Chapitre 6

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Léonor.

"Il faut qu'on discute."

Oh non, pas encore.

Je marche rapidement dans les couloirs du palais, Eugène sur mes pas en train de me suivre comme ma parfaite ombre. Nous sommes rentrés il y a moins de dix minutes au palais et il a attendu le parfait moment où Jane serait partie dans les cuisines pour me poursuivre.

" - Je ne veux pas discuter avec vous.

- A vrai dire, je ne me souviens pas de vous avoir demandé votre avis. Arrêtez de marcher.

- J'ai déjà choses de prévu aujourd'hui. Des choses plus intéressantes que vous adresser la parole.

- Léonor, vous vous arrêtez. C'est un ordre.

- Oh wow, je suis terrifiée."

Je n'ai pas le temps de comprendre ce qui se passe que son bras s'enroule brusquement sous ma poitrine pour m'emmener de force dans une pièce. Dans celle-ci, il ferme brusquement la porte et m'appuie contre le battant, ses mains me tenant fermement par les épaules. J'écarquille mes yeux, le frappant sur le torse pour l'obliger à reculer.

"Vous êtes une bête sauvage!"

Il roule des yeux et recule, croisant des bras sur sa poitrine.

"Sommes-nous prêts à parler?" demande-t-il, penchant légèrement le visage vers l'avant.

" - Je n'ai rien à vous dire.

-Peut-être pas vous, mais c'est mon cas."

Je croise les bras sur ma poitrine, agacée par son comportement. Il soupire fortement et m'observe attentivement. Ses yeux dévient sur chaque partie de mon visage avant qu'il ne baisse les yeux vers nos pieds.

"Ce matin vous avez fait quelque chose qui a failli vous coûter la vie."

Je fronce des sourcils, confuse.

" - Vous êtes allée voir cet homme sans aucune protection. Vous vous êtes enfui dans une foule de personnes qui, pour la plupart, déteste qui vous êtes.

- J'ai vécu dans cette foule.

- Vous y avez vécu comme étant la fille d'un fermier. Pas l'épouse d'un prophète. Vous avez des privilèges comparé à ces gens et vous vous êtes mise en danger.

- Il n'y avait aucun danger.

- Léonor!" explose-t-il. "Il y a eu une nouvelle attaque! Peut-être que des ennemis vous ont remarqué! Vous imaginez s'il s'était attaqué à vous? A votre sœur?!

- Mais rien ne s'est produit!

- Mais ça aurait pu!"

Je croise les bras sur ma poitrine, tourne mon regard vers un coin de la pièce. Nous sommes dans un des bureaux des conseillers.

" - Vous devez me promettre de ne plus fuir de la sorte.

- Je pense m'être suffisamment débrouillé lorsque vous n'étiez pas engagé.

- Mais la situation a changé!" hurle-t-il.

"Je vous interdit d'élever la voix!" je crie à mon tour.

" - Alors écoutez-moi!

- Vous pensez vraiment que je vais écouter quelqu'un qui me hurle dessus?! Vous vous mettez le doigt dans l'œil!"

Il passe ses mains dans ses cheveux et se retient de hurler dans tous les sens.

" - Vous savez quoi?! Continuez à fuir! J'espère qu'un Vitoxierin vous abandonnera dans la nature à cause de votre comportement d'enfant pourrie gâtée!

L'aube de la véritéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant