24. Salle commune

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C'est assis dans un coin, par terre, que j'observe la salle. Je suis en dernière année et malgré ça je continue à m'asseoir régulièrement sur le sol, contre la pierre de la cheminée et les briques du mur, au chaud et à l'écart. Un livre et la lumière du feu me suffisent, et je peux rester ici toute la nuit sans me faire prendre. Les jeunes sorciers me proposent tous leur place, par respect envers ma plus grande expérience, ceux qui sont là depuis plus longtemps me connaissent maintenant.

Perturbateur en cours, arrogant, rusé. Un vrai Serpentard. Il paraît qu'avec mon cerveau surdoué, j'aurais pu atterrir à Serdaigle, mais il faut dire que j'ai un amour immense pour les conneries, la flemme et la drague pour rire. Je m'explique. Je veux dire par là que j'agis de façon dragueuse avec absolument tout le monde, filles, garçon, premières années ou pas. Au début, j'enchainais les relations, mais je suis à présent fidèle à mon seul et unique vrai amour, une adorable Poufsouffle au visage rond et aux cheveux courts, qui lit plus que moi, c'est dire, et qui stresse pour tout, tout le temps.

Mais ici, dans la salle commune, je suis seul. Mes amis sont partis dormir, il ne reste plus que des premières qui sont en retard dans leur travail. Le temps passe, je continue à lire. Après avoir fini mon livre, je regarde ma montre : deux heures et demie.

Sachant que je dois me lever à sept heures, j'ai encore largement le temps d'aller dormir, mais je suis comme ma Poufsouffle: un insomniaque qui passe ses nuits à lire.

Je prends un autre roman sur le tas à côté de moi, je souhaite une bonne nuit aux derniers élèves qui quittent la pièce et je me plonge dans une nouvelle aventure. Au revoir, salle commune, me voici dans un autre monde.

Writober 2024Où les histoires vivent. Découvrez maintenant