Et après ? (Harry Potter suite)

19. Accidents à la chaine

L'excitation qui animait depuis quelques jours Poudlard pour le bal de Halloween avait soudainement laissé place à des rumeurs quant à l'attaque de Weasley dans sa chambre. C'était depuis la matinée, le seul sujet de conversation entre les élèves de toutes les différentes maisons et les cours étaient en ce vendredi rythmés par les chuchotements admiratifs, craintifs voir haineux selon le parti que défendait les élèves. Lisbeth bien qu'au centre de cette animation ne se sentait pas réellement concernée. Elle se contentait d'observer, souriant de complicité avec les serpentard et adressant des regards provocateurs aux autres élèves. Personne ne semblait avoir remarqué son trouble et s'était sans doute parce qu'elle le cachait bien.

Les deux dernières heures de la matinée venaient de commencer et elles s'annonçaient longues. Les gryffondors et les serpentards se toisaient avec haine tout en effectuant leur potion respective dans les cachots.L'ambiance était tendue et leur professeur de potions faisaient mine de ne pas s'en apercevoir tout en prenant des notes dans un vieux grimoire. Lisbeth effectuait sa potion sans regarder autour d'elle,elle s'était plongée dans un mutisme étonnant que son amie assise à ses cotés n'arrivait guère à comprendre. Elle aurait pu lui poser directement la question, mais devant le travail soigneux et appliqué de la serpentard elle jugea préférable d'attendre la fin de ce cours qu'elle aimait tant.

Lisbeth sentait le regard de Betty posé sur elle mais ne s'en formalisa guère. Elle aurait d'ici le repas du midi trouvé une excuse valable pour justifier son silence alors qu'elle aurait sans aucun doute du vanter ses exploits.Trop occupé par ses pensées, elle ne remarqua pas le geste rapide du gryffondor qui passait à coté d'elle. Ce dernier venait en effet de récupérer les derniers ingrédients manquants à sa potion sur le bureau du professeur et en avait profité pour déposer sur la table de la serpentard, en toute discrétion, un ingrédient supplémentaire qui ferrait rater à coup sur la potion de la jeune fille. Ce dernier retourna s'asseoir, en espérant que cette vipère ne voit pas le piège et qu'il puisse venger son ami. Quelques gryffondors avaient remarqué son petit manège, ils se doutaient bien que Edouard Finnigan ne laisseraient pas passer cette attaque contre son meilleur ami, alors ce qui était passé inaperçu pour les serpentards leur avait à eux sauté aux yeux et tous attendaient la suite des événements.

La jeune serpentard continua sa potion avec rapidité et efficacité, et lorsque leur directrice de maison passa près de son élève préférée, il n'y avait aucun doute pour elle que la potion serait encore une fois parfaite. La serpentard attrapa d'ailleurs quelques minutes plus tard la dernière poignée de racine sur sa droite et la jeta dans le chaudron.  Certaine de sa réussite, elle se tourna vers Betty qui semblait avoir des difficultés pour écraser la corne de bicorne.Délaissant, un instant sa potion, la jeune fille attrapa son pilon et tira discrètement vers elle le mortier de son amie afin de broyer elle-même l'ingrédient. Cette dernière lui adressa un regard soulagé avant de froncer les sourcils, les yeux fixés sur la potion de la capitaine des dragons. Celle-ci intriguée, se tourna vers son chaudron et écarquilla les yeux de surprise.

-ATTEN..

Le cri de Betty qui envahit le cachot fut brusquement recouvert par le fracas que produisit l'explosion du chaudron de la vert et argent. Les élèves poussèrent quelques exclamations et sortirent dans la cohue sous les instructions de leur professeur qui alarmée venait de réaliser que le chaudron qui avait explosé n'était autre que celui de l'élève la plus douée dans cette matière. Betty qui avait été projetée sur le coté par la force de l'explosion se releva en tremblant avec douleur. Elle était entourée d'une fumée bleuâtre qui la faisait toussoté, mais elle n'y prêta pas attention et se précipita vers la place de son amie. Cette dernière était étendue sur le coté et tentait faiblement de se redresser, avant que Betty n'ai pu esquisser un geste, Miss Cary leur professeur l'attrapa et la remis sur pied pour constater les dégâts.