Chapitre 33 - Perte de Contrôle

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C'est dimanche matin et je me réveille dans ma chambre chez mes parents, la lumière douce du soleil parcoure mon visage. Maïky, mon golden retriever, dort paisiblement à mes pieds. Son souffle régulier et la chaleur de son pelage me réconfortent mais en même temps un sentiment de nostalgie m'envahit. C'est la dernière matinée que je passe ici avant de retourner à l'université et l'idée de quitter ce cocon familial me serre le cœur. 

Je me lève lentement, traînant les pieds sur le parquet et je me dirige vers la cuisine, attirée par les odeurs délicieuses de pancakes et de bacon qui flottent dans l'air. Mon père est assis à la table en train de lire le journal, tandis que ma mère s'affère à préparer le petit-déjeuner, ses gestes sont remplis de tendresse. Elle me sourit chaleureusement et me serre dans ses bras ce qui me donne le courage d'affronter la journée. 

En prenant place à la table, je savoure chaque bouchée de pancakes recouverts de sirop d'érable. La texture moelleuse me rappelle tant de petits déjeuners d'enfance où je pouvais rester des heures à discuter avec mes parents. Nous échangeons des rires, racontant des anecdotes sur les vacances et Maïky qui se tient à mes pieds, espère obtenir une miette de mes pancakes. Chaque instant passé avec eux est un trésor que je m'efforce de graver dans ma mémoire.

Après ce dernier repas ensemble, le moment de faire mes valises arrive. Je me rends compte que je n'ai pas encore vraiment accepté que je dois partir. En rangeant mes affaires, je m'attarde sur certains souvenirs : les photos accrochées au mur, les livres que j'ai lus et les petits objets qui racontent ma vie ici. Je ne peux m'empêcher de jeter un dernier regard autour de ma chambre, cherchant à capturer chaque détail.

Dans la voiture, le trajet vers l'aéroport est teinté de mélancolie. Ma mère me parle de ses projets pour la semaine à venir mais mes pensées s'échappent déjà vers Stanford. J'essaie de réprimer la boule de stress qui se forme dans mon ventre, surtout en pensant à Archie. À l'aéroport, nous prenons une dernière photo ensemble, ma mère m'embrasse tendrement et Maïky se frotte contre ma jambe, ses yeux tristes me font mal au cœur.

Le vol se déroule sans accroc mais chaque minute qui passe me rapproche de la réalité. À mon arrivée sur le campus vers 14h30, je suis frappée par le contraste avec l'ambiance chaleureuse de chez moi. Les rires des étudiants, les groupes qui discutent sur l'herbe, tout cela semble à la fois familier et étranger.

Je rejoins ma chambre universitaire, le cœur lourd. En entrant, l'odeur de mon parfum et les traces de ma vie ici m'accueillent mais je ressens une tension grandissante. Je commence à ranger mes affaires mais mes pensées sont obsédées par demain matin. Comment vais-je faire face à Archie ? L'idée de notre rencontre après ces vacances me terrifie.

Soudain, la porte s'ouvre et Kat entre, ses yeux s'illuminant en me voyant. 

- « Nina ! » s'écrie-t-elle, et elle se précipite vers moi. Je lui fais un gros câlin, soulagement et joie se mêlant en moi. C'est bon de la retrouver.

- « Pourquoi tu es partie si précipitamment l'autre soir ? » demande-t-elle, s'asseyant sur le lit. Son regard curieux me pousse à réfléchir.

- « Ma famille me manquait, j'avais besoin de les revoir. » dis-je, tentant de cacher la vérité plus profonde qui me tourmente. Je n'ai pas envie de lui parler d'Archie, pas maintenant.

Pour changer de sujet, je lui tends un petit paquet, mon cœur battant d'anticipation. 

- « Tiens, je t'offre ça. Je l'ai acheté en faisant du shopping avec Ella, une amie. » C'est un débardeur de pyjama léger avec écrit « FALLON » en lettres élégantes.

Kat ouvre le paquet et ses yeux brillent d'excitation. 

- « Oh, j'adore ! Merci beaucoup, Nina ! » Elle me serre dans ses bras avec un enthousiasme contagieux, et je ne peux m'empêcher de sourire.

Beyond the Rules : Relation ImpossibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant