Caleb sentait la main éthérée de l’ombre le tenir fermement, et en un clignement, ils transplanèrent dans un lieu inconnu. Le monde autour de lui s'assombrit ; l'air semblait épais, presque tangible, et une brume dense rampait à ses pieds. Tout était silencieux, comme si le monde retenait son souffle. Mais en cet instant, une vision l’envahit, brutale et vive.
Dans cette vision, il aperçut une petite fille, une enfant au visage doux, avec des traits asiatiques. Ses yeux étaient emplis d’un éclat intense, comme si elle contenait en elle un savoir ancien. Elle parlait à un homme, un homme qui dégageait une étrange familiarité. Caleb plissa les yeux, cherchant à mieux discerner son visage. Mais les contours restaient flous, comme un souvenir incomplet, glissant entre ses doigts. Ce visage… il lui rappelait quelqu’un, mais il ne parvenait pas à dire qui. Peut-être une version de lui-même ? Ou quelqu’un qu’il n’avait jamais rencontré, mais qu’il connaissait d’une autre manière ? Avant qu'il ne puisse approfondir, la vision s’estompa, le ramenant à la réalité.
Caleb regarda autour de lui et se rendit compte qu'il se tenait au même endroit que dans sa vision, sauf que l’homme n’était plus là. À la place, un squelette était menotté contre un mur de pierre, dans une posture figée de souffrance éternelle. Les os paraissaient vieux, usés, mais conservaient un éclat mystérieux, comme s’ils contenaient encore des fragments de vie.
L’ombre émit alors un son étrange, une sorte de gémissement grave et douloureux. Caleb la regarda, incrédule. Elle… pleurait ?
Il n'avait jamais pensé que cette entité, cette créature énigmatique, pouvait éprouver de la tristesse. Il l’observa, fasciné et troublé à la fois, cherchant à comprendre ce qui pouvait toucher ainsi cette ombre insondable. Des questions se bousculaient dans son esprit : Qui était cet homme ? Quel lien existait entre lui et cette ombre ? Était-ce… lui-même, dans une autre vie ? Un fragment oublié de sa propre histoire, une version de lui qui n’aurait jamais existé ?
L’ombre, avec des gestes lents, montra du doigt une inscription gravée sur le sol, juste sous le squelette. Caleb se pencha et distingua des mots gravés dans la pierre. Il lut avec difficulté : "Une goutte de sang, du lié." En relevant la tête, son regard croisa une autre inscription sur le mur. Elle disait : "Ouvre mon crâne."
L’estomac noué par un mélange d’appréhension et de curiosité, Caleb se rapprocha du squelette. D’une main tremblante, il saisit délicatement le crâne froid et rigide et l’ouvrit. À l’intérieur se trouvait un parchemin enroulé, jauni et fragile, qui semblait avoir traversé des âges sans jamais se désagréger. Caleb prit une profonde inspiration et déroula le parchemin. Les mots y étaient inscrits avec une écriture élégante et précise, comme si l’auteur avait pris un soin particulier à chaque lettre. Il lut :
"À toi, le prédécesseur, je sais que tu liras tôt ou tard, avant ou après le début de la fin et la fin du début. J’ai vu que tu étais le seul de la lignée à posséder ce talent. Tu dois tenir cela de moi… ou peut-être de Valeria Thrace.
"Je sais que tu te poses beaucoup de questions. Je te donnerai toutes les réponses en temps voulu, mais pour cela, tu dois découvrir l’ombre et la ramener. Si tu fais cela, tu nous sauveras tous. Tu sauveras chaque version de toi, de moi, de nous. Je crois en toi."
Caleb resta immobile, la gorge serrée. Ce message était-il destiné à lui seul ? Cet inconnu savait-il ce qui se déroulait en ce moment-même ? Il fronça les sourcils, les yeux encore posés sur le parchemin, cherchant un indice supplémentaire, une indication plus claire.
Il se tourna vers le piédestal près du squelette. Les mots "Une goutte de sang, du lié" résonnaient encore dans son esprit. Caleb approcha son doigt de son poignet, hésita, puis laissa une goutte de sang perler et tomber sur le piédestal. Dès que le sang toucha la pierre, l’ombre, qui semblait attendre ce moment, fondit en une brume dense, se déversant dans le piédestal. Une lumière aveuglante éclata, inondant toute la pièce, l’obligeant à protéger ses yeux.
Quand la lumière s’estompa, Caleb aperçut devant lui une silhouette. Un homme grand, à l’aura imposante, dont les yeux émeraude luisaient d’une intelligence acérée. Ses traits étaient harmonieux, son visage d’une beauté presque irréelle, marquée par une gravité antique. Il regarda Caleb, un sourire mystérieux flottant sur ses lèvres. L’homme inclina légèrement la tête et, d’une voix douce mais puissante, il prononça :
"Valerius Ashcroft, pour vous servir."
Caleb sentit un frisson lui parcourir l’échine.
VOUS LISEZ
Les Ombres de Serpentard
Fiksi PenggemarSuivez une jeunes fille du nom de Lucy Arshcroft, descendantes d'une ancienne lignée sombre et amoureuse d'un certains garçon....(je tien à préciser que cette aventure se passe en même temps que les événements de harry potter , nous suivons juste u...