Un cœur, un choix, deux vies

26

~ Dans la peau de Ahmad ~

Je me réveille le corps endolori. Je  ne sens plus mes bras. Tout ce qui s'est passé me revient à l'esprit. Je n'ai jamais été aussi humilié de toute ma vie. Je tire mes mains et remarque que les menottes ne tiennent plus. Je me lève mais une douleur fulgurante me paralyse au niveau de mon entre jambe.

Moi : aïe, maman, maman.

Je crois que je vais mourrir.

Sarah : Ahmad qu'as-tu ? Demanda t-elle en panique.

Moi : j'ai mal. Chuchotais-je les larmes aux yeux.

Sarah : je vais appeler une ambulance.

Mes yeux commencent à devenir flou avant que je ne perde connaissance.

*

~ Dans la peau de Djamila ~

Moi : maman qu'est-ce que le médecin a dit ?

Katy : espèce de sans gêne, qu'as-tu donné à mon fils pour qu'il se sente mal. Si quelque chose arrive à mon fils, je te jure de te le faire payer. Tu veux le dépouiller mais je ne vais pas te laisser faire, fille cupide. Dit-elle en colère.

Moi : je ne ferai jamais de mal à Ahmad, c'est mon mari.

Sarah : alors qu'as-tu mélangé hier à son jus. Oui, je t'ai vu. Maman, elle voulait sûrement le tuer pour prendre tout son argent et partir...

Moi : c'est faux, je vous jure que...

Une gifle me fit taire, choquée, je tourne la tête vers ma belle-mère.

Maman : je le savais, tu n'es qu'une arriviste.

Mes yeux se remplissent de larmes. Je me sens coupable pour l'acte que j'ai posé et frustré d'être condamné par ma belle-mère.

Moi : je ne ferai jamais de mal à Ahmad, je l'aime. Je m'en fous de
son argent.

Sarah pouffe de rire et me scrute avec mépris.

Sarah : tu ne mérites pas Ahmad.

Docteur : vous êtes la famille de Mr Zizou Ahmad Hassan.

J'essuie mes larmes et m'approche de lui.

Moi : je suis sa femme, comment  va t-il docteur ?

Docteur : il est hors de danger. Laissez-moi vous dire qu'il a eu beaucoup de chance car il aurait pu perdre l'usage de son sexe. Je ne sais pas pourquoi il a consommé l'aphrodisiaque, mais je lui conseille d'éviter d'en prendre à nouveau.

Katy : est-ce que nous pouvons le voir ?

Docteur : oui, mais une personne à la fois, il doit se reposer.

Moi : je vais le voir en premier. Dis-je avant de me diriger vers sa chambre.

Katy : reste là où tu es Djamila. Tu crois après ce que tu as fait je vais te laisser voir mon fils.

Moi : je n'ai pas besoin de votre accord, c'est mon mari et je vais aller le voir que vous le vouliez ou non. Dis-je en la regardant droit dans les yeux.