chapitre 8

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           Lilith

Le réveil sonne, un bruit strident qui m'arrache du sommeil. Je me redresse, un peu groggy, la tête encore pleine des rêves de la veille. Sans perdre de temps, je me lève, file vers la salle de bain et passe rapidement sous la douche, l'eau fraîche me réveillant complètement.

Je m'habille en vitesse, enfilant mon uniforme et attrapant mon sac, avant de me précipiter en bas. Il ne me reste que quelques minutes avant de devoir être à l'arrêt de bus. Mes pas sont rapides et précis. Je file par la porte d'entrée, à moitié réveillée, à moitié encore plongée dans les pensées de la soirée que Noah m'a tant pressée de rejoindre ce soir.

Mais quand j'arrive à l'arrêt de bus, un détail inattendu me frappe : le bus n'est pas là. Je fronce les sourcils, jetant des regards inquiets autour de moi. Je ne vois aucune trace de l'autocar habituel ni des autres élèves, qui ont sûrement pris un bus plus tôt ou décidé d'y aller en voiture. Je vérifie l'heure sur mon téléphone, espérant qu'il est juste en retard, mais les minutes s'écoulent, et il n'y a toujours aucun signe du bus.

Je n'ai plus le choix. Si je ne veux pas être en retard pour le deuxième jour d'affilée, il faut que je me mette à courir.

Je prends une grande inspiration, serre la sangle de mon sac pour qu'il tienne bien en place et commence à trotter, puis à accélérer. La rue défile sous mes pieds, et le vent froid du matin fouette mon visage. Chaque pas me rapproche un peu plus de l'école, mais je sens déjà la fatigue s'installer dans mes jambes.

Je ne ralentis pas. Mon cœur bat vite, à la fois de l'effort et de l'angoisse de rater encore un début de cours. La montée d'adrénaline me pousse à continuer, et, malgré la petite douleur qui se fait sentir dans mes mollets, je garde un rythme soutenu.

Le trajet paraît interminable, et je me surprends à fixer un point devant moi pour m'encourager à avancer, un arbre, un coin de rue, une maison au loin. C'est une sorte de course contre la montre, mais sans chrono, juste la volonté d'arriver à temps. Mon souffle devient de plus en plus rapide, mes pensées tournent autour de la journée qui m'attend, des devoirs que j'ai révisés à moitié hier soir, de la soirée prévue avec Noah.

Enfin, le bâtiment de l'école apparaît au bout de la rue. Je me sens soudainement revigorée, et je donne un dernier coup de rein pour les derniers mètres. En arrivant dans la cour, je m'arrête une seconde pour reprendre mon souffle, pliée en deux, les mains sur les genoux. Mes cheveux tombent devant mon visage, et je les écarte d'un geste rapide, essoufflée mais soulagée d'être presque arrivée.

Je redresse la tête et vois les portes du bâtiment déjà ouvertes. Les autres élèves sont rentrés, et le calme ambiant me rappelle que le premier cours a sans doute déjà commencé. Je prends une autre inspiration profonde et me dirige vers l'entrée, espérant que personne ne remarquera mon retard ni mon souffle encore saccadé.

Je me faufile discrètement dans le couloir, espérant que je pourrai entrer en classe sans attirer l'attention. En arrivant devant la porte de ma salle de cours, je prends une dernière grande inspiration pour calmer mon souffle et j'essaie d'arranger rapidement mes cheveux, qui sont ébouriffés par ma course. Mon uniforme est un peu froissé, et je sens encore la sueur qui perle légèrement sur mon front, mais tant pis, il faut entrer.

J'ouvre la porte le plus doucement possible et glisse un regard dans la salle. Comme prévu, le professeur a déjà commencé, et tous les regards se tournent vers moi au moment où je fais un pas à l'intérieur. Je retiens un soupir, me forçant à ignorer les chuchotements des élèves au fond de la classe.

Le professeur, un homme d'âge moyen au regard sévère, s'interrompt, croise les bras et me fixe avec un sourcil levé. Je sens mon visage rougir sous son regard inquisiteur.

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