Devil's Mafia : le pacte des enfers

Chapitre 9 : Une rencontre inattendu

Luca

Le calme s'était installé dans l'appartement abandonné, bien qu'une tension sourde persistât dans l'air. Les murmures de la ville, distants mais audibles, me rappelaient que la vie continuait dehors, même si pour nous, chaque seconde comptait. Isabella et moi étions assis sur le vieux canapé, nos pensées tourbillonnant autour des dangers imminents qui nous guettaient.

La porte grinça soudain, et l'homme qui nous avait conduits ici entra, son visage blême. « Il y a du mouvement, » dit-il, l'air grave. « Nous devons rester sur nos gardes. »

Alors que nous échangions des regards inquiets, un bruit inattendu se fit entendre. Des pas, lourds et délibérés, résonnaient dans le couloir. Mon cœur se mit à battre plus fort, et je me levai lentement, prête à défendre Isabella.

Mais à ma grande surprise, la porte s'ouvrit, révélant la silhouette imposante de Dante. Son sourire était à la fois ironique et calme, comme s'il s'agissait d'une simple visite de courtoisie.

« Bien le bonjour, » lança-t-il, sa voix délibérément nonchalante. « Je vois que vous vous faites des amis. »

Je restai figé, mon esprit en proie à la confusion. Comment avait-il réussi à nous retrouver si rapidement ? « Qu'est-ce que tu veux, Dante ? » demandai-je, ma voix serrée par l'angoisse.

Il leva les mains, comme pour désamorcer la tension. « Du calme, Luca. Je ne suis pas ici pour vous faire du mal... pour l'instant. »

Isabella se blottit contre moi, son regard inquiet scrutant Dante. « Pourquoi devrionsnous te croire ? » répondit-elle, sa voix tremblante mais ferme.

Dante se mit à sourire, un rictus à la fois charmeur et menaçant. « Vous devriez. Après tout, je suis un homme de parole. Je suis ici pour discuter, pas pour menacer. »

« De quoi veux-tu parler ? » demandai-je, gardant un ton défiant.

« Vous êtes dans une situation délicate, » commença-t-il, s'approchant lentement de nous. « La mafia est un monde cruel, et je suis sûr que vous le savez. J'aimerais vous proposer un marché. »

« Un marché ? » répétai-je, sceptique. « Quel genre de marché ? »

Dante se pencha légèrement en avant, ses yeux perçants plongés dans les miens. « Je suis prêt à vous protéger, vous et Isabella, en échange de votre coopération. Je ne souhaite pas vous voir périr inutilement. »

« Pourquoi voudrais-tu nous protéger ? » demandai-je, soupçonnant un piège.

« Parce que je n'aime pas les pertes inutiles. Et surtout, je déteste la trahison. J'aimerais que vous compreniez cela, » répondit-il, son ton devenant plus sérieux. « La mafia a besoin de stabilité. Si vous restez en vie, je garde un contrôle sur la situation. »

Un silence tendu s'installa alors que je pesais ses mots. L'idée de passer un accord avec Dante me révulsait, mais l'alternative était encore plus effrayante.

Isabella, qui avait écouté attentivement, prit la parole. « Et quel genre de coopération attends-tu de nous ? »

« Simple, » répondit-il, le sourire revenant sur son visage. « Vous m'aiderez à surveiller les mouvements de ceux qui souhaitent se retourner contre moi. En échange, je garantirai votre sécurité. »

Je pouvais voir la tension dans le visage d'Isabella, sa peur palpable. Mais je réalisai aussi que nous n'avions pas d'autre choix. Nous étions pris au piège dans un monde où la loyauté était rare et la survie, un luxe.

« Nous devons en discuter, » dis-je, ma voix réfléchie. « Tu sais que nous ne pouvons pas prendre une telle décision à la légère. »

Dante hocha la tête, comme s'il s'attendait à cette réponse. « Prenez le temps qu'il vous faut. Mais sachez que le temps joue contre vous. Mes ennemis ne dorment jamais, et ils ne vous laisseront pas en paix. »

Sur ces mots, il se leva lentement, son regard oscillant entre nous. « Réfléchissez bien. Je reviendrai. Et j'espère que vous aurez pris la bonne décision. »

Il sortit de la pièce avec la même nonchalance qu'il avait adoptée à son arrivée, laissant une atmosphère glaciale dans son sillage. La porte se referma avec un claquement sourd, et je me retournai vers Isabella, l'esprit embrouillé par ce qui venait de se passer.

« Que faire maintenant ? » murmura-t-elle, visiblement troublée.

« Je ne sais pas, » répondis-je, la frustration mêlée à la peur. « Mais nous devons être prudents. Ce n'est pas un homme avec lequel on peut jouer. »

La pression montait, et je savais que la décision qui nous attendait ne serait pas facile. La menace de Dante planait toujours, et alors que je prenais la main d'Isabella, je réalisai à quel point notre situation était précaire. La lutte pour notre survie ne faisait que commencer, et chaque choix pourrait avoir des conséquences dévastatrices.