Star Wars: Ayana Skywalker

Chapitre 22. La guerre est imminente

Qui-Gon enclencha le pilote automatique. Voilà plusieurs heures qu'il avait quitté Serenno pour Tatooine. Dooku n'était guère enchanté de sa décision, mais il n'en avait que faire, sa Padawan souffrait et elle avait besoin d'aide. Une aide qu'il pouvait et qu'il devait lui apporter.

Assis confortablement dans son siège, le maître Jedi songea à tout ce qui c'était passer depuis le commencement de cette affaire et à son ancien maître. Il ne fallait pas être dupe pour comprendre qu'il n'était pas totalement sincère. La création d'un mouvement séparatiste, des tentatives d'assassinat sur des opposants à l'appel aux armes, un Seigneur Sith qui tire les ficelles de la République dans l'ombre, la construction secrète d'une arme sur Géonosis, tout ces éléments étaient effectivement très louches. Qui-Gon était certain que les prises de position de Dooku vont pousser la Galaxie à la guerre, et cela ne l'étonnerait pas qu'il tirera les ficelles pour que débute le conflit. Mais qui tire les ficelles depuis le début ? Le Seigneur Noir des Sith ou Dooku ? Il manquait encore d'éléments pour avoir une réponse claire.

L'indicateur sonore se fit entendre. Un appel entrant, quelqu'un cherchait à le contacter. Qui-Gon vérifia sa provenance, espérant que cela soit Ayana, mais ce ne fut pas le cas. C'était le temple Jedi qui le contactait. Ne souhaitant pas quitter l'hyperespace, le Jedi détourna l'alimentation de certains systèmes non-essentiels pour faciliter la communication. La petite image holographique de maître Windu apparut sur le tableau de bord.

-Maître Jinn, vous n'avez pas fait vos rapports comme convenu. Nous attendons des explications.

-Bonjour à vous, maître. Je vous prie de m'excuser, mais je n'ai malheureusement pas beaucoup de temps à vous accorder. Je vous enverrai ce que j'ai découvert dans un rapport écrit.

-C'est important. Vous allez entendre ce que l'on a à vous dire, insista Windu, au même moment, maître Mundi et maître Yoda apparurent à l'écran. L'attitude triste de maître Yoda piqua la curiosité de Qui-Gon. Vous nous ferez votre rapport de retour à Coruscant, mais ce que l'on a à dire, cela concerne vous et votre Padawan. Est-elle présente ?

Qui-Gon prit une inspiration, songeant à ce qui se passerait si les maîtres du Conseil apprenaient qu'il avait laissé Ayana partir seule, lui faisant abandonner leur mission, mais surtout pour lui, lui faisant abandonner sa responsabilité de maître envers son élève. Ils seraient tous les deux bannis de l'Ordre, ou bien seulement lui, laissant l'avenir de sa Padawan dans les mains d'un autre maître. Rapidement, Qui-Gon imagina une solution et répondit à Windu.

-Malheureusement maître, Ayana est... indisposée. Si cela vous convient, je peux enregistrer notre conversation et lui montrer plus tard. À moins que vous désiriez l'attendre ?

Windu échangea un regard avec maître Mundi. Qui-Gon pointa brièvement son regard sur maître Yoda, ce dernier lui lança un regard triste lui faisant comprendre qu'il avait ressenti la même chose que lui sur Ayana, mais il comprend également qu'il n'avait rien dit, sinon Windu lui aurait fait déjà la remarque. Windu reprit la parole.

-Fort bien. Veuillez enregistrer ce qui va être dit à partir de maintenant.

Qui-Gon appuya sur un bouton et un signal lumineux rouge indiqua que l'enregistrement était en cours. Soufflant un coup, appréhendant une possibilité qu'il craignait, Qui-Gon se retourne vers l'hologramme des maître Jedi.

-C'est fait, maîtres. Allez-y, je vous écoute. Qu'avez-vous à me dire ?

***

Marchant prês d'une falaise, Ayana marchait péniblement, se forçant à avancer pour tenter de retrouver son chemin, si possible atteindre Mos Espa, mais le problème qu'elle rencontrait était de taille, elle était complètement perdue. La jeune Padawan n'avait aucune idée du temps qui s'était écoulé depuis son accident, elle avait cru pouvoir voir le bâtiment du champ de courses de la ville en traversant un plateau rocailleux, mais il n'y avait rien, pas le moindre bâtiment à l'horizon, pas la moindre infrastructure ou la moindre ferme. Seul le désert ainsi que des édifices rocheux se présentaient autour d'elle. Et pour couronner le tout, la chaleur était vraiment pesante, même à l'ombre des rochers. Plus le temps passait, plus Ayana se déshydratait. Elle n'avait pas d'eau sur elle.