Date inexpliqué au garçon jamais compris

2018-2019

Un jour, mon père a décidé d'aller encore plus loin que d'habitude. Ce qu'il me demandait était encore plus insupportable et inacceptable. Je n'en pouvais plus.
J'étais à bout, épuisé mentalement et émotionnellement par tout ce que j'avais déjà enduré. C'est là que j'ai perdu patience.

En pleine colère, je me suis mis à crier dans le salon, incapable de supporter plus longtemps ce qu'il me faisait.
J'ai crié la vérité, en espérant que ma mère m'entendrait et me croirait. J'espérais qu'elle comprendrait enfin ce qui se passait réellement.

Mais à ma grande surprise, ma mère ne m'a pas cru.
Elle pensait que j'étais simplement énervé contre mon père, qu'il s'agissait juste d'un conflit familial, un de ces moments où les enfants se révoltent contre leurs parents.
Elle ne pouvait pas concevoir qu'il y ait plus que cela.
Elle ne voyait pas la réalité de la situation.
Cette incompréhension m'a profondément blessé, mais je n'avais pas le temps de m'y attarder. Mon père, voyant que ma mère ne réagissait pas comme il l'avait voulu, m'a emmené dans une autre pièce. Là, il m'a fait peur. Il m'a menacé,
m'a dit que si je ne retirais pas ce que j'avais dit, si je ne disais pas que c'était un mensonge, les conséquences seraient terribles. Il m'a parlé d'une manière tellement glaciale, d'une manière qui m'a paralysé, me mettant face à un choix que je ne voulais pas faire.

Je savais que si je restais dans cette situation, tout allait empirer, que ma mère et moi serions en danger.

La peur m'envahissait, et je sentais mon cœur battre de plus en plus fort, pris dans un tourbillon d'émotions contradictoires. Je voulais m'en sortir, mais je ne savais pas comment.

Dans un élan de désespoir, j'ai finalement cédé à ses menaces. Pour le bien de ma mère, pour la protéger, j'ai fini par dire que tout ce que j'avais crié était faux. J'ai dit cela sous l'emprise de la peur, dans un état de colère et de confusion totale.

Je ne savais pas ce que je devais faire, et en agissant ainsi, j'avais l'impression de sauver ma mère, mais en même temps, cela me blessait profondément. Ce moment de capitulation reste gravé en moi, car je savais qu'il fallait que je fasse un sacrifice pour éviter le pire. Mais à ce moment-là, je n'étais qu'un enfant, pris dans un piège que je ne comprenais pas entièrement.