Reviens-moi : Le ciel et ses étoiles

Ta promesse

5 janvier 1925

Mon bien-aimé Edward,

Ta dernière lettre est arrivée hier matin, et depuis, je la garde près de moi comme une sorte de peluche. Te lire, te sentir à travers chacun de tes mots, c'est comme te retrouver, comme si soudain, la distance s'effaçait et que nous étions de nouveau réunis. Je sais que cela pourrais être un peu répartitif a dire a chaque lettre mais j'en ai besoins, j'ai besoins que tu sache.. Je ne peux te dire combien de fois je l'ai relue, chaque phrase m'enveloppant d'une tendresse douce et infinie. À chaque ligne, j'entends ta voix, je sens la chaleur de ton regard, et pendant un instant, c'est comme si tu étais là, tout près, à murmurer tout cet amour qui nous lie.

Mon amour pour toi, Edward, ne fait que croître avec chaque jour qui passe, avec chaque silence que nous traversons. Cette absence, si cruelle et si impitoyable, a pourtant un effet mystérieux : elle me révèle la profondeur de notre lien. Comme tu le dis si bien, cette distance, au lieu de nous éloigner, semble sceller notre amour dans quelque chose de plus grand, de plus lumineux. C'est comme si, au cœur de ce manque, notre amour trouvait sa vraie force, une vérité que ni le temps ni les kilomètres ne peuvent altérer.

J'aurais tant voulu, durant ces fêtes, pouvoir me tourner et te trouver là, à mes côtés. Tout semblait fade et lointain, comme une scène qui se jouait sans moi. Entourée de lumières et de rires, c'est vers toi que mon esprit dérivait, vers ce bonheur que je ne connais qu'avec toi. Je m'imaginais serrée dans tes bras, entourée de ta présence, dans cet amour où je trouve ma paix, où plus rien n'existe sinon toi et moi. Je nous imaginais partageant ces moments simples et ordinaires, et je ne pouvais qu'espérer que, bientôt, ce rêve pourrait devenir réalité.

Edward, je veux te confier une vérité que je garde en moi depuis si longtemps. Parfois, quand le silence se fait trop lourd, quand les jours passent sans nouvelle, il m'arrive de ressentir une peur sourde, un doute qui s'insinue, comme une ombre. Je me demande si tout cela ne serait pas qu'une illusion, si nous arriverons vraiment à traverser ces obstacles qui nous retiennent si loin l'un de l'autre. Que ce soit mes obstacles de mon cotés ou les tiens.. Je pense à tes mots, à ta force, et à cet amour qui brûle en moi, et la peur se dissipe.. Quelque fois elle reste est me ronge de l'intérieure. Cet amour que nous partageons, je le sais la maintenant, est réel, il est plus grand que toute incertitude. Il est mon ancrage, ma vérité, ma promesse à moi aussi.

Le 1er. À minuit, comme toi, j'ai levé les yeux vers les étoiles, et dans le silence glacé de cette nuit de janvier, j'ai murmuré ton nom. Je me suis demandée si, quelque part, nos pensées pouvaient se croiser dans cette immensité, si, malgré tout, tu pouvais m'entendre, sentir ma présence comme je sens la tienne. Ces étoiles, elles me donnent un étrange réconfort. J'aime à croire qu'elles sont les témoins de notre amour, qu'elles veillent sur nous, unissant nos âmes même quand nos corps sont si éloignés.

Ta promesse, Edward, je la prends comme un serment que rien n'effacera, une force qui m'accompagne et qui m'apaise. Elle me fait sentir que, malgré les doutes, malgré les aléas du destin, je ne suis pas seule. Et sache que cette promesse, je te la rends. Moi aussi, je t'aime d'un amour qui ne faiblira jamais. Peu importe où la vie nous mène, sache que je porterai en moi cet amour, que je le garderai vivant, qu'il restera mon phare et ma consolation.

Ce soir, quand tu penseras à moi, sache que je penserai aussi à toi. Où que tu sois, quoi que l'avenir nous réserve, je te porte dans mon cœur comme un trésor, comme le plus beau des secrets. Que cette lettre soit le reflet de ce que je ne peux te dire autrement, et qu'elle t'accompagne dans chaque instant d'attente et de solitude.

Avec tout mon amour, mon dévouement et ma foi en nous,

Ta Olga