4-AYDEN

1 0 0
                                    





                    — LE POIDS DES MOTS —



Le bruit de la patinoire résonnait dans mes oreilles, mais tout ce que j'entendais, c'était le son de ma propre respiration. J'étais fatigué. Pas physiquement, mais mentalement. Merde, Amara m'avait foutu dans un sale état. Depuis le début, je savais que ça allait être compliqué avec elle. Mais là, c'était plus que ça. Elle me rendait dingue. Chaque fois que je pensais l'avoir cernée, elle faisait un putain de mouvement qui me balançait dans une direction différente.

Elle n'était pas comme les autres. Elle avait ce truc qui me donnait envie de la pousser à bout. Pas juste pour la victoire, mais pour voir jusqu'où elle irait. Jusqu'où je irais pour l'avoir. Mais elle, elle ne se laissait pas faire. Et ça, ça me foutait en rogne. Parce qu'elle n'était pas censée être ce genre de personne.

Je m'étais échappé de la patinoire après notre échange, mais je n'arrivais pas à sortir cette scène de ma tête. Elle était tellement... tellement prête à exploser à chaque mot. Je pouvais presque voir la colère bouillonner en elle, comme un feu qu'elle essayait de contenir, mais qui était toujours là, prêt à jaillir.

Putain, elle m'attirait de plus en plus, et c'était ça qui me foutait dans un état de merde. Je n'avais jamais ressenti ça pour quelqu'un. Chaque rencontre avec elle était une torture et une bénédiction en même temps. Ce regard qu'elle m'envoyait, plein de défi et de mépris, c'était comme un appel, une putain de invitation à la confrontation.

Je me suis retrouvé seul dans le vestiaire après l'entraînement, les autres étaient partis depuis un moment. Je m'installai sur un banc, ma tête encore pleine de pensées contradictoires. La glace me manquait, mais c'était elle, là, tout de suite, qui m'obsédait. Je n'avais jamais été aussi peu concentré sur un match, aussi distrait par quelqu'un qui ne faisait que me repousser à chaque fois.

Je bouillonnais intérieurement. Elle croyait vraiment que je voulais me sentir supérieur ? Ou qu'elle m'intéressait juste pour la compétition ? Putain, c'était bien plus complexe que ça. C'était elle, son attitude, son regard, cette façon qu'elle avait de me tester constamment. Et merde, je voulais en savoir plus, savoir pourquoi elle se battait tant, ce qu'elle cachait sous cette façade de fille parfaite et désinvolte. Elle me résistait, et ça me rendait fou.

Je me levai brusquement, les poings serrés. Je n'avais pas le temps de réfléchir à tout ça maintenant. Je devais me concentrer sur l'entraînement. Mais je savais que plus je la croisais, plus j'allais avoir du mal à garder ma putain de concentration. Elle était là, dans ma tête, tout le temps. Peut-être que je l'attirais plus que je ne voulais l'admettre, ou peut-être que c'était l'inverse. Ce qui était certain, c'est que cette histoire allait dégénérer, et qu'on finirait par s'entrer dans le lard, et pas de la manière la plus sympa qui soit.

Je pris une grande inspiration et sortis du vestiaire. Mes pensées étaient encore embrouillées, mais il fallait que je passe à autre chose. Le hockey était censé être ma priorité, mais ces derniers jours, je me surprenais à penser plus à elle qu'à mes coéquipiers, à ma propre équipe. Ce n'était pas bon. J'avais besoin de remettre mes priorités en ordre. Mais une petite voix me disait que, peu importe ce que je faisais, elle serait toujours là, dans un coin de ma tête, prête à me faire perdre le contrôle.

Je marchai dans le couloir sombre de l'académie, la lumière tamisée ne m'aidant pas à me sentir mieux. J'avais un putain de nœud dans l'estomac, et je savais que ça ne passerait pas. Elle était trop présente. Son sourire, ou plutôt son regard plein de mépris, se redessinait dans ma tête.

Qu'est-ce que tu veux, Amara ? C'est ce que je me suis demandé plusieurs fois depuis notre dernière rencontre. Qu'est-ce que tu veux vraiment ? Parce qu'au fond, je savais que cette histoire ne se limiterait pas à un simple affrontement entre deux personnalités. Non, c'était plus que ça. C'était un jeu de pouvoir, un jeu auquel je n'étais pas sûr de vouloir jouer. Pas avec elle. Pas avec quelqu'un comme elle. Pas quand j'étais déjà trop enfoncé dans le piège.

DAYDREAM [DARK ACADEMIA]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant