6. défi

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                                                                              Diana 


Parfois, j'apprécie le fait d'être dans un trou noir. Je me sens tellement à l'aise, plus d'angoisse, plus de stress, plus de honte de ne pas réussir ce que nos proches attendent de nous. C'est juste moi et le trou noir.

Mais ça ne dure jamais longtemps, parce que mon corps me met toujours au défi de me relever et de retrouver tous mes sentiments les plus ingérables possible. Pourtant, ça fait tellement de bien, je suis enfin seule.

Mais petit à petit, des voix commencent à se faire entendre. Je n'arrive pas à me concentrer, mais je sais que ce sont des voix féminines. Doucement, c'est mon esprit qui commence à se rappeler du pourquoi et du comment je suis arrivée à cet état de tranquillité extrême. À ce moment-là, une pression dans mon cœur se fait ressentir. Je me rappelle qu'on m'a nommée pour faire partie de cette équipe pour le national, et que celui qui va être présent est un homme d'un mètre quatre-vingt-dix, aux cheveux et yeux aussi sombres que les plumes d'un corbeau, une beauté glaciale qui le rend unique. Cet homme, qui m'a vu piquer de la nourriture, c'est celui qui s'est moqué de moi, mais c'est aussi celui qui va être mon futur roi.

Oh merde...

Je me réveille d'un coup, une douleur à la tête m'indique que, lors de ma chute, c'est ma tête qui a pris. Autour de moi, des murs blancs avec des peintures partout : l'appart de Leila et Anna. C'est sur leur canapé que je me réveille, habillée d'un pyjama. Leur salon est sombre, mais des bougies éclairent la pièce, rendant l'endroit le plus cosy possible. En tournant la tête, j'aperçois quatre paires d'yeux qui me regardent.

- Tu es enfin réveillée.

Leila me prend dans ses bras.

- On n'aurait pas dû te rajouter dans le tirage au sort, on pensait que ça allait te motiver.

Je les regarde, et là je tilte.

- C'est vous ? Comment vous...

Anna prend la parole :

- Pourquoi on l'a fait ? Regarde-toi, Diana, tu es méconnaissable. Tu as beau le cacher, on sait ce que tu vis et ça doit se terminer.

- Le médecin a dit que tu es en sous-nutrition, tu te nourris très mal, voire jamais.

À ce moment-là, un mélange de honte et une tristesse immense surgit en moi.

Leila ajoute :

- On t'a ajouté ici parce que tu le mérites. T'es super canon, purée. Il faut que tu prennes cette chance pour t'éloigner de ta mère et que tu vives enfin. Et là, maintenant, on ne te laisse plus le choix, on ne veut pas te voir mourir pour une femme qui ne ressemble à rien.

Je n'avais pas remarqué, mais ma valise est prête, près de la porte.

- Non, non, non, je ne peux pas...

Je me lève, mais elle me fait rasseoir.

Anna me regarde :

- Tu ne bougeras pas cette fois-ci.

- Mais je n'ai pas d'argent pour payer une partie de l'appartement.

- Moi et Anna, on a suffisamment pour vivre avec une troisième personne en plus. Didi, s'il te plaît, aujourd'hui tu as l'occasion de partir. Elle n'est plus ton manager, et dis-moi, quand est-ce qu'elle ne t'a pas critiquée depuis ton accident ?

- Jamais, elle ne l'a jamais fait.

Anna prend ma main.

- Tu n'es plus seule . On ne t'a jamais laissée  seule, parce qu'on a vu ton message d'alerte depuis toujours. C'est le moment. Après ça, tu pourras partir au Canada ou à Londres avec ton père. Didi, tu es la femme la plus sexy, la plus belle, la plus talentueuse, ne pense pas le contraire, et nous sommes là.

- J'accepte, mais si ma mère me retrouve ?

- On a prévenu le concierge de ne pas la laisser rentrer et de dire qu'on n'est pas là.

J'avais oublié qu'elles habitent dans un appart sécurisé.

- Comment j'ai attérie  ici ?

Elles se regardent, et un énorme sourire apparaît.

- Un certain homme t'a porté jusqu'ici.

- Mon coach ?

- Non, dit Leila.

- Le prince ! Iiiiiiii !

- Le quoi ?

- Tu sais, le mec le plus sexy qui a une couronne au-dessus de la tête. LUCAS CARTER TUDORRRR !

- Ahhh Leila, tu m'as niqué les oreilles...

Oh non, je prends le premier téléphone qui me tombe sous la main et je regarde sur X. Je le savais, on dirait une photo digne d'un film romantique, arghh. Point positif, on n'a pas mentionné ma mère, elle ne risque pas de tomber là-dessus, elle est trop occupée à chouchouter son homme.

Je le déteste, c'est toujours avec cet homme que ma vie est tourmentée médiatiquement.

- Rassurez-moi, il n'est pas venu ici ?

- En fait, si. J'ai appelé le médecin à domicile, parce que t'emmener à l'hôpital aurait alerté ta mère, et on savait que te réveiller avec une femme qui te prendrait la tête n'était pas la meilleure option.

Le père d'Anna a plusieurs amis médecins, et plein d'autres connexions. Il m'a souvent aidé avec tout ce qui concerne la santé.

- Tu ne veux pas les détails ?

En vrai, je devrais dire non. Il ne m'intéresse pas. Il m'a carrément humiliée quand il m'a prise en flagrant délit.

- Il a fait quoi ?

Leila se lève et court vers la table. Elle attrape une veste, sa veste.

- Il t'a réchauffée avec sa veste, tiens.

Elle me la lance, je la rattrape, et je ressens un certain apaisement, comme si j'étais protégé(e). Son odeur se glisse dans mes narines, une odeur d'eau de Cologne. Je revois la scène des cookies, et j'avais ressenti une certaine intimidation. Son regard voulait me poser des questions auxquelles j'aurais pu répondre.

Je sors de mon extase, je ne sais pas combien de temps je suis restée à sentir sa veste de costume, mais je vois mes amies être toutes heureuses.

- Oh, arrêtez, ça sent juste bon, tsss.

-  avoue ta fantasmée la sur lui 

On ris tout ensemble à ce moment là je me sens enfin à l'aise et par dessus tout, oui j'ai eut un mini fantasme mais un tout petit petit. 

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The Red IceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant