Marie faisait les cent pas dans sa chambre, entourée d'un véritable chaos. Des robes, des chemisiers, et même quelques paires de chaussures jonchaient le sol. Elle tenait une robe en main, hésitant encore.
— Ce n'est pas possible, murmura-t-elle. Pourquoi rien ne me va aujourd'hui ?Son amie, assise sur le lit en train de la regarder avec amusement, croisa les bras.
— Marie, respire. Tu pourrais mettre n'importe quoi et ils t'adoreraient. C'est toi qu'ils veulent voir, pas une vitrine de mode.Marie lui lança un regard sceptique avant de replonger dans son dressing. Finalement, elle opta pour une robe sobre mais élégante, d'un bleu profond qui mettait en valeur son teint. Une touche de rouge à lèvres et des boucles d'oreilles discrètes complétèrent son look.
— Tu crois que ça ira ? demanda-t-elle, visiblement stressée.Son amie lui sourit, pleine de bienveillance.
— Tu es parfaite. Maintenant, vas-y et épate-les !Un peu plus tard, Issa vint la chercher. En la voyant descendre, il lui adressa un sourire sincère.
— Tu es magnifique, dit-il simplement.Marie sentit ses joues s'empourprer, mais elle lui répondit avec un sourire timide.
— Merci.Issa lui ouvrit la portière de la voiture, et ils se mirent aussitôt en route.
Trente minute après, Issa se gara devant une villa imposante nichée dans un quartier paisible. La demeure respirait l'élégance et la tradition, avec une façade crème ornée de motifs géométriques typiquement mauresques, et une majestueuse porte en bois sculptée trônant fièrement au centre. L'air était empli d'un doux parfum de jasmin, émanant des arbustes soigneusement taillés qui bordaient le jardin impeccablement entretenu.
Marie ne put s'empêcher de jeter un regard admiratif à ce tableau digne d'une carte postale.
— C'est ici ? demanda-t-elle, un mélange d'admiration et de nervosité dans la voix.Issa hocha la tête en souriant.
— Oui, bienvenue chez mes parents.Issa se gara devant la majestueuse villa, puis se tourna vers Marie en lui adressant un sourire chaleureux.
— Prête ? demanda-t-il doucement en tendant la main vers elle.
Marie inspira profondément, mais sa voix trembla légèrement lorsqu'elle répondit :
— Non... je suis stressée.Issa serra doucement sa main dans la sienne et lui parla avec une tendresse rassurante :
— Ne t'en fais pas, ils ne mordent pas.Un faible sourire éclaira le visage de Marie, bien que ses mains restent moites.
— Tu es sûr ?— Certain. Et puis, crois-moi, ils vont t'adorer.
Il sortit de la voiture, contourna pour ouvrir la portière de Marie et l'aida à descendre. Tandis qu'ils s'avançaient vers la porte imposante, Issa glissa doucement :
— Respire, tout va bien se passer.Marie hocha la tête, rassemblant son courage alors qu'ils franchissaient ensemble l'entrée de la maison.
À peine eurent-ils atteint l'entrée que Fatoumata, la petite sœur d'Issa, surgit en courant, ses tresses bondissant joyeusement à chaque pas.
— Issa ! Marie ! Vous êtes là ! s'exclama-t-elle avec un enthousiasme débordant.Elle attrapa la main de Marie avec une familiarité naturelle, son visage illuminé par un sourire complice.
— Oh, ma femme chérie est là waye. Sunu futur diabar ji !Marie ne put s'empêcher de rire, touchée par la spontanéité de la jeune fille.
— Merci, Fatoumata. Tu es adorable.Avant qu'elle n'ait le temps d'ajouter quoi que ce soit, Mère Khadija apparut presque aussitôt. Sa silhouette élégante se détachait sur le seuil de la porte, et son sourire chaleureux semblait apaiser toutes les angoisses. Elle s'approcha de Marie, prit doucement ses mains entre les siennes et déclara :
— Bienvenue, ma fille. Entre, fais comme chez toi.
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La Femme de ma Famille
NouvellesIssa, un jeune homme ayant vécu des années aux États-Unis, retourne au bercail. Sa mère, désireuse de le voir s'établir et convaincue qu'une relation stable l'aidera à changer, s'acharne à lui présenter plusieurs femmes. Malheureusement, toutes ses...