Préface

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"Si l'idée n'est pas à priori absurde, elle est sans espoir." - Albert Einstein

Wellington, Caroline du Nord

Octobre 2000

Après avoir levé un bras, elle décrivit du bout du doigt un cercle autour de la lune. Ses yeux étaient brûlants, alors qu'il faisait nuit, la lune apparaissait pour briller dans un ciel noir.

-Alaska, je t'aime, murmure t-elle.

Le poids du secret l'oppressa brusquement; elle laissa sa main, lourde comme une pierre, retomber sur ses genoux. A son réveil en voyant son mari, à côté de son lit, elle savait ce qui allait se passer... Mais, elle ne pouvait rien dire, sinon son secret allait-être dévoiler. Et elle ne voulait pour rien au monde, que tous le sache.

Assise sur la marche supérieure de la véranda dans son pavillon, elle s'était adossée au pilier pour contempler les étoiles.

-Pourquoi, ne devrai-je rien dire? demandai t-elle en gémissant.

Elle n'avait plus le temps, elle. Avec un coup de main, elle déchira la page de son livre, si précieux.

-Tu comprendras, un jour mon petit bébé, dit Anna en caressant la joue de sa fille.

Sa fille, Alaska était dans son berceau avec ses grand yeux verts, elle fixait sa mère avec un air innofensif. Son père avait les mêmes se disait-elle.

Anna la regardait aussi, mais, avec une douleur au cœur. Sa peine était si forte qu'elle commençait à pleurer.

Elle devait le faire avant qu'il ne soit trop tard...

Dans la cour,de sa maison, un petit ruisseau menait jusqu'à la ville, elle avait demandé à sa mère de venir la chercher. Au moindre soucis elle enverrait sa fille par ce ruisseau. Alors, elle allait prendre la deuxième étape, sinon s'en était fini pour tout ses êtres chers...

Elle porta le berceau de sa fille, et pria pour sa vie. Elle posa le panier avant de la lâcher avec délicatesse sur l'eau. Le courant emporta le bébé, Anna se retourna en s'essuyant les yeux. Puis des cris retenti dans la cour, des voitures inondaient tout autour de sa grande demeure du XX siecle.

Des agents sortirent, pour courir vers elle et d'autres s'infiltrèrent directement dans sa maison. Tous armés.

-Madame Andrew! Où est votre fille? cri l'un d'entre eux.

-Je ne sais pas.

-Équipe 3 allez dans la chambre de la p'tite et équipe 1 allez dans la chambre des parents et trouvez moi Monsieur Andrew, bordel! ordonna le chef que je reconnu tout de suite.

Elle restait droite, avec son air habituel. Anna n'avait pas peur de la mort, plus peur car sa fille avait échapper à leurs mains.

-Pour la dernière fois, Anna, où est-elle? renchérit l'agent.

-Je ne sais plus, dit-elle en souriant.

L'agent vêtu de noir, la pointa avec son revolver, il ordonna par un coup de tête aux autres agents de se décaler. Et... il tira.

De l'autre coté, dans la maison on entendait un cri d'homme puis le silence. Ce devait-être Frank. Frank Andrew.

Cette nuit d'octobre, une odeur de mort régnait dans la maison des Andrew et on sentait une atmosphère de vengeance.

Elle se ressentait terriblement.

"Les 12 signes"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant