Hermione Granger avait peu de nouvelles de Luna Black ces derniers temps, et celles qu'elle recevait étaient de plus en plus inquiétantes. Depuis la mort de Narcissa Malfoy, Luna semblait avoir basculé dans une spirale de violence incontrôlable. La première rumeur la plaçait dans un bar miteux en France, quelque part au fin fond de la campagne. Le lieu était rempli de créatures obscures, des êtres que même les sorciers les plus aguerris évitaient d'affronter.
Hermione avait écouté ce récit, le cœur lourd, incapable de comprendre ce qui avait pu transformer son amie aussi radicalement. Mais ce n'était pas tout. Quelques jours plus tard, une autre rumeur avait circulé, celle d'une attaque sur un repaire de vampires en Roumanie. Cette fois, Luna avait brûlé tout un sanctuaire, une vieille église gothique, ne laissant que des cendres et des ruines derrière elle. La rage qui l'habitait ne semblait connaître aucune limite.
« Elle est perdue, » murmura Hermione en rangeant la lettre qu'elle venait de recevoir d'un contact en Roumanie. « Luna... qu'est-ce que tu fais ? »
Elle savait que la mort de Narcissa Malfoy avait profondément affecté Luna, mais cette rage destructrice n'était pas celle de l'amie qu'elle connaissait. Pourtant, une part d'elle comprenait. Narcissa, malgré ses erreurs, avait été une figure importante pour Luna, une dernière attache à sa famille et son passé. Sa mort, dans des circonstances troubles, avait brisé quelque chose en elle.
Hermione prit une grande inspiration, ressentant le poids des événements récents sur ses épaules. Ces derniers temps, elle s'était progressivement éloignée des membres de l'Ordre, une sensation d'inconfort grandissant en elle. Chaque réunion, chaque discussion stratégique semblait accentuer une dissonance entre leurs actions et les valeurs qu'elle tenait si chères.
Se souvenant avec tristesse de leurs dernières réunion ou ils avaient insisté pour utiliser la tristesse de Luna, elle s'etait farouché opposé a cette idée "Nous ne pouvons pas utiliser la peine et la souffrance de Luna comme une arme pour notre cause ; elle mérite notre soutien pour faire son deuil, pas notre encouragement à se venger, car cela ne reflète en rien les valeurs que nous défendons. »
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Lucius Malfoy se tenait au centre d'une pièce sombre et glaciale du manoir, le regard perdu dans le vide. Les murs, ornés de portraits de ses ancêtres, semblaient observer son tourment avec une froideur immuable. Au milieu de la pièce se trouvait une cage vide, une cage au triste souvenirs
Chaque pensée le ramenait à cette nuit fatidique, à la douleur dévorante de la perte de Narcissa. Il n'avait jamais été un homme facile à comprendre. Pour la plupart, il était le visage de l'aristocratie froide, pur produit de l'élitisme sorcier. Pourtant, sous cette façade, Lucius n'avait toujours été qu'un homme qui aimait profondément sa femme. Narcissa avait été son ancre, son monde, la seule personne qui lui avait offert un semblant de paix dans un monde de ténèbres.
Quand ils s'étaient mariés, leur union n'était pas seulement un arrangement stratégique entre deux anciennes familles, les Black et les Malfoy. Il y avait eu entre eux une réelle affection, une connexion rare dans ce monde où l'honneur du sang surpassait souvent les sentiments. Narcissa représentait tout ce qui restait d'humain chez Lucius. Elle avait une élégance naturelle, une force discrète qui le calmait, même dans ses moments les plus sombres.
Mais ces dernières années, tout cela avait changé. Le Seigneur des Ténèbres, avec sa cruauté insidieuse, avait exigé des Malfoy plus que leur allégeance. Il avait exigé leur âme. Lucius voyait sa femme dépérir sous ses yeux, incapable de la protéger, de la préserver. Narcissa, autrefois si fière et forte, avait été détruite par les exigences de Voldemort. La douleur d'avoir vu leur fils, Drago, forcé de devenir un instrument dans les mains du seigneur des ténèbres l'avait rongé lentement.
La nuit où Narcissa mourut, Lucius pleura. Il pleura comme il n'avait jamais pleuré auparavant. Ce n'était pas une mort brutale qui l'avait tuée, mais une mort lente, subtile, une agonie silencieuse orchestrée par Voldemort. Se tenant au bord de son lit, les mains tremblantes, il regarda son visage pâle, figé dans une sérénité qu'elle n'avait jamais connue de son vivant. Il la serra contre lui, désespérément, comme s'il pouvait la ramener simplement par la force de son amour. Mais c'était fini. Narcissa, sa lumière, sa raison de vivre, était partie. Ce soir-là, une partie de Lucius mourut avec elle.
La douleur ne se transforma pas en chagrin prolongé ou en deuil silencieux. Elle devint autre chose, quelque chose de plus sombre, de plus dangereux. Lucius bascula dans une folie qui n'avait rien à voir avec le désespoir passif. Il se transforma en un tueur assoiffé de sang, un homme consumé par la vengeance et la haine.
Dans son esprit déformé, Il attribuait la mort de Narcissa aux Weasley. A ces traîtres au sang pur. les responsabilisant de la lente agonie de sa défunte épouse. Leur impertinence, leur loyauté aveugle à l'Ordre du Phénix, leur mépris pour tout ce que la famille Malfoy représentait. Il s'imaginait chaque cri, chaque gémissement qu'il arracherait aux Weasley. Il voulait les voir fléchir, implorer pour leur vie.
Sa rage brûlait pour une autre personne... Luna Black ... celle qu'il avait élevé comme sa propre fille mais qui avec ses idéaux de liberté et de résistance, avait trahis sa lignée et précipité Narcissa dans l'agonie du désespoir
« Elle le paiera, » murmura-t-il. Chaque mot résonnait dans l'immensité de la pièce, comme un écho de sa détermination. Il s'imaginait la capturer, la jeter dans cette cage, la forcer à contempler le résultat de ses actes. Il voulait voir la peur dans ses yeux, entendre ses pleurs, comprendre la douleur qu'elle avait causée.Il se remémorait la lueur d'insouciance sur le visage de Luna, cette confiance en soi qui l'irritait profondément maintenant. La cage, vide pour l'instant, deviendrait bientôt le lieu où Luna réaliserait l'ampleur de ses erreurs.« Je te retrouverai, » chuchota-t-il, un sourire froid se dessinant sur ses lèvres. « Et quand je le ferai, tu découvriras ce que cela signifie de se dresser contre un Malfoy. »
Pendant ce temps, dans l'ombre, Drago Malfoy, complotait. Contrairement à son père, Drago avait toujours eu un esprit pragmatique. Il n'était pas aveuglé par la haine, mais par un désir de survie, et de rédemption, pour lui et pour sa mère. Mais il était trop tard pour elle. Sa mort avait été l'élément déclencheur de sa propre rébellion. Drago haïssait Voldemort, non pas uniquement pour ce qu'il avait fait à sa famille, mais aussi pour la manière dont il avait détruit la noblesse de la maison Malfoy. Ce Seigneur des Ténèbres qu'on leur avait appris à vénérer depuis l'enfance s'était avéré être un destructeur implacable, ne laissant derrière lui que des ruines et des larmes.
Alors, Drago avait fait un choix. Il avait décidé de tromper Voldemort de l'intérieur, en utilisant ses propres outils contre lui. Grâce à son influence dans les cercles de Mangemorts. Ce choix l'avait conduit dans une ruelle sombre de Londres, ou le brouillard se mêlait à l'odeur de la pluie récente, enveloppant la ville dans une étreinte mystérieuse. Les pavés, luisants sous la lumière vacillante d'un lampadaire, semblaient chuchoter des secrets aux passants inattentifs.
Drago, avançait avec précaution, conscient que chaque pas pouvait éveiller l'attention d'un ennemi potentiel. Il scrutait les visages dans l'obscurité, ses yeux acérés se posant enfin sur sa cible : un éclaireur de l'ordre. L'homme, vêtu d'un long manteau noir, était accroupi contre un mur décrépit, le visage à moitié caché sous un chapeau usé. Drago, feignant une perte d'équilibre, s'approcha rapidement. Il se heurta à l'éclaireur avec une désinvolture soigneusement orchestrée. « Pardonnez-moi, » murmura-t-il, le regard baissé. tandis qu'il glissait discrètement une missive pliée dans la poche intérieure du manteau.
« Je vous aiderai, mais j'ai une condition », stipulait la note, l'encre noire contrastant avec le papier vieilli.
C'était une promesse de soutien, mais aussi une mise en garde : Drago ne s'engagerait que s'il était certain que son propre intérêt était préservé. L'éclaireur, surpris par la brusquerie du contact, leva les yeux, mais Drago avait déjà détourné le regard, feignant l'indifférence. Dans un mouvement fluide, il s'éloigna, se fondant dans les ombres mouvantes, tandis que l'éclaireur, perplexe, cherchait à comprendre la signification de cette rencontre soudaine.
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Megaverse
ÜbernatürlichesL'histoire prend place après les évènements de la grande guerre. Les stray kids sous sortilège d'amnésie ont réintégré l'agence JYP Entertainment pour leurs activités Moldu. Mais les kids ne pourront ignorer leurs devoirs envers le monde magique qu...