𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 : 50.0

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Flash-back de Rayhane :

J'étais à l'hôpital, l'odeur antiseptique flottait dans l'air, mêlée à celle du désinfectant.

Mon oncle hurlait à nouveau, sa voix résonnant dans les couloirs stériles, créant une ambiance de tension palpable.

Je savais que je devais m'occuper du patient de la chambre 107.

C'était un VIP, ce qui ajoutait une pression supplémentaire sur mes épaules.

Je ne comprends toujours pas pourquoi c'est à moi qu'on confie cette tâche.

Mon oncle ne me fait pas suffisamment confiance ; il me connaît, il sait que je peine à gérer mes émotions dans des situations aussi délicates.

En entrant dans la chambre, je ne peux m'empêcher de remarquer cet homme, beau et séduisant, même dans cet environnement austère.

Sa peau est marquée par des cicatrices...

- Salut, c'est moi encore, marmonnais -je en riant nerveusement, tentant de briser la glace.

- On toque avant d'entrer, on ne t'a pas éduquée, déclarait une voix froide, alors qu'il était torse nu, révélant son torse musclé.

On veut ma mort , et moi je veux ce corps...

Rayhane !

- Le voilà qu'il parle, murmurais je, un mélange de surprise et de frustration.

- Quoi ? répliquait-il immédiatement, sa voix glaciale capable de tuer quelqu'un .

Il me fusillait du regard, et je me perdais un instant dans la contemplation de son dos, orné de cicatrices.

- Je dois changer les bandages, déclarais -je, ma voix presque inaudible.

- Et moi, je veux changer d'infirmière, mais on n'a pas tout ce qu'on veut dans la vie, affirmait-il sèchement, une cigarette à la main.

C'est qu'il est comique .

- Un hôpital, enfoiré, on ne fume pas ici, rétorquais je, le cœur battant.

Je m'arrête dans mes paroles...

En... Enfoiré ?!

Mais qu'est-ce qu'il me prend ?

Un long blanc s'installe, pesant comme un couvercle de plomb sur mes pensées, j'ai l'impression de mourir sur place.

Faites-moi sortir d'ici, cet homme, c'est un monstre vivant!

- Dépêche-toi, ordonnait-il d'une voix basse, presque un murmure, mais chargé d'une autorité glaçante.

Je pensais qu'il allait me tuer...

- Ah... euh... oui...

Te voilà que tu bégayes, idiote !

La critique résonne dans ma tête, amplifiant ma nervosité.

Je m'approche de lui, me plaçant entre ses jambes, lui assis, moi debout, comme si cette position pouvait me donner un semblant de pouvoir.

- Il faut que vous fassiez attention, affirmais je, mais je parlais à un mur, à cette façade de muscle et de colère.

Je retire les bandages, l'odeur de l'alcool imbibé sur le coton me fait frissonner, une odeur âcre.

Je dépose délicatement le coton sur sa plaie, mes mains tremblent, le contact me fait frémir.

𝐑𝐎𝐒𝐄 𝐄𝐍 𝐅𝐄𝐔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant