Chapitre 5 :

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  (pdv de Samuel :)

  Mon regard va vers le ciel une demi seconde et un large sourire se dessine sur mes lèvres ; il fait beau. Je repose ensuite mon attention sur ma sœur qui continue son long monologue sur sa prochaine manucure. Comme si j'en avais quelque chose à faire... C'est dans ces moments que je le félicite d'être en couple avec une timide et une introvertie, plutôt qu'avec une extravertie ou une pipelette.
  Maelys me donne un coup de coude dans les côtes pour le punir de ne pas l'avoir écouté jusqu'au bout de sa tirade. Je la regarde blasé puis juste pour la faire chier, je sort mon téléphone et pianote rapidement dessus. Elle me donne une tape derrière la tête alors que j'éclate d'un rire franc. Elle m'arrache ensuite mon téléphone des mains et fouille à l'intérieur. Je commence à crier quant à elle, elle se mord l'intérieur des joues pour ne pas rire. Au début je pense que c'est pour ma réaction mais après je m'aperçois qu'elle est en train de regarder ma galerie dans les moindres détails. Ou plutôt un détail.
  Je me mets derrière elle afin de voir ce qu'elle fait et je comprends la raison de son rire. Elle regarde les photos de Suzie et moi avec une mine entre je me fou très royalement de ta gueule petit frère, et quand même vous êtes beaucoup trop mignon, surtout elle. Puis elle me tend mon portable avant de me dire ne se cachant plus pour rire à gorge déployée :
  - N'empêche, elle est plus mignonne que toi, petit frère, exagère elle en appuyant sur le surnom qu'elle utilise pour me rabaisser gentiment. Avant de continuer :
  - Tu m'étonnes que tu sois si protecteur envers elle, une lueur de bienveillance et de fierté brillent dans ses yeux, je ferai pareil. Mais je me demande toujours comment elle fait pour te supporter tout les jours. Fini-elle après avoir retrouvé son humour, qui ne m'avait -honnêtement- pas du tout manqué.
  Je reprends mon téléphone et nous commençons à nous battre gentiment sur les quais de Bordeaux. Jusqu'à ce que ma mère nous demande de bien nous tenir.
  Nous marchons toujours, nous enfonçons un peu plus dans le miroir d'eau.
  Mon regard se pose sur le sol plein d'eau qui reflète parfaitement le paysage et mon visage. Soudain, à travers mes traits je distingue un autre visage mais cette fois-ci, un visage angélique, presque une bouille d'enfant.
  Suzie.
  Mes cheveux roux se transforment en longs cheveux châtains qui tombent sur les minces épaules d'une jeune femme. Un sourire joyeux qui ne me ressemble pas semble se graver sur mes lèvres. Je me rends compte plus tard qu'il s'agit du sien, dans le miroir d'eau.
  Je sens soudain se dessiner sur mes lèvres un sourire franc et certainement niais en espérant bientôt aller chez Anaïs pour revoir la fille qui hante mes journées mais aussi mes rêves.
  J'ai tellement hâte de la revoir, après tout, on a pas spécialement eu le temps de se voir pendant les vacances. En attendant de la voir en vrai, je m'attarde sur une photo d'elle et moi nous souriant comme deux cons dans leur bulle mais quand même pris en photo par des potes légèrement trop présents dans leur vie  sentimentale.
  Elle me manque. Pourtant, je la voie dans moins d'une heure et demie.

On Edge : Et même après je vous aimerez Où les histoires vivent. Découvrez maintenant