L'amour dans l'ombre du mal

IX

Mehdi Abdelatif Laribi

Les Quartiers Nord de Marseille
22:30

Je suis dans les Quartiers Nord de Marseille, un endroit où la loi du plus fort règne. En tant que fondateur de la DZ mafia, j'ai bâti un empire sur la peur et le respect. Je ne suis pas un homme ordinaire ; je suis un homme qui sait ce qu'il veut et qui n'hésite pas à faire couler le sang pour l'obtenir.

Mon histoire a commencé dans une fratrie de cinq enfants. J'ai plongé dans la délinquance dès l'âge de 12 ans, et dix ans plus tard, mon casier judiciaire porte seize mentions, incluant vols et trafics. À l'école, j'étais le clown, celui qui préférait sécher les cours plutôt que de suivre des leçons. Mon passage au lycée La Floride s'est terminé abruptement, et j'ai même raté mon BEP en mécanique. Mes premiers crimes étaient de simples vols, mais la rue m'a forgé. J'ai appris à me battre et à gagner le respect, même par la violence.

Mes parents ont essayé de m'élever sur le droit chemin, mais leur lutte quotidienne pour joindre les deux bouts n'a fait que renforcer ma rébellion. Mon père, un routier sévère, et ma mère, qui ne laissait rien passer, n'ont pas pu m'empêcher de m'enliser dans la délinquance. J'ai vu des morts, des amis perdus dans des règlements de comptes. Ça m'a appris une leçon : dans ce monde, la faiblesse est une fatalité.

La DZ Mafia a été fondée à Marseille à la fin des années 2010. J'ai bâti cette organisation dans un environnement où le trafic de drogue et la violence règnent en maîtres. Face à la rivalité du gang de Félix Bingui, j'ai dû faire preuve de stratégie et de détermination pour asseoir notre domination. Maintenant, je dirige nos opérations depuis l'étranger, nous approvisionnant en cocaïne grâce à des réseaux en Belgique, aux Pays-Bas et en Espagne, formant ainsi une fédération criminelle redoutée

Je m'appelle Mehdi Abdelatif Laribi. Je mesure 1m85 une allure imposante qui inspire le respect. Mon visage, marqué par les épreuves, révèle un homme déterminé, tandis que mes yeux sombres scrutent mon entourage avec intensité. En tant que chef de la DZ mafia, je ne laisse personne me défier sans en payer le prix...

Quelques heures plus tard...

Assis sur le canapé de ma villa, la cigarette fumante entre les doigts, je ne peux m'empêcher de repenser à ma rencontre avec Nasser. Ce gars a eu l'audace de me dire:
« Écoute, Mehdi, t'es peut-être le chef de la DZ Mafia, mais j'vais pas me mettre à genoux et te prêter allégeance comme une petite pute. »

Ce batard a osé me dire qu'il ne se plierait pas à moi, qu'il avait ses propres ambitions. Sa stupidité me fait rire, mais elle est aussi symptomatique de son ignorance crasse. Dans ce monde, ceux qui me défient apprennent vite que leur arrogance a un prix. Respect et loyauté sont des mots vides pour lui, mais je ne vais pas lui laisser le choix. Je suis l'incarnation de la puissance, et je ferai un exemple de lui si nécessaire. Ceux qui franchissent la ligne finissent souvent dans des situations bien plus graves que des mots. Ils n'ont aucune idée de la cruauté que je peux déchaîner.

Nasser pense qu'il peut se dresser contre moi sans en subir les conséquences, mais il est loin de réaliser que le monde dans lequel il évolue est impitoyable. Chaque défi qu'il m'adresse est une menace, et je ne laisse jamais passer une menace sans réponse. Les gens comme lui, pleins de bravades et de fausse assurance, finissent toujours par regretter leurs paroles. Il croit que son ambition le protégera, mais la réalité est qu'elle le conduira à sa perte. Je ferai en sorte qu'il comprenne que défier un homme comme moi n'est pas un jeu.

Je me tourne vers l'un de mes hommes, un regard glacial fixé sur lui:

— Écoute-moi bien, je veux que tu te rendes à Paris. Surveille Nasser Laghzaoui, découvre ce qu'il fait, qui il fréquente, tout. Je veux des informations précises et détaillées. Si tu échoues...