𝗰𝗼𝘀𝗺𝗶𝗰 𝗼𝗱𝘆𝘀𝘀𝗲𝘆 ❥ 𝘪𝘯𝘰𝘹𝘵𝘢𝘨

𝟗. Sous le ciel étoilé

✴ 𝐜𝐨𝐬𝐦𝐢𝐜 𝐨𝐝𝐲𝐬𝐬𝐞𝐲 ✴

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➒ sous le ciel étoilé

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Je ne suis pas proche de mes parents. Je suis partie de la maison vers mes dix-huit ans, avide de découvrir la vie d'adulte et les études supérieures. Ça m'a plutôt bien réussi, si on ignore mon erreur de parcours. Je pense qu'ils m'ont à peu près toujours soutenu, tant que je suis capable de subvenir à mes besoins de manière autonome. Ce que je sais, c'est que si j'ai des enfants plus tard, je leur conseillerai de rester habiter chez moi. La vie est trop chère pour un jeune qui sort à peine du lycée. Au moins, ça m'a forgé.

— C'est là ? Me demande ma meilleure amie en se garant dans une immense cour.

— Je crois...

J'envoie un message à Inès pour lui prévenir de notre arrivée. La demeure qui se dresse devant nous est impressionnante. Ils ont réservé le top du top, je me souviens de l'avoir aperçu plusieurs fois depuis que je suis ici. Il s'agit d'une villa cachée au milieu des sapins, on ne voit que la grande baie vitrée qui donne vue sur l'entièreté de la ville.

En hiver, ça doit être encore plus beau. Je m'imagine boire une gorgée de thé noir brûlant à côté de la cheminée. Non, je ne suis pas encore entrée, mais je suis certaine qu'il y en a une.

Perrine coupe le contact de sa voiture.

Une silhouette apparaît près de la porte d'entrée. Je reconnais tout de suite Inès.

— Il est là, fais-je à Perrine.

— Parfait.

Nous descendons de la voiture en attrapant nos affaires. Inès, vêtue d'un sweat-shirt et d'un jogging, s'approche avec un sourire.

— Yo, vous avez fait bonne route ?

Il s'approche pour me faire la bise, mais le geste est un peu maladroit. On tend tous les deux la joue du même côté et on frôle la collision Je laisse échapper un petit rire nerveux malgré moi.

— C'est magnifique, dis-je à l'encontre de la maison pour cacher ma gêne.

— Et vous avez pas vu l'intérieur, c'est un truc de malade.

Nous montons les escaliers de la villa. J'ose à peine frôler les plantes avec mes pieds. Les haies sont taillées au millimètre près, c'est presque déstabilisant. Lorsque nous entrons à l'intérieur, je reste bouche-bée. Rien que le premier couloir est immense ! Le petit meuble où sont éparpillées quelques clés doit coûter une blinde...

Je retire le petit gilet de mes épaules et l'accroche sur le pendant devant moi. Depuis le couloir, on peut entendre les autres s'esclaffer et parler fort. J'espère que le courant va bien passer. La dernière fois, le contexte du parc d'attractions a fortement aidé à créer des liens. D'ailleurs je me souviens encore de ce moment gênant où je me suis « confiée » à Inès...

— Elles vont dormir dans l'entrée ou quoi ? lance une voix par-dessus mon épaule.

Je reconnais tout de suite celle d'Amine. Inès nous fait signe de le suivre dans le grand salon. Je le suis un peu trop longtemps du regard, car ma meilleure me donne un coup dans les côtes pour me taquiner. Je lève les yeux au ciel avec sarcasme.

— Fais gaffe, tu baves, me chuchote-elle.

— Vas-y, dis-le plus fort.

Nous sommes accueillies par Miguel, Bilal et Amine. Forcément, ils n'ont pas réellement changé depuis la dernière fois.