Pdv de Raphaël :
Quand je sens le souffle d'Anaïs devenir régulier dans mes bras, je comprends qu'elle sait endormie. Je la dépose avec soin sur le canapé et sort dans le jardin. Je passe devant Isabelle, ses yeux rouges sont toujours ancrés dans le bleu du ciel depuis que son frère est parti. J'entends son souffle irrégulier mais je ne peux pas m'arrêter. Si j'ai un rôle à jouer dans cette histoire c'est bien celui là. De l'autre côté de la pièce, Lucas pianote sur son téléphone en se fichant des autres. Je fronce les sourcils, je ne sais pas pourquoi mais je trouve ça bizarre.
Je sors sur la terrasse et trouve Evan au téléphone. Je m'apprête à lui demander ce qu'il faut, mais je me souviens qu'il a été missionné pour appeler Catie, mais celle-ci ne semble pas décider à lui répondre. Il a les yeux rouges, preuve qu'il a pleuré lui aussi. Plus je regarde la réaction de mes potes, plus je stresse de celle de Samuel. C'est à moi de le prévenir, je le sais. J'espère juste que tout ira bien. Je prends mon téléphone, compose son numéro pour puis attends.Pdv de Samuel :
Le tram s'arrête et nous montons à l'intérieur. Je continue de parler avec ma sœur quand nous sommes coupés par mon téléphone qui sonne. Je le sors et le contact me surprends. Raphaël ? Il est déjà sensé être arrivé chez Anaïs. Pourquoi m'appelle-t-il ? Au bout de la deuxième sonnerie, la voix de ma sœur me sort de mes pensées.
- Décroche abruti !
Je fais ce qu'elle me dit puis le met à mon oreille en attendant qu'il commence à parler.
Il murmure un minuscule allô d'une voix roque. Je fronce les sourcils en essayant de l'entendre avec tout le bruit. Je lui demande de parler plus fort mais il ignore ma demande et continue :[T'as des nouvelles de Suzie ?]
Je réfléchis et réponds :
- Bah non, elle est pas avec vous ?
Il souffle fort et je commence sérieusement à m'inquiéter.
[Sam... y a un problème...]
Je ne réponds rien. Mais où veut il en venir ? Qu'es ce qu'il se passe ? Pourquoi il a l'air si mal ? Je lui demande quel est le problème, aucune réponse atteint mes oreilles. N'y tenant plus je me mets à lui hurler à travers mon téléphone :
- Putain, mais qu'es ce qu'il se passe ? C'est grave ? Elle va bien ?
Les gens autour me dévisagent, mais j'en ai rien à faire. Ma sœur m'interroge du regard, elle aussi est inquiète. Je sens une main se poser sur mon épaule et ma mère me tire dehors lorsque le tram s'arrête.
Je continue d'hurler à Raphaël de me répondre mais je n'entends rien. Au bout d'un moment, un sanglots rententit dans mon téléphone. Putain... Il pleure. Mais qu'es ce qu'il se passe ?!
Je commence à bouillir, je lui cris dessus plus fort et quelqu'un m'arrache le téléphone.
Je me retourne énervé et voit ma sœur porter mon écran à son oreille pour entendre ce qu'il se dit.
Elle dit quelques mots puis son visage prend une drôle d'expérience et ses yeux lâchent une larme. Elle se tourne vers ma mère intrigués de notre petit manège, puis me rend mon téléphone sent me regarder dans les yeux.
Je panique et continue de crier alors que ma sœur pleure silencieusement à côté de moi.
Raphaël prend une grande inspiration et me demande de m'asseoir. J'arcade un sourcil, étonné. Je lui demande énervé si c'est nécessaire. Il insiste longtemps tandis que je refuse de m'asseoir en pleine rue de Bordeaux.
Maelys m'aggripe le bras à travers ses larmes et me force à m'asseoir sur le sol au milieu du passage. Ma mère nous regarde les sourcils froncés.
Une fois assis, je le dis à Raphaël puis il lâche comme une bombe :
VOUS LISEZ
On Edge : Et même après je vous aimerez
Teen FictionI love you but you hate me, and that's normal " - J'ai très envie de faire une grosse connerie, mais je suis pas sûre qu'on me le pardonne... Que tu me le pardonnes... - Quoi ? - J'ai très envie de sauter du balcon..." Ça y est, elle est mort...