J'fume d'la beuh magique

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Grâce à l’argent qu’Ugo avait réussi à soutirer "habilement" à Paloma, il avait tout planifié pour passer une nuit avec ses potes à l’hôtel Ibis.

Ils seraient tranquilles, loin des regards du quartier, à l’abri des contrôles de police et des voisins trop bavards.
Une chambre bien au chaud, où ils pourraient s’installer confortablement, sans se soucier du monde extérieur.
Dès qu'ils poseraient leurs sacs, la soirée commencerait.
Lean, joints, et bouteilles d'alcool s'étaleraient sur la table, prêts à être consommés.

Tout semblait parfait pour une nuit à thème "se défoncer" , où tout était permis.
Pour Ugo, c'était l'occasion de se sentir en contrôle, de goûter à cette liberté illusoire qu’il achetait à coups d'arnaques et d'escroquerie.
Ugo, une fois les billets en poche, composa le numéro de Nanosh.

Ugo : " Nanosh, frérot, ce soir on se fait une vraie soirée."

Nanosh : "Ah bon ? C'est quoi le plan ?"

Ugo : "Réserve juste ta soirée, je gère le reste. J'appelle les autres."

Nanosh sourit.

Il connaissait Ugo, il savait que son pote trouverait toujours une solution, peu importe sa nature.
Et souvent, c'était soit un vol, soit une arnaque.

Pendant qu'il organisait la soirée, Ugo ne pouvait s'empêcher de penser à Paloma.
Il ressentit, une fois de plus, cette drôle de sensation, un mélange doux-amer de culpabilité qui lui effleurait le cœur.
Mais ce sentiment s’éclipsa aussi vite qu’il était venu.
La satisfaction d’avoir arnaqué quelqu’un pour obtenir ce fric avait pris le dessus.
Ça lui donnait des ailes.
Plus rien ne comptait, ni la morale, ni les conséquences.
Il avait l’argent, et ce soir, c’était tout ce qui importait.

Après avoir acheté des tickets de grattage sans succès, il avait cherché à se refaire sur les paris sportifs.
Tout perdu.
La frustration l'avait mené à s'acheter quelques flashs, qu'il avait descendus en moins de deux.
Sous l'effet de l'alcool, ses pensées devenaient de plus en plus floues.

Il se dirigea vers l'hôtel Ibis le plus proche, sans réfléchir, et prit deux chambres, toujours dans l'excès.
Ses amis le rejoinirent peu après.
Ils étaient tous dans une humeur festive, mais Ugo semblait avoir franchi un cap.

Les sons de Jul résonnait dans l'air:
J'fume d'la beuh magique, j'fume d'la beuh magique
J'fume d'la beuh magique, j'fume d'la beuh magique
Je tasse et j'me casse, je tasse et j'me casse
Je tasse et j'me casse, je tasse, tasse
J'fume d'la beuh magique, j'fume d'la beuh magique
J'fume d'la beuh magique, j'fume d'la beuh magique

Ugo s'était senti soudain en manque de substances.
Il lui en fallait toujours plus.

Ugo : « Oooooh, les gars, il nous faut de la lean et de la beuh ! » son sourire béat contrastant avec le tour que prenait la nuit.

Ugo : " J'y vais. Je vais en chercher."

Il appela Malik, un gars qui le fournissait, dans le coin.
En quittant l'hôtel, il croisa le réceptionniste et lui lança sauvagement :

Ugo : " Tu veux quoi? Tu veux ma photo ? Va niquer ta grand-mère, la pute !!!!!"

Ugo , complètement défoncé, arrive dans un coin sombre d'une impasse de la cité voisine.
Son regard etait flou mais déterminé.
Face à lui, se dresse son fournisseur, Malik, un type imposant et calme.

Ugo (voix traînante, gestes un peu désordonnés) :
"Eh Malik... c’est bon t’as reçu le truc là ? Le lean... de la beuh et les ballons aussi, t’sais que... que ce soir c’est chaud, hein."

Malik (calme, un sourcil levé) :
"Ouais, j’ai reçu. Comme d'hab. Mais toi, t’es pas en état là, kho. T’as l’air d’un fantôme."

Ugo (rire nerveux) :
"Ah, t’inquiète pas pour moi ! C’est rien ça. Juste un p'tit extra... pour se détendre avant la fin de la soirée, tu vois. Bon, tu me fais quoi sur le prix là ? J’te prends en gros, ça mérite une réduction, frère ! Et vas y, je te règles tout demain."

Malik (inflexible) :
"Que dalle, Ugo. T’as pas compris. Moi, je suis là pour faire du business. On n'est pas potes, t'as vu . Tu veux du matos ? Tu payes le prix plein. Sinon, on oublie."

Ugo (désorienté, essayant de reprendre ses esprits) :
"Non mais... attends, attends. J’vais te régler ça... demain, c’est carré ! Promis. Ce soir, faut que j’assure, sinon les gars vont me défoncer. J’ai déjà l’argent qui arrive... un coup de fil et c’est réglé."

Ugo essaya de jouer sa victime, espérant pouvoir amadouer et endormir le cerveau de Malik.

Malik (le regarde amusé ) " T'es un guignol, toi. Ma parole, t’es pas net."

Ugo (en essayant de se concentrer) :
"Écoute Malik, je te donne... je te file un truc en gage, si tu veux. Mon tel ? Ou... non, attends. Mon blouson, c’est un vrai, ça vaut cher ! Tu connais, hein, je t'ai toujours remboursé"

Malik garde son calme, sourit les bras croisés, impassible, il observait Ugo faire son cinéma : " Depuis quand je fais crédit ? Dis moi? Je fais jamais de crédit, kho.
A personne, ok ? et tu le sais, non ?  "

Ugo (agité, d'une voix traînante) :
"Allez, Malik... sérieux, fais pas le difficile ce soir. J’te rembourse demain, juré. T’sais comment c’est, là, faut que je régale les gars, sinon c’est mort pour moi."

Malik (froid, regard perçant) :
"Tu crois vraiment que je marche à ça, Ugo ? Tu m'a pris pour un bleu ? Regarde toi, mon gars. Tu sais ou elle habite, ta mère, au moins ? Y’a pas de crédit. Tu veux ta lean, tes ballons et ta beuh de merde, tu payes maintenant."

Ugo (désespéré, essayant de négocier) :
"Mais Malik... frère,..

Malik (imperturbable) :
"Écoute moi bien, j'aime pas me répéter. Si t’as pas la thune, rentre chez toi."

Ugo (perdant patience, sa voix monte légèrement) :
"Nan mais t’abuses là ! Tu me laisses en galère ! C’est une question de principe, t'sais que j'suis toujours réglo avec toi !"

Malik (sans se démonter) :
"Le principe, c’est que tu payes. Sinon, tu dégages. On en est là. Pas de paye, pas de matos. J’suis pas là pour faire des cadeaux."

Ugo (visiblement frustré, fouille frénétiquement ses poches et sort un tas de billets froissés) :
"OK, OK, tiens ! T’es content ? Prends ça. Tout ce que j’ai sur moi... Ça fait combien ? Ça passe, non ?"

Malik (inspectant l’argent, puis hochant lentement la tête) :
"C’est bon. Tu vois, tu sais faire quand tu veux"

Ugo (soulagé, bien que contrarié) :
"Ouais, ouais... j’ai capté, j’ai capté. Merci."

Malik tend finalement le sac à Ugo : " Le comique, il fait peur".

Ugo le saisit d'une main tremblante, le regard à moitié vide mais pressé de partir.

Ugo (en s'éloignait) : " Va enculer ta mère, fils de pute" murmura-t-il.

Il s’éloigne, un mélange de frustration et de soulagement sur le visage, prêt a poursuivre sa soirée.

Paloma, pendant ce temps, regardait un film avec ses copines, ne se doutant de rien.
Ugo lui avait dit qu'il était invité, ce soir, chez sa mère, à un grand repas de famille.
Sa cousine étant rentrée d'un long voyage.
Il l' avait bombardée de messages mignons un peu avant la soirée à l'hôtel.

Avec un tel cocktail explosif, il avait fini la nuit, complètement éclaté.
Quant aux 500 euros, ils s' étaient volatilisés en quelques heures...

 Paloma - Cry me a riverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant