Megaverse

Ombres sur le Refuge

Le soleil déclinait lentement, projetant des ombres étirées sur les pavés de Londres, tandis qu'un silence inquiet régnait au 12 square Grimmauld. Les murs de l'habitation, témoins de tant de secrets et de souffrances, pesaient lourdement sur ses occupants. Plus tôt une nouvelle tragédie avait frappé l'Ordre : une planque, refuge pour les orphelins de la guerre, venait d'être compromise.

Hermione Granger, rappelée d'urgence d'Europe, se tenait au centre de la pièce, son cœur battant à tout rompre. Des cris résonnaient encore dans son esprit, des échos de douleur et de désespoir se mêlant à l'odeur âcre du sang. Les enfants qu'elle avait soignés étaient gravement blessés, victimes innocentes d'un monde devenu fou.« Comment cela a-t-il pu arriver ? » murmura-t-elle, sa voix tremblante. Elle cherchait désespérément des réponses dans les détails de la pièce, son esprit tourbillonnant de questions sans réponse. « Ce refuge devait être un havre de paix. »Miss Pomfresh, visiblement épuisée, s'approcha d'elle. Ses mains tremblaient légèrement alors qu'elle essuyait son front perlé de sueur. « Ils ont dû être trahis, Hermione. Quelqu'un a donné des informations. »Ces mots résonnaient dans l'esprit d'Hermione comme un coup de tonnerre. Une trahison parmi eux ? Cela lui paraissait inconcevable. Elle se pinça les lèvres, réprimant la vague de désespoir qui menaçait de la submerger.

Les heures passèrent dans un tourbillon d'activité frénétique. Hermione et d'autres guérisseurs s'affairaient autour des blessés, utilisant potions et sorts pour stabiliser ceux qui avaient besoin de soins urgents. L'atmosphère était lourde de souffrance. Chaque cri, chaque soupir désespéré, creusait un peu plus le chagrin dans son cœur. Elle essayait de se concentrer, de rester forte pour ceux qui avaient besoin d'elle, mais son esprit vagabondait parfois vers les ombres des pertes passées.« Hermione, on a besoin de toi ici ! » lança une voix à l'autre bout de la pièce. Elle se retourna, et le visage d'un jeune guérisseur, marqué par la fatigue, lui fit face. « Ce gamin à été touché par un maléfice d'acide. »Elle s'élança vers lui, prenant une profonde inspiration. « Très bien, laisse-moi faire, » dit-elle d'une voix ferme. Elle se concentra sur le jeune garçon blessé, se penchant sur lui avec douceur, ses mains tremblantes commençant à incanter le sort.

Quelques lits plus loin, l'un des gardiens de la planque compromise livrait dans un dernier souffle les détails de l'attaque.« Maugrey... » Sa voix était rauque, à peine un souffle. « Je... je ne sais pas combien de temps il me reste. »

« Ne parle pas de ça maintenant. Concentre-toi sur ce que tu peux nous dire, » l'encouragea Maugrey, avec détermination.

« Ils étaient... ils étaient nombreux. Ils ont attaqué à la tombée de la nuit, » commença l'homme, des gouttes de sueur perlant sur son front. « Je... je pensais que nous étions en sécurité. On avait des protections en place. Mais... » Il marqua une pause, une douleur évidente traversant son visage.

Maugrey se pencha en avant, accroché à chaque mot. « Qu'est-ce qui s'est passé ? »

« Ils... ils avaient des informateurs. Des traîtres parmi nous. Ils savaient exactement où frapper. » Ses yeux s'écarquillèrent, comme s'il revivait la scène. « Les enfants... ils n'avaient rien fait. C'était ma responsabilité. J'aurais dû être plus vigilant. Ils ont utilisé des sorts sombres, des malédictions que je n'ai jamais vues auparavant. »

« Essaie de te souvenir. Quoi d'autre ? » insista Maugrey, sa voix pleine d'angoisse.

« Il... il y avait une silhouette, un homme... je l'ai vu à peine. Mais son regard... il était froid. Il commandait les autres. Ils avaient un but. Je sais que c'était plus qu'une simple attaque, » balbutia-t-il, la voix de plus en plus faible.

Les membres de l'Ordre échangèrent des regards alarmés, conscients que la menace qui pesait sur eux était bien réelle et imminente. Ils avaient perdu un ami, un gardien, mais son sacrifice ne serait pas vain. Ils devaient agir, et vite, avant que l'obscurité ne les engloutisse tous.