Hina : Entre la Lumière et l'Ombre

Chapitre 6

Bonne lecture !

Je me forçai à le suivre. Il avançait rapidement, ses mouvements précis et agiles, comme s'il était toujours sur ses gardes.

Nous arrivâmes au bout du couloir, où une porte grise, légèrement entrouverte, laissait entrevoir des escaliers. Une odeur de renfermé s'en échappait, et je pouvais voir que l'endroit semblait abandonné, comme si le temps s'était arrêté ici.

Cet enfer d'endroit était bien plus vaste qu'un simple entrepôt.

— Devant moi., dit-il d'un ton autoritaire, sans même prendre la peine de me regarder.

— Tu crois que je vais m'échapper ? demandai-je, ma voix plus hésitante que je ne l'aurais voulu.

Il se tourna enfin vers moi, ses yeux sombres perçant mon âme.

— Avance en premier sans discuter, répliqua-t-il avec une arrogance qui me faisait bouillonner.

J'avalai difficilement ma salive. Mon instinct me dictait de ne pas lui tourner le dos, mais l'idée de rester derrière lui me terrifiait tout autant.

— Pourquoi ? Que va-t-il se passer si je reste derrière ? Je ne peux pas te faire confiance... murmurai-je, ma voix tentant de rester ferme malgré la peur qui me rongeait.

— C'est juste un ordre. Fais ce que je te dis. murmura-t-il d'un ton qui n'admettait aucune réplique.

Je savais qu'il n'y avait pas de choix. À contrecœur, je me mis à avancer, sentant son regard brûlant sur ma nuque alors que je montais les escaliers. Je pouvais presque ressentir son souffle, si proche que cela me mettait mal à l'aise.

Chaque marche me rapprochait de l'inconnu, et l'intensité de son observation ne faisait qu'accentuer mon angoisse. L'air était lourd, chargé d'une tension palpable, et je n'arrivais pas à chasser cette sensation d'être traquée, comme si chaque pas était une invitation à découvrir quelque chose que je n'étais pas prête à affronter.

Nous atteignîmes le sommet des escaliers. Une fois en haut, je me trouvai face à un autre couloir, tout aussi sombre et lugubre. Je scrutai l'horizon incertain, mes sens en alerte. Au bout du couloir se tenait une porte, légèrement ouverte.

Je lui lançai un regard, cherchant à comprendre où il m'emmenait. Mais il resta impassible, se contentant de me faire signe d'avancer vers cette porte.

Je poussai doucement la porte. À l'intérieur, deux hommes se tenaient là portant un masque noir comme tous les hommes que j'ai croisé depuis que je suis ici.

Ils nous fixèrent immédiatement. L'un d'eux croisa mon regard, l'air perplexe, avant de se tourner vers l'homme qui m'accompagnait.

— Attends, c'était ça ton imprévu ? lança-t-il, mêlant colère et incompréhension.

L'homme qui me retenait l'ignora et d'un geste vif, ferma la porte derrière lui. Puis, sans me laisser le temps de réagir, il me saisit le bras avec fermeté et me traîna vers un coin de la pièce. Je tentai de me libérer, mais il m'obligea à m'asseoir sur une chaise, la pression de sa poigne m'arrachant un gémissement de douleur.

À cet instant précis, une angoisse profonde s'installa en moi, et je compris que la situation ne tournait pas en ma faveur. Mon cœur battait la chamade, chaque pulsation résonnant comme un avertissement.

Ça y est, je suis foutue.

Je croise le regard de l'autre homme masqué qui restait debout, pas loin de nous. Son regard trahissait une certaine incompréhension, comme s'il était désolé de me voir ici.