𝐿𝑎 𝑣𝑖𝑜𝑙𝑒𝑛𝑐𝑒.
Lia la confronte quotidiennement, vivant dans un environnement oppressif et violent, créé de toute pièce par son père. Personne ne prend soin d'elle, même pas son frère avec qui elle était proche auparavant. Tout ce qu'elle s...
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『 I hate it here 』- Taylor Swift
LIA 12 octobre, Amsterdam.
— Mh...
Je papillote des yeux et j'ai besoin de quelques secondes pour comprendre où je suis. C'est quand je sens un souffle chaud contre moi que mes sens s'éveillent pleinement. Je me relève abruptement en me rendant compte que je m'étais endormie sur Eden.
Je m'empresse de regarder l'heure.
Ouf. La soirée n'est toujours pas terminée.
— Bien dormi, trésor ?
J'ai un léger sursaut en entendant la voix d'Eden si proche de moi.
— Euh...je pense qu'il faudrait redescendre.
Mais tout ce que j'ai envie de faire, c'est de me rendormir. Je me sens plus en sécurité avec quelqu'un d'autre. Quand mes sens sont en alerte, c'est que je me sens en danger, et je n'y peux rien. Et, parfois, je revis la scène de cette nuit où maman est morte. Et il n'y a personne pour me dire que ça va aller.
— Hm... Si tu veux...
Eden se lève lentement et réajuste son costume qui lui va parfaitement. Il remet ses cheveux en place et s'humidifie les lèvres avant de me tendre son bras.
— Tu me suis ?
Je hoche la tête et m'apprête à prendre son bras quand il m'en empeche.
— Tu me suis ? réitère-t-il.
— Je te suis.
Et il me donne finalement accès à celui-ci. Nous sortons de la pièce, et immédiatement, la lumière nous agresse.
— J'étais bien dans cette chambre finalement, me plaigné-je.
Eden ricane à nouveau. Et je n'y arrive toujours pas. Nous redescendons les marches et quelques regards curieux se posent sur nous.
Plus de gens sont rassemblés. Je ne vois pratiquement que des hommes, et je me sens très vite mal à l'aise et observée. Comme si je n'avais pas ma place ici. Je me sens de trop.
Alors inconsciemment, je serre Eden plus fort.
— Quelque chose ne va pas ?
— Euh...non, non. Tout va bien.
Du moins, je ne laisse rien paraître sur mon visage. Je porte sans cesse ce masque d'indifférence qui me fait sentir prisonnière.
Mais je ne peux pas être faible devant lui.
Autrement, il me frappe plus fort.
J'essaie de le repérer au milieu de cette foule, mais je ne vois personne.
