Comment, deux âmes heurtées, peuvent s'aborder ?
Perdu maintes jours, dans le désert, j'ai trimardé,
Au coeur de mon tourment et ce chagrin cécitant,
Muet, je m'écrie, me confesse, malgré moi pénitent.
Auraient-ils, l'ange et le vilain, la force du pardon ?
Encore j'y songe, à ma traîtrise, l'infâme abandon,
À tes rouges lèvres, hantise et rêve, gris est le ciel,
Amour devient fièvre, fable brève, affres existentiels.
Jalousie mon vice, nourrissant ta désolation inassouvie,
Ébrieux de ta convoitise je me noyais dans l'eau-de-vie,
Ma captive, douce chérubine à la nonchalance acerbe,
Bleue la flamme, je m'enfuis sans mot, sans verbe.
Comment peut-il, le cœur brisé, se reconstruire ?
Ce jour-là, ton ombre conjurait à me détruire,
Le futur, à présent passé, glissait entre nos doigts,
Prisonnière je m'évade, mais tous les hommes ont ta voix.
Blanche est la toile sur laquelle j'essayais de t'imaginer,
Abîmée, je ne pouvais remplir la vacuité, l'esprit échiné,
Devant la glace je jouissais de nos vaines conversations,
Mais tu n'étais pas là, idylle répudiée, impossible conciliation.
Les fleurs fanaient et ton odeur me décolorait,
Je t'en prie, ne quitte pas à nouveau ta chérie timorée,
Dis moi, comment pourrais-je porter cette rancune ?
Tu t'éloignes derechef et mes sanglots reflètent la lune.
AHMAD MEHDI RKIOUAK ©
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Litanies
PoetryDans Litanies, je vous invite à une traversée sans retour. Ici, il n'y a ni certitudes, ni réponses, seulement des échos, des fragments d'une vérité que l'on cherche sans jamais vraiment atteindre, une tentative de saisir l'intangible et décrire l'i...