Soleil
Auguste Soleil, à ta délicate ouïe, cette noble sérénade,
Émanation poétique, fière œuvre des Dieux,
Illustre ami des âmes, séduit de ton chant mélodieux,
Dans les flots de mon existence, douce fanfaronnade...
De ta caresse ineffable je ne trouve de remède,
Comprends, tu m'importes mieux qu'un simple intermède,
Ô toi! Céleste colombe bénie du Ciel,
En ta délectable présence j'exulte, léger miel.
Paralysé par ton regard, excitée est mon ignominie,
Dans mon esprit tu sièges immuablement, amour punisseur,
Je t'implore, abrège ma peine, mon amie, mon ange, mon âme soeur,
Embaumé est mon cœur, d'une béatitude infinie.
J'aperçois la Lune dans le reflet de tes yeux,
Déchirure lancinante, tu me manques aux adieux,
Impassible fou, tu m'auras montré les couleurs,
Mon impuissance, source d'affliction, accablante douleur.
De cette passion je brûle et rêve de ton corps,
À notre baiser idyllique, je songe encore,
L'euphorie de te peindre mon requiem,
Ma chère, je perds les mots pour te dire...
Éclipse
Ô mon doux Soleil, as-tu ouï de ma mélopée ?
Vagabond, j'ai quémandé l'enfant de Vénus à mon détriment,
Vacuité au fond de l'âme, catharsis déchirante des sentiments,
Mais, indignée par ma disgrâce, tu as mis fin à l'épopée.
Et comme j'ai rêvé de ta caresse, ta tendresse, source d'allégresse
À présent tu m'exiles, loin, de ma propre personne,
Seul au coeur du désert, pénurie d'amour, pitoyable sécheresse,
Hanté par ton regard, ta chevelure blonde, ta mélodie pinsonne.
Ah! Immuable ironie, les opposés s'attirent, vois-tu mon ange,
Ma vraie nature, envers ta candeur je ne fus qu'immonde fange,
Comment pourrais-tu abréger la peine de l'enfant bercé de haine
Céleste colombe, à présent naufragée au sein de ma géhenne.
Et vois mon amour, les avances affligeantes de Perséphone,
Aigri, je demeure invisible, sourde ire, lancinant spleen aphone,
Ainsi je m'efface doucement, m'efforce à t'oublier au bord du Léthé,
Méconnaître mon ébriété, étouffer la flamme de Prométhée.
Désormais tu t'es retirée, sans paroles, sans adieux,
En maudissant mes desseins insidieux, Ah! Que suis-je odieux,
Surseoir la fière oeuvre des Dieux, ce léger miel tant convoité,
Pour mieux me détruire, de cette exaltation inexploitée.
AHMAD MEHDI RKIOUAK ©
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Litanies
PoetryDans Litanies, je vous invite à une traversée sans retour. Ici, il n'y a ni certitudes, ni réponses, seulement des échos, des fragments d'une vérité que l'on cherche sans jamais vraiment atteindre, une tentative de saisir l'intangible et décrire l'i...