INSPECTEUR JÄGER

Chapitre 2

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Ehren est vêtu chaque jour, et ce, depuis onze jours, d'une combinaison bleu marine, d'une casquette de la même couleur, de rangers, d'une paire de gant et d'un masque, ce qui lui sied à ravir, encore trois jours, ensuite, il retournera à son poste et ses enquêtes merdiques avec Armin...

Pour le moment, il nettoie une cage dégueulasse dans laquelle un mec à renvoyé tout son repas et ce n'est pas fameux, l'odeur est infecte et je ne vous parle pas du mur qui a servi d'urinoir...

Le jeune homme soupire, il commence sa tâche rebutante, quand il entend une voix lui gueuler littéralement dessus, cette voix est celle de son petit ami, il serre les dents, il fait ce que lui a ordonné son supérieur sans broncher...

En fait, le Capitaine Livaï est extrêmement en colère contre lui, ce petit con n'a pas cédé à son interrogatoire forcé à la maison, ce qui fait qu'il lui fait la gueule depuis six jours et doit dormir dans la chambre d'amis...

Ehren ne cédera pas, jamais, il ne dénoncera son meilleur ami même s'il fait la pire des erreurs, il ne dira jamais rien et cela Livaï ne le supporte pas...

Bref, le jeune homme s'attelle à son travail répugnant, de temps en temps certains se permettent de lui toucher le derrière et de se faire draguer par de charmantes collègues sous le regard mauvais, de son cher et tendre.

La soirée va être pénible...

Putain de karma...

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Ehren arrive chez lui, il pose ses affaires sur son lit, par la suite, il prend une douche bien méritée après toutes ces crasses et ses odeurs immondes accumulées pendant la journée...

Il se savonne partout en essayant d'enlever ce relent d'urine et de sueur qui s'imprègnent dans tous les porcs de sa peau...

Livaï arrive à son tour, il pose ses affaires dans l'entrée, il se sert un verre de whisky avec un air toujours contrarié, il s'approche de la fenêtre, il regarde à l'extérieur, à cette heure tardive de la nuit, la rue déserte, il soupire...

Ce matin son petit ami n'est pas rentré avec lui, il est revenu avec son meilleur ami Armin et cela le rend une fois de plus fou de rage...

Il pose son verre bruyamment sur la petite table, il file vers la chambre de son conjoint, quand il ouvre celle-ci, Ehren dort déjà comme un bébé, lentement, il s'approche du lit, il s'accroupit sans faire de bruit, il caresse tendrement les cheveux de son conjoint, il l'embrasse amoureusement, puis il ressort de la chambre en veillant à ne pas le réveiller...

Il retourne dans le salon, il prend la bouteille d'alcool, le même que la fois précédente, il s'assoit sur le sofa, puis il boit à même le goulot, demain, il est en repos...

Deux heures après, Livaï est assoupi sur le sofa, une jambe parterre, un bras sur le torse et sa main qui tient toujours la bouteille vide, sa chemise est ouverte, elle est sortie de son pantalon et celui-ci est également ouvert, allez savoir pourquoi !

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Un réveil sonne, il est quatorze heures, un bras sortit de nulle part tape dessus suivi d'un grognement, une tête sort de dessous de la couverture, Ehren se réveille...

Le jeune homme se frotte les yeux puis il se met à bâiller, sans plus attendre, il se lève, il se dirige vers la salle de bain, il se fait une petite toilette rapide puis il s'habille, ensuite, il se dirige vers la cuisine, il avale un jus d'orange, c'est dernier temps, il n'a pas vraiment faim...

Il soupire en voyant son petit ami avachi comme un gros pachyderme sur le sofa, il lave son verre, il range le jus de fruit dans le réfrigérateur, ensuite, il se dirige vers la porte d'entrée, il enfile ses chaussures ainsi que sa veste, tête baissée, il quitte la maison...

Le jeune homme a décidé de passer la soirée avec trois de ses amis, il n'a pas envie de voir Livaï, il ne veut pas encore se disputer avec lui et puis à quoi bon, il lui fait la gueule, autant sortir et se changer les idées...

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Une masse inconnue se réveille de sa beuverie, un grognement digne des hommes des cavernes sort de dessous un coussin suivi d'une chute sur le tapis et d'un juron...

Livaï s'assoit sur le tapis, il appuie sa tête contre le sofa, cette dernière lui fait un mal de chien...

Péniblement, il se lève en s'aidant de la petite table du salon, sa main glisse, le voilà allongé sur le sol, au passage sa joue à heurter le coin arrondi de la table, une autre volée de jurons sort de sa délicate bouche, cette fois-ci, il se relève en s'appuyant sur l'accoudoir du sofa, une fois debout, il s'avance non sans tituber vers les WC, enfin, il essaie, car ce chemin est un vrai parcourt du combattant, arrivé à l'escalier, il le regarde en plissant les yeux, il juge la distance trop périlleuse à son goût, toutefois, il estime qu'elle n'est pas très haute...

Livaï souffle, il passe une main dans sa chevelure en bataille, puis il se décide à grimper pas à pas dans une lenteur inimaginable les quelques marches, il s'arrête un instant, il relève la tête, il s'aperçoit qu'il n'est même pas au milieu, il lance une volée de mots bien gras, il reprend son périple, son pied glisse, le voilà qui tombe en arrière et déboule les escaliers jusqu'en bas...

Il se retrouve maintenant allongé sur le dos, les pieds et les bras en croix, machinalement, son regard bleuté se porte sur la couleur du plafond qu'il trouve dégueulasse, il pousse un soupir de découragement, il tente de se lever, un cri déchire le silence de la petite maison, sa cheville lui fait horriblement mal...

Il se laisse retomber sur le sol en hurlant de colère, au bout de dix minutes à s'époumoner dans le vide, il tâte la poche de son pantalon, il en sort son portable, il l'ouvre puis il envoie un message à son petit ami...

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Ehren attablé dans un petit bar avec ses trois amis, passe une bonne soirée, il en oublie un petit instant tous les petits tracas de la vie et son tortionnaire de petit ami...

Deux heures après son arrivée, son téléphone sonne, il le prend, il s'aperçoit que c'est Livaï qui l'appelle à l'aide, il pâlit, il se lève, il s'excuse, il salue ses amis, puis il file jusque chez lui en courant...

Arrivé devant la porte complètement essoufflé, il l'ouvre, il reste bouche bée en trouvant un Livaï allongé sur le sol en train de s'occuper avec son portable...

Ce dernier lève la tête, il le regarde en lui faisant un petit sourire en coin...

- Salut...

"L'enfoiré, il m'a encore eu."

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À suivre...