L'amour dans l'ombre du mal

VII

Inaya

Université de Science Po Paris
15h30

Je suis assise à la bibliothèque de Science Po, entourée de Garance, Louise, Nour et Safia. L'endroit est calme, mais une tension palpable flotte dans l'air. Nous avons tous des échéances qui approchent, et le besoin de rester concentrés pèse sur nous.

Garance feuillette un ouvrage sur les théories politiques, son visage marqué par la concentration.
-Vous avez commencé à travailler sur le sujet du prochain exposé ? demande-t-elle.

-J'ai quelques idées, mais rien de concret, » avoue Louise, mordant dans son crayon. -J'aimerais qu'on aborde les politiques publiques en matière d'éducation. Ça pourrait être intéressant dit-elle.

Nour, en grignotant des amandes, acquiesce. -Ouais, et on pourrait comparer ça avec d'autres pays. Les différences sont frappantes.

Nous sommes tous les cinq déterminés à travailler ensemble sérieusement, partageant nos idées et nos réflexions pour réussir notre exposé.

Appartement Haussemanien
20:00

Dans ma chambre, je suis en pyjama, assise à mon bureau après avoir terminé ma routine de soins du visage. Les lumières douces créent une ambiance calme pendant que je me concentre sur mes recherches pour l'exposé que je dois préparer avec mes amis. Soudain, mon téléphone vibre. C'est un message de Louise sur Snap :

-Je vais t'ajouter dans un groupe avec Sofiane, Nasser et Kader. Tu te souviens d'eux de la dernière fois en boîte ?

Mon cœur s'accélère à la simple mention de Nasser. Je me remémore cette nuit, l'adrénaline de la fête, l'ambiance électrisante, et surtout les provocations incessantes de Nasser. Sa façon de me narguer, avec ce sourire sûr de lui, me reste en tête. Il a ce talent pour me mettre mal à l'aise tout en me captivant. Chaque échange avec lui était chargé, et je me surprends à ressentir un mélange d'agacement et d'attirance.

Je ne peux pas m'empêcher de le trouver irrésistible. L'idée d'interagir à nouveau avec lui, de croiser ses regards pleins de défi, m'excite et me dérange à la fois.

À ce moment-là, une notification apparaît sur mon écran : « Vous avez été ajoutée au groupe ! »

Je regarde l'écran de mon téléphone, l'angoisse et l'excitation mêlées. Dans un murmure presque inaudible, je prononce son prénom : « Nasser... ».
C'est un nom qui résonne en moi, chargé de souvenirs d'une nuit folle, des rires et des provocations. Chaque syllabe semble vibrer dans l'air, et je sens mon cœur s'accélérer à la pensée de lui. Je me demande ce qu'il fait, s'il pense à moi comme je pense à lui. Ce prénom évoque à la fois une attraction irrésistible et une frustration qui me laisse perplexe

Nasser

Salle de boxe
20:30

J'suis à la salle de boxe, l'odeur de sueur et de cuir, ça sent la vraie vie ici. Torse nu, j'me défonce sur le sac de boxe , le short noir Nike qui colle à ma peau. Mes mains sont enroulées dans des bandeaux, ça me donne une sensation de force, comme si rien pouvait m'arrêter.

La salle est presque vide, à part moi et le bruit de mes poings qui frappent. Je me concentre, je lâche pas. J'suis pas là pour rigoler, j'suis là pour m'battre. Dans ma tête, j'pensais déjà aux prochaines transactions, aux gars qui veulent ma tête, mais pour l'instant, ici, c'est moi qui décide. J'suis là, je frappe, je montre qui c'est le patron.