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OMNISCIENT

Quelque années plus tôt - Isaiha, 15ans

Sahar- Oh, lève toi.

Réveillé par de légers coups sur ses côtes, Isaiha entrouvre les yeux avant de les refermer aussitôt, gêné par les rayons de soleil qui filtrent à travers les branches du cerisier. La douce brise matinale effleure sa peau, accompagnée de l'ombre du cerisier gonflé de ses fleurs qui maquillaient majestueuses ses branches déjà bien imposantes.

Lentement, il réouvre l'une de ses paupières et ne s'empêche pas d'exprimer son agacement dans un long soupire révélateur. Son bras se lève mollement sur son front et sa deuxième paupière suit la première.

Sahar- Comment c'est possible de se taper un sommeil profond, n'importe où à n'importe quel moment comme ça...?

Isaiha- Pourquoi tu me réveilles ?

Sahar- Parce qu'ils sont rentrés... Ils vont arriver.

Isaiha jette un coup d'œil vers le portail, puis repose son regard sur son frère.

Isaiha- Et alors ?

Sahar- Et alors lève toi, c'est tout.

Encore plus irriter par la situation qui ne nécessitait en rien son réveil, il ne cherche pas à contester l'autorité de son frère et se redresse sans grande motivation. Bien que la différence d'âge entre les deux frères était minime, Isaiha a toujours su garder son rôle et respecter la hiérarchie entre lui et Sahar. Une valeur que ses parents leurs ont inculqué des le plus jeune âge. Il était le plus petit alors il devait obéir à son frère lorsque celui-ci lui donnait des ordres qui lui était dans son intérêt.

Et Sahar n'était pas du genre à abuser de son rôle, alors le respect de cette règle perdurait même après le décès du couple.

Isaiha- Ils arrivent tous ?

Sahar- J'pense...

Tout en arrangeant son t-shirt, il prend une grande inspiration en frottant une dernière fois son visage pour mieux se réveiller et se place au côté de son frère. Avant même qu'il ne puisse continuer la discussion, son attention se pose en direction des bruits de moteur indiquant bruyamment le retour des Milenkov.

Sahar- T'as pas intérêt à te faire remarquer Isaiha.

Isaiha- Pas tant qu'ils ne viennent pas me chercher...

Sahar- Nan, tu fais rien. J'rigole pas avec toi.

Isaiha l'ignore, soupire et se laisse glisser contre le tronc de l'arbre derrière lui, luttant pour garder les yeux ouverts. Lassé de l'attente, il s'amuse à arracher les feuilles des branchages tombantes sans dire un mot.

Sahar- Tu penses il est là ?

Il acquiesce en simple réponse à son frère provoquant un soupire chez l'ainé.

Après un court moment de silence, le portail s'ouvre automatiquement et les premières silhouettes apparaissent. Tous se présentaient avec une arme sur lui, les mines semblaient fatigués au vu du long voyage dont ils venaient tout juste de faire leurs retours. Le calme ne s'était pas brisé même avec ces hommes habituellement bien bruyants.

Un jour de printemps chaud, calme et apaisant. Une cours qui menait à une bâtisse dont l'architecture était inspirée des pierres provençale. Les fleurs sont elles aussi de sortie et les pétales blanches des cerisiers apportaient de la beauté en plus à ce lieu déjà bien spectaculaire.

Pourtant, à travers ce décor idyllique, les propriétaires y menaient des pratiques d'une immortalité impure. Les souffrances de chacun étaient maquillées par les sourires et condamnées au devoir de silence dont tous étaient exposés.

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⏰ Dernière mise à jour : 4 days ago ⏰

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