ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 5

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ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 5

     Le rebondissement d'une notification sur mon téléphone me tire de mon sommeil. Argh. J'ai déjà eu beaucoup de mal à m'endormir hier soir, à cause des cris de mon père, ou peut être des flashbacks qui me faisaient sursauter à chaque fois que je commençais à m'endormir.

   Ça ne doit pas être bien important. Qui m'enverra un message à - surement - plus de une heure du matin ? A tous les coups, ce n'est qu'une mise à jour.

   Je me retourne, tournant le dos à mon téléphone. Avec un peu de chance, s'il re sonne, je serais déjà rendormie.

   Quand - au bout d'à peine trente secondes - l'appareil vibre et l'écran illumine ma chambre à nouveau, un grognement rauque m'échappe.

   Foutue pour foutue, autant regarder. De toute façon, je ne me rendormirais pas.

   Je balance ma main dans mon dos, à l'aveuglette, en espérant l'attraper du premier coup. Malheureusement, je dois m'y reprendre au moins trois fois avant de réussir à mettre la main dessus. Je tâte rapidement le portable avant de tirer à nouveau mon bras vers moi.

   L'écran s'allume et j'ouvre doucement les yeux, directement éblouie par la luminosité, malgré qu'elle soit à son minimum. Je frotte doucement mes yeux de ma main libre et habitue mes yeux à la faible lumière.

   Je m'attarde d'abord sur l'heure, et vois vite qu'il s'agit d'un message. 1:46 a.m. Putain, qui me parle à cette heure là ? Je soupire et presse mon doigt sur le petit icône vert. Je tape le code de verrouillage et suis directement sur une conversation. Mes yeux se plissent légèrement pour lire le message, quand les mots s'alignent sous mon regard. Je me redresse si rapidement que ma tête tourne.

Elijah:
Comme d'habitude. 375.
1:45 a.m

Elijah:
Grouilles-toi, je n'ai pas ton temps.
1:45 a.m

     Mes pupilles fixent désespérément l'écran, dans l'espoir d'halluciner. Je relis au moins quatre fois les messages avant de réaliser que tout est bien réel. Je gémis silencieusement, le visage encore endormi, incapable de faire autrement.

     Je me débats dans mes draps pour me relever, puis assise les pieds sur le sol, je prends encore quelques secondes à regarder mon téléphone. Mon cœur bat jusqu'à dans mes tempes, rendant mon visage brûlant.

     La panique monte en premier, faisant d'abord trembler mes mains autour de l'appareil. Toujours assise au bord du lit, je repose le téléphone à côté de moi. Mes mains entourent vite mon visage déjà plein de sueur. Prenant conscience de la situation, je me relève à toute vitesse, tanguant sur mes jambes fraîchement éveillées.

     Je me précipite dans ma salle de bain, et dès que j'y entre, je commence à fouiller pour trouver mes anxiolytiques.

Putain, où est ce que je les ai mis, la dernière fois ?

Je trouve la boîte quelques secondes plus tard dans le tiroir et la tire du bazar qu'il y a. Mes doigts tremblent tellement que les médicaments sont secoués et tapent la paroie en plastique, créant un cliquetis insupportable. Je m'empresse d'en saisir deux puis porte ma main à ma bouche. Elles glissent difficilement dans ma gorge, sûrement parce que je suis desséchée.

Je pose mes mains de par et d'autre du lavabo, penchant ma tête en avant pour me détendre. Au bout d'à peine deux minutes, la benzodiazépine vient calmer mes nerfs. Mes doigts desserrent le rebord en céramique, et je me redresse.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 11 ⏰

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𝐑𝐞𝐦𝐞𝐦𝐛𝐞𝐫 𝐌𝐞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant