𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 : 31

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"Les rêves sont les échos silencieux de nos désirs les plus profonds."



Je ressens un horrible mal de crâne, comme si une tempête faisait rage à l'intérieur de ma tête.

Mes paupières me paraissent lourdes, pesantes, comme si elles étaient alourdies par un poids invisible, une force oppressante qui m'empêche de retrouver la clarté.

Quand j'ouvre mes yeux, c'est avec une difficulté extrême, la lumière me piquant la rétine comme des aiguilles brûlantes.

Je scrute la pièce autour de moi, mes pensées encore embrouillées.

Mon regard se pose sur ma main, tremblante et pâle, une image de fragilité.

J'étais branchée à tous ces fils, chaque connexion me rappelant l'angoisse de ma situation, chaque bip des machines résonnant comme un écho de ma vulnérabilité.

La douleur que j'avais au ventre était horrible, une sensation lancinante qui semblait me transpercer, mais tout de même supportable, comme un rappel constant de la lutte que je menais.

Je me redresse lentement, chaque mouvement me faisant grimacer, chaque geste une épreuve en soi.

-Lorenzo? Où est-il ? demandais-je seule dans cette pièce .

Mon esprit est en proie à une inquiétude grandissante, chaque seconde qui passe amplifiant mon anxiété.

Avec une détermination soudaine, je débranche tous ces fils, me lève avec précaution, consciente du risque que cela représente.

J'ouvre la porte, et j'entends quelqu'un crier mon prénom, une voix familière qui me réchauffe le cœur, comme un rayon de soleil perçant à travers les nuages.

Puis, je me retrouve dans les bras d'Ares, un soulagement m'envahit, une vague de chaleur et de sécurité qui balaye mes peurs, me rappelant que je ne suis pas seule dans cette épreuve.

- Où est-il? Il s'est fait soigner, demandais-je, ma voix étant à peine plus qu'un murmure, une fragile esquisse de l'inquiétude qui m'étreint.

- Il va bien. On lui a prescrit des anti-douleurs, m'affirmait-il en passant sa main douce dans mes cheveux, un geste réconfortant qui m'apaise, comme un rayon de lumière perçant à travers les nuages sombres de mes pensées.



Aujourd'hui, je sors enfin, après deux longues journées passées à m'éveiller à la réalité, comme si je sortais d'un profond sommeil.

Il n'est pas venu me voir ne serait-ce qu'une seule fois, contrastant avec Ares, qui me colle jour et nuit, sa présence constante comme une ombre protectrice à mes côtés, mais parfois oppressante.

Des hommes m'entourent, et j'ai l'impression qu'on m'escorte, une protection que je trouve étouffante, comme une armure trop serrée qui m'empêche de respirer librement.

Je m'arrête à un distributeur, la mécanique du monde extérieur me semble si lointaine, presque irréelle, comme si j'étais dans un rêve où tout est flou.

Je prends une canette, le bruit du métal résonnant dans le silence ambiant, une cloche qui sonne l'heure de ma réalité.

Je me redresse et lève mon regard vers cette famille qui passe devant moi, un tableau de vie qui me fait vaciller.

- Maman est enceinte ! Youpie, hurlait une petite fille, sa voix pleine d'innocence, résonnant comme un écho de joie pure.

- Arrête de crier, ma chérie. Allez, on rentre chez nous, lui répondait une femme, une lueur de tendresse dans ses yeux, un regard qui en disait long sur l'amour qui les unit.

𝐑𝐎𝐒𝐄 𝐄𝐍 𝐅𝐄𝐔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant