Chapitre 11 : Le poids de l'inquiétude

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Luca

La nuit était tombée sur la ville, enveloppant les rues d'un silence inquiétant. Dans notre appartement, l'éclat blafard des lampes éclairait faiblement les murs, projetant des ombres dans chaque recoin. Alors que je m'installais sur le canapé, mon esprit était en proie à une agitation croissante. La sensation d'être épié ne me quittait pas, et je ne pouvais ignorer l'impression que quelque chose de terrible était sur le point de se produire.

Isabella était dans la cuisine, préparant un dîner simple. J'entendis le cliquetis des casseroles, mais même ce bruit, habituellement réconfortant, me paraissait trop bruyant dans l'atmosphère tendue. Je me levai pour la rejoindre, ma nervosité se traduisant par des pas agités.

« Tout va bien ? » demanda-t-elle en se retournant, le regard inquiet.

Je feignis un sourire, mais je savais que cela ne pouvait pas tromper son intuition. « Oui, juste un peu fatigué, » répondis-je, mais je savais que la fatigue n'était pas la seule raison de mon malaise.

Soudain, un bruit à l'extérieur attira notre attention. Un moteur vrombissant, suivi de freins crissant, brisa le calme de la nuit. Je me précipitai vers la fenêtre, tirant les rideaux avec précaution pour observer la rue en contrebas.

Une voiture noire, à l'allure menaçante, était garée juste devant notre immeuble. Des silhouettes s'agitaient à l'intérieur, leurs mouvements rapides trahissant une intention. Mon cœur s'accéléra alors que je sentais l'adrénaline parcourir mes veines.

« Luca ? Qu'est-ce qui se passe ? » s'inquiéta Isabella, se tenant près de moi, sa main agrippant le rebord de la fenêtre.

« Je ne sais pas encore, » répondis-je, l'estomac noué. « Mais nous devrions rester discrets. »

À cet instant, la portière de la voiture s'ouvrit, et un homme en sortit. Il portait une veste en cuir et un regard menaçant. Je reconnus immédiatement l'odeur du danger. « Reste ici, » murmurai-je à Isabella, avant de me pencher pour observer davantage.

L'homme se dirigea vers l'immeuble, regardant autour de lui comme s'il cherchait quelqu'un. Mon instinct me disait qu'il était ici pour nous. La tension dans l'air était palpable. Mes pensées s'embrouillaient alors que je me rendais compte que, peu importe combien nous avions essayé de nous cacher, les fantômes de notre passé n'avaient jamais vraiment disparu.

« On doit partir, » murmurai-je à Isabella, ma voix serrée.

« Mais où ? » demanda-t-elle, une lueur de panique dans ses yeux.

Je réfléchissais rapidement. « Je ne sais pas encore. Mais il ne faut pas qu'on reste ici. Nous devons nous éloigner de cet endroit, même si ce n'est que temporairement. »

Je l'attrapai par la main, et nous nous glissâmes dans le couloir. L'appartement était sombre, le silence pesant. Chaque craquement du plancher semblait résonner comme un coup de feu dans l'atmosphère tendue. Nous descendîmes prudemment les escaliers, évitant d'attirer l'attention.

En bas, la porte de sortie était légèrement entrouverte. Je poussai doucement la porte et jetai un coup d'œil à l'extérieur. La rue était vide, mais je pouvais sentir une présence. Le danger rôdait.

« Prends mon bras, » murmurai-je à Isabella, serrant ma prise autour d'elle. Nous traversâmes la rue d'un pas rapide, évitant de croiser les regards des passants. J'avais l'impression que chaque mouvement était scruté, chaque son amplifié par notre peur.

Nous nous glissâmes dans une ruelle sombre, espérant que la voiture noire n'avait pas remarqué notre fuite. Je sortis mon téléphone, espérant pouvoir trouver une solution, mais la tension dans l'air était devenue presque tangible. Les battements de mon cœur résonnaient dans mes oreilles, et je savais que nous étions dans une course contre la montre.

« Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? » demanda Isabella, le regard inquiet.

« Nous devons trouver un endroit où nous cacher, » répondis-je, en scrutant la ruelle sombre à la recherche d'une solution. « Je vais essayer de contacter quelques amis qui pourraient nous aider. »

Nous continuâmes à avancer, la nervosité palpable entre nous. Chaque bruit, chaque ombre semblait nous menacer, et l'idée que nous avions peut-être sous-estimé le danger pesait lourdement sur mes épaules.

Alors que nous nous enfoncions plus profondément dans la ruelle, une voix familière émergea de l'obscurité. « Luca ! Isabella ! »

Je me retournai brusquement, le cœur battant la chamade. C'était Marco, un ami de confiance, qui s'avançait vers nous, l'air grave. « Qu'est-ce que vous faites ici ? Vous devez partir tout de suite. Ils sont après vous. »

Isabella, soulagée mais visiblement choquée, se tourna vers moi. « Qui sont-ils ? »

« Je ne sais pas, mais je les ai vus traîner près de votre appartement, » expliqua Marco, son visage marquant l'inquiétude. « Vous devez vous cacher. Suivez-moi. »

Nous n'avions pas le choix. Je pris la main d'Isabella et nous nous faufilâmes derrière Marco, le cœur lourd de la menace qui pesait sur nous. La tension, déjà insupportable, ne faisait qu'augmenter. Les ombres de notre passé ressurgissaient, prêtes à nous engloutir. Je savais que nous avions plongé dans quelque chose de bien plus sombre que nous ne l'avions jamais imaginé.

Devil's Mafia : le pacte des enfers Où les histoires vivent. Découvrez maintenant