Reviens-moi : Le ciel et ses étoiles

J'ai rêver de toi

10 décembre 1924

Mon bien-aimé Edward,

Le temps s'écoule comme une rivière qui, inlassablement, creuse son sillon, et je ne peux qu'observer ce passage sans fin avec une étrange mélancolie. Chaque instant sans toi ressemble à une éternité, et pourtant, je me raccroche aux souvenirs que tu m'as laissés, à cette promesse que tu as faite de me revenir. Il est devenu mon ancre, ce serment, et il m'empêche de sombrer dans les eaux profondes de la solitude.

Depuis ta dernière lettre, il me semble que chaque chose autour de moi résonne de ton absence, comme une symphonie inachevée. Tu es partout et nulle part, dans le vent qui agite les feuilles d'automne, dans le silence des matins gris, dans le craquement du bois sous la pluie. Ta présence invisible imprègne chaque recoin de cette maison, chaque page de ma vie, comme une trace que rien ne peut effacer. Parfois, j'ai l'impression que cette distance entre nous est une épreuve imposée par le destin, une façon de nous rappeler combien notre amour est rare et précieux. Alors je garde l'espoir, car il est tout ce qui me reste.

J'ai commencé un carnet, un journal où je note mes pensées, comme si je pouvais ainsi les conserver pour toi. Chaque jour, je t'écris des mots que tu ne liras peut-être jamais, mais ils me permettent de te sentir plus près de moi. Je remplis ces pages de souvenirs, de promesses, de rêves partagés. Ce journal est mon confident, un écho de mes émotions, une façon de te parler quand je n'ai que le silence pour compagnon.

"J'aimerais t'aimer comme le ciel abrite ses étoiles, "ai-je écrit, "un amour qui grandit et scintille sans jamais faiblir, peu importe la distance ou le temps." Ces mots que je t'ai confiés résonnent en moi comme une prière, un vœu silencieux que je fais chaque soir avant de m'endormir. Je rêve de pouvoir te murmurer ces paroles à l'oreille, de les ancrer dans ta mémoire pour que jamais tu n'en doutes. Car cet amour est tout ce que j'ai, tout ce que je veux te donner, encore et encore, jusqu'à ce que le monde s'efface et que seule la lueur de nos âmes subsiste.

La nuit dernière, j'ai rêvé de toi. C'était un rêve si vif que, pendant un instant, j'ai cru que tu étais réellement là, que ta main tenait la mienne, que ton regard me retrouvait dans la douceur d'un sourire. Nous marchions ensemble dans une prairie inondée de soleil, et je sentais la chaleur de ta présence comme une caresse. J'aurais voulu ne jamais me réveiller, rester dans ce monde où tu étais à mes côtés, où la réalité ne pouvait pas nous séparer. Mais le matin est venu, et avec lui, la prise de conscience que ce n'était qu'un rêve. Et pourtant, ce rêve m'a donné une étrange force, comme un avant-goût de notre futur, comme une promesse d'un bonheur à venir.

Reviens-moi, Edward. Reviens et que tout cela ne soit plus qu'un mauvais souvenir. Que cette attente, si douloureuse, devienne un lointain écho, une épreuve que nous aurons surmontée ensemble. Sache que, quoi qu'il arrive, mon cœur t'appartient, maintenant et pour toujours. Mon amour pour toi est une flamme inextinguible, une lueur qui jamais ne s'éteindra.

Avec tout mon amour,
Olga