Belil dominait le combat, sa force et son expérience éclipsant celles de ses adversaires. Après une demi-heure d'affrontement, le général Erunheim et le capitaine Delacroix avaient déjà perdu quinze ans de leur espérance de vie, mais ils persistaient, luttant dans l'ignorance de leur sort.
-Jusqu'à quand allez-vous vous débattre ? À ce que je sache, vous, les humains, ne vivez guère plus d'un siècle. C'est tellement médiocre, à mon sens, railla Belil avec une arrogance glaciale.
-Et alors ? Qu'est-ce que notre espérance de vie a à voir avec notre combat ? Sac à fion ! rétorqua le capitaine Delacroix, le défi dans la voix.
-Je vais laisser passer tes âneries, en supposant que c'est l'approche de la mort qui te rend fou. Mon territoire consomme cinq ans de votre espérance de vie chaque dix minutes. Vous avez déjà perdu quinze ans, expliqua Belil, un sourire cruel sur les lèvres.
« Merde, je me disais bien que la capacité avec les morts était trop simple pour le territoire d'un gouverneur adjoint. On est mal barrés, » pensa Erunheim, une sueur froide perlant sur son front.
-Pourquoi nous le dire maintenant, enfoiré ? hurla Delacroix avant qu'un poing colossal ne l'expédie valdinguer plus loin.
-Tu es beaucoup trop instable, humain. Il n'y avait pas assez de peur dans vos yeux ; vous me regardiez de haut comme si vous étiez supérieur à moi. J'ai voulu briser ça. Et ça a marché ! Le désespoir qui déforme votre visage est si magnifique que je n'ai plus envie de vous tuer, juste pour l'admirer, déclara Belil avec un rictus sadique.
« C'est donc fini ? Je n'ai même pas eu le temps de boire un dernier verre de whisky avant de mourir. Ça me dégoûte ! Non ! Ça ne va pas se terminer ainsi. Je sacrifierai tout jusqu'au bout. Je ne laisserai pas cet homme m'interdire de mourir avec un dernier verre en main ! »
L'Interdit était une capacité spéciale permettant à un Varter de sacrifier sa bénédiction pour une unique utilisation à un niveau quasi-divin. La bénédiction d'Erunheim lui conférait le pouvoir d'infliger des blessures inguérissables ; son Interdit lui permettait d'infliger une blessure si profonde qu'elle rendrait son adversaire inapte au combat pour l'éternité. Même un simple coup d'air suffirait à anéantir son ennemi.
Erunheim s'apprêtait à libérer cette puissance ultime lorsque soudainement, le domaine de Belil commença à se dissiper, et Belil lui-même s'effritait dans le vent.Le même phénomène se produisait à Ello où Tarla avait vaincu Beleth Baranovsky ; son corps s'évaporait également, entraînant son armée dans la poussière.
Partout dans les cités ravagées par la guerre, les immeubles détruits semblaient se réparer comme par magie et les soldats tombés revenaient à la vie. Même les Nephilim étaient désormais intacts, comme si jamais aucune bataille n'avait eu lieu.
-Qu'est-ce que c'est ? C'est quoi ce délire ? s'écria Delacroix en réalisant qu'il n'avait aucune blessure. « J'ai bien été touché ! J'étais dans un sale état ! Et pourquoi tous ces soldats sont-ils revenus ? QUELQU'UN PEUT-IL ME DIRE CE QUI SE PASSE ENFIN ? »
Bien que quatre des villes attaquées retrouvaient leur normalité apparente, Hogna restait sous l'emprise du chaos. En réalité, toute l'armée du gouverneur Baranovsky était là ; la ville était prise.
-Gouverneur Chax, vous avez été extraordinaire. Vous avez reproduit mon être entier à la perfection, c'en est presque effrayant, fit Belil en s'inclinant devant un homme assis sur un trône majestueux.
-Je n'ai que faire de tes éloges, Belil. Tu devrais plutôt m'informer sur des choses importantes : as-tu trouvé le morceau de corne de ce bon vieux JoJo ? demanda l'homme sur le trône avec une froideur calculée.
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Shriiven ( Version Française )
FantasíaL'humanité entière a été réduit en esclavage, une espèce étrange est désormais maître de la terre, suivons où nous guides les derniers espoirs d'une humanité assujetti face à une puissance incommensurable...