Coming back

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Cela fait 1 mois qu'Élouan est en France avec moi. Et il est temps de partir. Nous quittons la ville, nos valises en main et nos esprits tourmentés. Je ne dors pas bien la nuit, et je fais souvent des cauchemars. Ses mains, celle que j'ai si souvent aimées sont maintenant mon pire cauchemar. Mais une part de moi, celle qui est au plus profond de mon être en veut plus.

Nous entrons dans l'avion et nous installons sur nos sièges. Élouan voulait payer mon billet mais j'ai refusé. Je ne suis pas a l'aise a l'idée de lui prendre de l'argent comme ça. Donc me voici, sur mon petit siège, mes écouteurs en main et la cicatrice sur mon bras qui est un rappel constant de l'âme tordue de cet homme. Et probablement de la mienne aussi.

Puis je vis Jean entrer dans l'habitacle. Il s'approcha et s'assît a coter de moi.

-Jean ? Tu fais quoi ici ?lui demandais-je.

-Ma mère est malade et je dois m'occuper d'elle à Los Angeles.

-Je suis désolée pour toi. Je pourrais peut être t'aider ?

-Non, tout va bien aller pour elle.

J'acquiesça et me tourna vers Élouan.

-Prêt ?me demanda-il.

-Plus que jamais.

J'enfila mes écouteurs et l'avion décolla.
***
Après de longues heures et des courbatures au fesses, nous arrivons à Los Angeles. L'aéroport est rempli à bloc,les gens se bousculent et dans cette foule immense je vois Noah. Debout un sourire sur les lèvres et des roses dans sa main droite, il porte également une pancarte avec marqué « welcome back my love » dessus. Je lâcha mes bagages et couru en sa direction, je l'enlace et m'accrocha a lui par peur qu'il disparaisse. Il m'embrasse le front et les joues puis me donne mon bouquet.

-Je t'ai fait un petit cadeau, j'espère que ça te plaît.

Je souris, il sait que les roses sont mes fleurs préférées et il sait également que 9 roses veut dire qu'on passera notre vie ensemble.

-Merci beaucoup, je t'aime.lui répondit-je tandis que mes joues rougissent peut a peut.

Élouan arriva a notre hauteur et dévisagea Noah tandis que Jean parti rejoindre son taxi.

-Qu'est ce qu'il fait la ?me demanda Noah à propos d'Élouan.

-Il est venu me rejoindre il y a un mois en France, je traversais une mauvaise passe et j'avais besoin de soutien.lui répondis-je très calmement.

-Pourquoi tu m'a pas appelé ?me questionna-il.

Je regarda le sol, incapable d'affronter la souffrance dans son regard.

-Je n'avais pas vraiment envie de te revoir, du moins pas encore.

Il hocha lentement la tête, je leva les yeux et rencontra sa peine et sa compréhension.

-Je te ramène chez toi ?proposa Noah à Élouan.

-Oui avec plaisir.
***
Le trajet fut de courte durée car Élouan n'habite pas loin de l'aéroport. Une fois mon ami déposé nous entamons la route jusqu'à l'appartement. Puis dans un silence le plus complet Noah se confia et ces quelques phrases me réchauffèrent le cœur d'une façon tellement pure et puissante que seul un mot me vint en tête: amour.

Nous arrivons à l'appartement et nous installons sur le canapé pour regarder un film. Ma tête est posée sur ses cuisses et son bras se repose sur le mien. Ce moment d'amour, de tendresse et de sécurité me fait oublier Aaron et l'inquiétude qui règne en moi. Même si je sais pertinemment qu'il va revenir et que ce jour là, plus aucun sentiment ne se fera ressentir. Mon esprit sera vide de toute réflexion et uniquement le désir et la colère se feront combat pour savoir qui surgira à la fin.
***

Malgré tous les périples de ma vie je décide de continuer mes études là où je les ai laissées et de reprendre mon job avec Élouan. Mais par contre je vais aller confronter le patron, je n'ai toujours pas oublier quand il m'a forcé à aller dans cette salle avec les autres femmes. Et je suis bien décidée à l'enclencher.

-Noah ?

-Oui mon coeur ?

-Je vais au travail. Ne m'attend pas je serais sûrement en retard.
                                     ***

J'arrive devant l'établissement et ouvrit les grandes portes qui menaient au hall. Puis je me dirigea d'un pas déterminé au bureau de cet être répugnant qu'est mon patron. Je ne pris pas le temps de toquer, la haine bouillonnant dans mon cœur pour ne laisser paraître que le noir de mon âme à travers mes yeux, j'entra dans la pièce et le vis, assis, une cigarette en main et un verre d'alcool dans l'autre. Puis il écarta les bras et entrepris une discussion.

-Madame Anderson c'est un plaisir de vous revoir ! Cela fait combien de temps ? 3 mois ?

-2 pour être exact.répondis-je tandis que mes poings me démangeaient.

-Que me vaut se plaisir ? Êtes vous là pour reprendre le travail ?

-Oui c'est exact. Mais je voulais d'abord vous parler d'un « petit » incident qui a eu lieu contre mon consentement qui, si je me rappelle bien et là putain de devise de cet établissement. « Pour un rapport garanti le consentement n'a pas de prix ».

Ses yeux devinrent rond de surprise. Peut être avait il oublié cette mésaventure ? Mais pour moi elle restait bien ancrée dans ma tête. Tellement bien ancrée que je peux encore sentir les odeurs de cette salle. Et le song de la voix de cette dame.

-Alors ? J'attends des explications.lui ordonnais-je.

-Je n'ai rien à expliquer. Vous n'avez aucun ordre à me donner je suis votre supérieur.

-Je vous emmerde monsieur le supérieur !!je frappa la table a l'aide de ma main. Je suis ici car par votre faute j'ai été victime d'une aggression !!!!

Il sursauta et regarda en bas.

-Pourquoi avez vous fait ça ? Répondez moi !!!!!

Il leva la tête, ses yeux rencontrèrent mon regard d'acier. Aucune peine ni aucune pitié ne résidait dans mes yeux, seulement la haine et la colère qu'une femme peut émettre. Il tenta de parler mais referma sa bouche aussitôt.

-Très bien.dis-je calmement. Savez vous ce qui est pire qu'un homme humilié ?le questionnais-je.

Il secoua la tête. Un sourire se traça sur mon visage tandis que je me rapprocha de lui.

-Une femme cruelle.

J'ecrasa sa main avec mon poing lui retirant un hurlement de douleur. Puis je repris.

-Maintenant, parlez.

Il prit aussitôt la parole.

-C'est cet homme...Ethan je sais pas quoi...il m'a appelé et m'a promis une somme exorbitante si je faisait en sorte que vous vous retrouviez dans une chambre,seule, sans savoir pourquoi !

-Et vous avez accepté ?

Il baissa à nouveau la tête.

-Regardez moi !

Il rencontra mon regard aussitôt.

-Son patron...un certain Aaron...il est très dangereux je ne voulais pas mettre ma famille en danger.

Aaron...toujours Aaron...le noyau de mes problèmes, l'arme qui vient tuer mon couple et l'acide qui vient brûler mon corps... Mais aussi la flamme qui allume le brasier de mon cœur.

Je dois m'occuper de lui.

Love or Revenge ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant