de Covent Garden ancien théâtre de la folie de Voldemort et ses partisans Les deux gardes, trouvés endormis, étaient un spectacle qui aurait pu prêter à sourire, si ce n'était la gravité de la situation. 

L'un des mangemorts réquisitionnés observait la scène,  un rictus amusé sur le visage alors qu'il contemplait les deux gardes endormis, comme des poupées de chiffon laissées à l'abandon. Leurs visages paisibles contrastaient avec l'anarchie qui régnait autour d'eux, et la vue des muffins écrasés au sol ne faisait qu'ajouter à l'absurdité de la situation. Un somnifère, si délicatement orchestré, avait suffi à les plonger dans un sommeil profond. Quelle élégance dans cette subtilité !

L'homme, dont la silhouette élancée et anguleuse évoquait la précision d'un prédateur en attente, s'avança lentement. Ses mèches  blondes, impeccablement lissées, capturèrent la faible lumière, accentuant la froideur de son visage. Les pommettes saillantes et les traits fins de son visage lui conféraient une allure hautaine, tandis que ses yeux d'un gris perçant scrutaient la scène avec une intensité troublante.

Il observa de près l'un des gardes, comme s'il était un scientifique scrutant un spécimen. « Qui aurait cru que la gourmandise serait leur faiblesse ? » chuchota-t-il, un sourire cynique étirant ses lèvres. L'idée de cette ruse le divertissait, le faisant sourire de satisfaction. Il se délectait de l'ironie « Quelle ingéniosité, » murmura-t-il pour lui-même, se redressant. Chaque détail du plan l'amusait, renforçant son obsession de capturer la responsable de cette audace. Il s'imaginait déjà en train de la confronter, ses yeux perçants la transperçant de reproches, tandis qu'elle se rendrait compte qu'elle avait sous-estimé non seulement ses ennemis, mais aussi sa propre naïveté.

Il se pencha légèrement, portant l'un des muffins à ses narines, un sourire sombre se dessinant sur ses lèvres. « Je te trouverais, » murmura-t-il d'une voix basse, presque mélodieuse, avant de réduire le gâteau en cendres d'un simple mouvement du poignet. Les restes se dissipèrent dans l'air, comme les illusions de sécurité qu'avaient pu ressentir les gardes.







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