Le tout premier animal de compagnie que ma famille a adopté était un chat nommé Micha, une femelle au pelage blanc avec une tâche noire sur le corps. Je ne me rappelle pas vraiment comment j'interagissais avec elle, car c'était il y a longtemps. Je me souviens juste que mes parents étaient souvent agacés, car notre maison était entourée de chats mâles, ce qui faisait que Micha mettait régulièrement bas à de magnifiques chatons de différentes couleurs. Mes parents ne voulaient pas en garder davantage, alors ils les donnaient à des gens. Mais cela n'a pas empêché Micha de continuer à en avoir d'autres, et mes parents se remettaient à les vendre ou les donner.
Tout a changé le jour où Micha a donné naissance à six nouveaux chatons. Je ne les ai jamais revus, ni Micha, à l'exception d'un seul chaton. La dernière fois que je les ai vus, ils escaladaient tous la clôture en bois de mon jardin pour aller de l'autre côté. Je voulais les en empêcher, car de l'autre côté, il y avait des épines. Tous les chatons étaient passés, sauf un, un joli petit chaton blanc et noir, comme Micha. Il était tout en haut de la clôture. Avec mes cinq ans, je prends une longue branche pour essayer de le pousser doucement vers moi, mais malheureusement, il a fini par sauter de l'autre côté. À ce moment-là, je ne savais pas encore que je m'en voudrais de ne pas l'avoir « sauvé ».
Plus tard, mes parents m'ont annoncé que tous les chatons, y compris Micha, étaient partis, sauf un chaton que nous avons appelé Silver, un beau petit chaton gris à rayures noires, qui était devenu mon second animal de compagnie officiel. Instinctivement, à l'époque, j'ai fait le lien avec ce qui s'était passé à la clôture en bois et je me suis dit que c'était moi qui n'avais pas réussi à les sauver. Cette sensation horrible de ne pas savoir ce qu'ils étaient devenus après avoir atterri de l'autre côté de la clôture me terrifiait. Alors, pour me protéger, j'ai préféré ne plus y penser car le fait de ne pas savoir comment était l'autre côté de la clôture me prenait la tête. Je me suis sentie triste et abandonnée par mes chats. Je les aimais, je voulais les protéger, mais ils étaient partis, c'était sûrement parce qu'ils ne m'aimaient pas ou ne se sentaient pas bien et en sécurité avec moi.(ce que je me disais à l'époque)
Le pire, c'est qu'après, nous avons déménagé quelques mois plus tard, et une fois installés dans notre nouvelle maison, Silver n'était pas là non plus. Inquiète, j'ai demandé à mes parents où il était, et ils m'ont dit qu'il était parti, lui aussi. Volontairement, comme ça ?! J'étais abasourdie. Je m'en voulais et me sentais une nouvelle fois triste et abandonnée. En tout cas, je sais qu'après notre déménagement et le départ de Silver, je me suis dit que je deviendrais vétérinaire. J'ai eu envie d'adopter et de protéger les animaux du monde, comme pour me faire pardonner de ne pas m'être mieux occupée de lui et qu'il soit "parti".
"Ce n'est pas la chute qui compte, mais la façon dont nous nous relevons." – Nelson Mandela
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Mon journal
Non-FictionBienvenue dans mon journal, ici je raconte mon expérience avec ma dépression et mon évolution personnel et spirituel face aux défis de la vie.