Chapitre 8 : Les frères Iscarti

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Bonjour ! Comment allez vous ?
Bonne lecture 🙂


Hannibal, les yeux rivés sur le jeune garçon émergeant des entrailles d'une chimère, demanda d'une voix rauque et fatiguée :

-O... odrec ? (Qui es-tu ?)

Le garçon, avec une lueur d'étonnement dans le regard, répondit :

-Oh... Drec oba din dreo ? Te'el (Oh... Tu parles ma langue ? C'est fantastique !)

Éreinté par des combats incessants, Hannibal ressentait le poids du monde extérieur qui grouillait autour de lui.

-Orjie drec Veloha ? Gi, odel buisa ii jendo uhual ? (Comment t'appelles-tu ? Et que s'est-il passé dans cette ville ?) demanda-t-il d'un ton serein, mais empreint de fatigue.

-Dre Veloha Gectaf, gi udreo de mugida jendo hual. Udre sharia tutri. Ugaiyinc'e tuta nazul veu yob, yend'el lar rii de udre yira muute ei jendo hual gi udre'lec mufa, hahahahah. (Je m'appelle Gestaf, et c'est moi qui ai détruit cette ville. J'avais une faim insatiable. Les gaijin m'ont affamé pendant trente jours, c'est pourquoi j'ai tué tout le monde et je les ai dévorés, hahahah !) répondit Gestaf avec un rire dément.

Les breakers, contrairement aux humains, avaient le choix de leur camp : humains ou draccanes. Beaucoup restaient neutres, mais d'autres, comme Gestaf, avaient choisi la voie des draccanes.

Ancien patrouilleur et gardien de prison, il surveillait les esclaves dans leurs cellules. Son appétit vorace le poussait à trouver sa portion de viande trop maigre pour satisfaire ses désirs carnivores. Un jour, guidé par cette faim insatiable, il dévora l'un de ses collègues gaijin.

Ce fut alors qu'il goûta à la chair tendre des draccanes. Arrêté et emprisonné pour son acte impie, il fut affamé pendant trente jours et nuits. La douleur de la privation le plongea dans une transe qui décupla ses capacités ; en cinq jours, il détruisit la ville et fit tomber presque tous ses habitants.

-Drec sharia munide uxeri, Hax yex Pipri'ec bacih. (Tu as une apparence humaine mais une énergie sombre émane de toi.) dit Gestaf

À bout de forces, Hannibal sentit ses paupières s'alourdir avant de s'effondrer au sol.

                                     *

Il était debout dans son bureau au trente-deuxième étage. L'espace était aussi vaste qu'un terrain de tennis et offrait une vue panoramique sur la ville aux technologies avancées. Mais ce qui captivait son esprit n'était pas cette magnificence ; c'était plutôt la barrière cubique imposante qui protégeait la ville.

Mesurant près de deux mètres avec une carrure robuste et une peau couleur cacao, il fumait un cigare avec une élégance nonchalante avant de prendre la parole d'une voix rauque :

- J'ai toujours vu cette barrière comme un énorme foutage de gueule. Elle est quasiment indestructible et nous protège des monstres qui rôdent à l'extérieur. Mais elle ne protège pas contre la pauvreté, la famine et les maladies. Peu importe combien nous nous voilons la face : l'humanité vit ses derniers instants.

Il tira une bouffée de son cigare avant de continuer :

Il tira une bouffée de son cigare avant de continuer :

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