Quatrième année - Partie 1

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Malgré son placement à Gryffondor, Draco aimait penser qu'il avait encore conservé certaines qualités de Serpentard en grandissant. Il était intelligent. Rusé à un point tel que cela lui avait presque toujours permis, lui et ses amis idiots (non, pas toi Hermione) de se sortir de problèmes. Ambitieux et, surtout, loyal.

C'était probablement l'absence de ruse, couplée à une ambition et une loyauté exacerbées, qui avaient conduit à cette situation.

« Draco Lucius Malfoy. » Il ne regrettait rien.

« Oh mon Dieu, » wheezait Ron. Il avait l'air d'un homard, son visage rouge de rire tandis que Fred lui tapotait le dos, affichant un sourire satisfait à George qui faisait un pouce levé à Draco. Draco lui répondit par une moue, essayant de paraître aussi pathétique que possible devant Molly Weasley.

« Je n'arrive pas à croire- » s'étrangla-t-elle, le choc de ses mots la rendant muette. Elle se pinça l'arête du nez. Comme prévu, récupérer Harry chez les Dursley avait été un cauchemar. Dudley avait été piégé dans une poignée de bonbons maudits (Draco devait admettre que c'était un coup de génie de la part des jumeaux) et Arthur avait détruit leur salon. Néanmoins, les Weasley n'avaient pas eu tout le plaisir. Draco avait majestueusement asséné un coup de poing à Vernon Dursley.

Écoutez, lui et Vernon restaient amis. Draco craignait juste qu'après tous ses salutations cordiales, Vernon ne commence à se sentir trop à l'aise avec lui. Peut-être qu'il pourrait lui rapporter quelque chose de Honeydukes pour quand il descendra du train... juste pour s'amuser un peu avec lui.

« Je ne comprends tout simplement pas... Pourquoi ? » demanda Molly, et Draco regarda au-delà d'elle, vers Harry qui était assis. Il semblait tiraillé entre le rire et les larmes. Draco n'était pas sûr que ce soit une bonne chose.

« Eh bien, je ne pouvais pas le maudire parce que je ne suis pas autorisé à utiliser la magie en dehors de l'école- »

« Draco. »

« Ils sont horribles avec lui ! » soupira Draco. « Ils mettent des barres aux fenêtres. Et combien de lettres avons-nous reçues demandant de la nourriture parce qu'ils le privent de tout ? Et ils le font travailler comme un esclave ? » exigea-t-il. Le visage de Molly se décomposa légèrement à cette remarque, la colère disparaissant aussi vite qu'elle était venue.

« Mon chéri, tu as raison, mais cela ne veut pas dire que tu peux frapper les gens, » lui dit-elle. « Ils pourraient très bien s'en prendre à lui l'été prochain. »

« Je repasserai et je lui donnerai à nouveau un coup de poing, » rétorqua Draco avec obstination. Il avait appris à respecter énormément Molly Weasley. Il lui arrivait même de porter les pulls qu'elle tricotait comme un signe d'acceptation prudente... Molly devait avoir deviné ses sentiments, car elle était passée aux écharpes, qu'il aimait beaucoup mieux, il faut l'admettre. Sans oublier qu'elle et sa tante étaient pratiquement collées l'une à l'autre ces jours-ci – malgré tout, il ne lui laisserait pas cette victoire.

« Eh bien, on va vous aider, » intervint George. « On peut faire des roulements. Chaque jour, on fera un échange sur qui pourra frapper un Dursley s'il est méchant avec Harry ! » Il rayonnait. « Je prends les lundis. »

« D'accord. Mais je prends les mercredis, » négocia Fred. « Hermione voudra probablement les mardis- » « Moi, je prends les vendredis ! » appela Ron. « Draco, tu es bon pour les jeudis ? »

« Comme Sirius est le parrain, il peut avoir les week-ends, » ajouta Fred, et Mme Weasley frappa sa main sur la table.

« Assez. Vous tous. » Elle les fusilla du regard. « Je ne devrais pas avoir à expliquer pourquoi frapper les gens est mal. C'est irresponsable. » Elle se fâcha, et Draco faillit rire. Irresponsable. Qu'était-il ? Un Gryffondor...

The Wrong SortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant