Chapitre 4

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PDV Extérieur

L'appartement n'était pas grand, il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre d'où venait exactement ces murmures et autres sons. Il s'arrêta devant la porte de sa chambre légèrement entre-ouverte. Suffisamment en tous cas pour qu'il puisse voir ce qui se tramé derrière celle-ci. Il ne se doute absolument pas à cet instant que sa vie va prendre un tournant bien différent de ce qu'il pensait quelques minutes auparavant. Alec n'est indéniablement pas prêt pour la scène qu'il s'apprête à découvrir, la vérité faisant toujours mal qu'en celle-ci s'impose d'elle-même.

En effet sous ses yeux écarquillés de surprise et d'effroi, se jouait une scène horrible. Jamais il n'aurait cru voir ou devoir subir une telle humiliation, surtout de la part de celle qui en avait déjà souffert elle-même avant qu'ils ne se rencontrent. Elle qui avait fait chavirer son coeur, qui lui avait à mainte reprise dit, chuchoter, susurrer même gémit qu'elle l'aimait plus que tout au monde. Il poussa lentement de son pied, la porte qui s'ouvrit en grand et sans bruit, toujours sa tasse de café en main qu'il serra un peu plus fort entre ses doigts. La chaleur lui brûlait légèrement les doigts, mais la colère de la trahison qu'il ressentait à ce moment précis l'empêchait de sentir la chaleur de son mug. Là sous ses yeux, sa petite amie se donnait corps et âmes à ... Ce connard de voisin, de cafard de merde. Ils s'envoyaient en l'air dans leur lit sans aucun remords, voyant la tête satisfaite de Duncan qui se tapait Clary avec délectation et sans retenue. La colère monta d'un cran dans ses veines mais Alec voulait voir à quel point et surtout à quel moment, ils se rendraient compte de sa présence dans la pièce.

Clary était à califourchon sur le brun, remuant des hanches tout en gémissant à l'unisson alors que ce sale cloporte lui tenait fermement les hanches avec ses mains tout en gesticulant et couinant de plus belles. Les draps ne cachaient rien de leur intimité, tombant suite à leurs mouvements rapides sur le sol. Clary était de dos complètement nue se mouvant sur ce connard qui faisait de longs vas-et-viens en elle. Ce cafard avait bien joué pendant son absence, il avait réussi à retourner sa petite amie dans tous les sens du terme. Alec comprenait mieux son état de fatigue quand il lui faisait des avances pour des moments charnels avec elle. C'est sur que baiser le voisin toute la journée s'était épuisant, alors que lui se crevait au boulot et devait se satisfaire de sa main droite sous la douche

Soudain son esprit eut un déclic et là devant ses yeux, comme les morceaux d'un puzzle que l'on construit, tout se mit en place. Il comprend maintenant les sourires de Duncan, le fait de le provoquer à longueur de temps avec les problèmes de voisinage et le fait qu'il se sentait plus fort qu'Alec a chaque fois qu'ils se croisaient et pour cause. S'il avait fait plus attention aux signes avant-coureurs, il se serait méfié de ses beaux sourires, de ses regards en coin échangés entre ces deux là quand ils se croisaient sur le palier, dans le hall de l'immeuble ou même chez eux d'ailleurs sous ses yeux.

Bordel mais quel con je fais ...

Sans oublier les belles paroles de la rouquine essayant par tous les moyens de changer de conversation quand les questions du noiraud devenaient un peu trop précises et gênantes les concernant. Maintenant les "bricoles en tous genres" et les soucis de plomberie, comme Clary lui avait dit, il les voyait bien en effet. Si seulement il avait écouté sa fratrie qui eux ne là sentait pas du tout ces derniers jours quand ils s'étaient vus en soirées improvisées à plusieurs reprises. Clary, énervée de ne pas avoir été prévenue beaucoup plus tôt pour s'organiser, avait été insupportable tout au long de cette dernière réunion entre amis. Elle n'avait pas lâché son portable de la soirée, échangeant avec je ne sais qui, rigolant dès qu'elle recevait un message, restant à l'écart et dans sa bulle, occultant totalement Alec, sa fratrie et leurs amis. Alec savait maintenant que ça ne pouvait être qu'avec cet abruti de Duncan. La fratrie l'avait trouvée bizarre, fausse, hypocrite et avait été témoin de comment la rouquine profitait de leur aîné pour son petit confort personnel. Seulement voilà, ne voulant pas se fâcher avec lui, ils avaient laissé courir et gardaient leur opinion pour eux. Leur frère était bien plus important que cette pièce rapportée. La fratrie avait discrètement fait une petite enquête sur Clary sans en parler à personne bien évidemment.

PENGAWAL (Garde du corps)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant