Chapitre 12 : Les fantômes du pacte

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Luca

Nous suivîmes Marco dans les ruelles obscures de la ville, l'adrénaline pulsant dans nos veines. Les murmures de la nuit se mêlaient au battement désordonné de mon cœur. À chaque coin de rue, chaque ombre projetée, je ressentais le poids de l'inquiétude. Les menaces que nous avions si soigneusement évitées commençaient à resurgir, et je ne savais pas si nous serions capables d'y faire face.

Marco nous conduisit à un café abandonné, un lieu que nous avions souvent utilisé comme cachette dans le passé. Les murs décrépits et les tables en bois usées par le temps nous entouraient, créant un espace propice à la clandestinité.

« Nous devons rester ici jusqu'à ce que la situation se calme, » expliqua Marco en vérifiant la porte. « J'ai des contacts qui pourraient nous aider, mais je ne peux pas promettre qu'ils arriveront rapidement. »

Je hochai la tête, mon esprit en ébullition. Je savais que nous avions pris des risques, mais l'angoisse grandissante me disait que le véritable danger n'était pas encore apparu. Isabella, assise sur une chaise en bois, avait l'air épuisée mais déterminée. Ses yeux cherchaient les miens, et je pouvais voir qu'elle partageait mes craintes.

« Luca, que savons-nous vraiment sur ce pacte ? » demanda-t-elle, brisant le silence pesant qui nous entourait.

Je me tournai vers elle, réalisant à quel point la situation était devenue désespérée. « Nous savons qu'il existe, que nous avons été mêlés à quelque chose de bien plus grand que nous. Mais nous n'avons pas tous les détails. »

« Si nous avons fait un pacte, il y a des conséquences, n'est-ce pas ? » s'inquiéta-t-elle. « Qu'est-ce qui nous attend ? »

Les souvenirs de notre rencontre avec Dante, les menaces voilées et les murmures de la mafia affluèrent dans mon esprit. « Je crains que la tranquillité que nous avons connue ne soit qu'un leurre. Le passé n'est jamais loin, et il pourrait bien revenir à tout moment pour nous hanter. »

À ce moment-là, un bruit sourd retentit à l'extérieur. Je me levai d'un bond, les muscles tendus. Marco se rapprocha de la fenêtre, ses yeux scrutant la nuit. La peur se lisait sur son visage.

« Quelqu'un arrive, » chuchota-t-il, sa voix rauque. « Il faut se cacher. »

Nous nous précipitâmes derrière les tables, essayant de rester discrets. Le bruit s'intensifia, et je pouvais sentir mon cœur battre la chamade. L'angoisse s'intensifiait, une présence menaçante se profilait à l'extérieur, comme un nuage d'orage qui s'annonçait.

Soudain, la porte du café s'ouvrit avec fracas. Un homme, vêtu de noir, entra, son regard perçant scrutant chaque recoin. Son visage était masqué, mais je pouvais sentir le danger émaner de lui.

« Où sont-ils ? » demanda-t-il d'une voix grave, semblant évaluer la situation.

Je retins ma respiration, espérant qu'il ne nous avait pas remarqués. Marco fit signe à Isabella de rester immobile, et je priai pour qu'il ne se tourne pas vers nous.

« Ils doivent être là, quelque part, » poursuivit l'homme, avançant lentement. Chaque pas résonnait dans la pièce, comme un coup de tonnerre dans le silence.

Je me retournai discrètement vers Isabella, qui avait le regard fixé sur moi, les yeux pleins de terreur. À cet instant, je réalisai à quel point nous étions piégés. Les fantômes du pacte avaient refait surface, et ils étaient là pour nous récupérer.

« Je sais que vous êtes ici ! » hurla l'homme, sa voix résonnant dans le café.

Un frisson me parcourut alors que je me levai lentement, déterminé à protéger Isabella. « Nous devons sortir d'ici, maintenant, » murmurai-je, mais ma voix était étouffée par la peur.

Devil's Mafia : le pacte des enfers Où les histoires vivent. Découvrez maintenant