Chapitre 6 : Fini les gamineries ! (14 ans)

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Le début du troisième trimestre de l'année de quatrième était plutôt bien partie. Enfin, je pensais que Tini allait s'intégrer dans la classe comme moi. Je suis un peu devenu le gars à suivre. Je suis comme on dit un "populaire". C'est vrai qu'avoir cette étiquette est plutôt flatteur même si ça ne sert à rien. Bon j'avoue que même les filles de quatrième alors que nous sommes qu'en quatrième veulent sortir avec moi. Elles disent que je suis plutôt grand pour mon âge, d'ailleurs je suis le plus grand, et que j'ai une "belle gueule". Même si je n'aime pas qu'on me juge ou me jauge sur mon physique, bon c'est vrai que c'est extrêmement plaisant car à notre âge, en pleine adolescence, nous avons besoin d'exister si je puis dire.

Mais bon là n'est pas la question ou quoi que ce soit d'autre.

Depuis quelques temps, malgré qu'on soit souvent ami/ennemie, plutôt ennemie que amis, je remarquais que le comportement de Tini avait changé. Elle était plus fermée sur elle-même, elle ne parlait plus beaucoup, et quand je voulais lui demander de me dire ce qu'il se passait, elle m'envoyait valser.

Je me souviens de ce moment, elle rentrait du collège un peu plus tard que moi car, elle était restée en étude pour finir un exposé avec Mercedes, une de ses meilleures amies. Je l'avais attendu pour gouter avec elle. Je m'étais dirigé vers elle pour lui demander de venir gouter avec moi devant un bon film quand, elle me regarda pour savoir si c'était une blague ou pas, et là, elle avait les yeux brillants et rouges. Elle venait de pleurer... En la voyant dans cet état en sachant que je n'y étais pour rien, une haine monta en moi.

-Tini tu as pleuré ?,lui demandai-je

-Va te faire voir Jorge !,riposta t-elle.

Elle se dirigea vers les escaliers prête à prendre la fuite quand je la retins.

-Tini ! Tu ne prendra pas la fuite cette fois-ci !

-Jorge !,hurla t-elle.

-Tini ! Parle-moi !

-Non !,se défendit elle.

-Je suis là pour toi ! Parle-moi je t'en prie !,la supliai je.

-Je ne veux pas te parler ! Tu n'es pas mon père, ma mère, mon frère et encore moins mon ami ! Tu n'es rien pour moi et tu ne le seras jamais !,hurla t-elle. Elle se libéra de monemprise et partit en courant vers sa chambre.

Le fait qu'elle dise que je ne suis rien à ses yeux brisa quelque chose d'encore inconnu en moi. Une sensation que je n'avais jamais ressentis apparu...

Je voulais seulement qu'elle me parle pour que je puisse savoir ce qu'elle ressent, ce qu'il se passe en elle pour que son comportement étrange est une explication. Mais rien, cette façon de me répondre j'en ai l'habitude mais je me souviens de ses yeux, quand elle est partie en haut, il y avait une expression qui en disait long. Je me souviens de ses yeux chocolat avec ce voile de tristesse et de détresse. Elle avait besoin de mon aide il y a une semaine et je pense qu'elle en a toujours besoin.

Mais, à moi elle ne dira strictement rien. Il n'y a qu'une seule à qui elle se confie... Même si c'est une bonne amie à moi, j'ai peur qu'elle ne me dose rien.

Je me dirigea donc vers sa chambre. Et je frappa à sa porte.

-Lodovica je peux entrer ?,lui demandai-je

-Oui !

J'entra et je m'asseya sur le king-size.
-J'imagine que tu viens pour Tini ?,devina telle sans que j'ouvre la bouche.

-Oui... Je me fais du soucis pour elle.,lui avouai je.

-Tu sais, moi aussi.,me confessa telle avec l'inquiétude baignant son visage.

-Tu sais ce qu'elle a ? Tu pourrais...

-Jorge je ne peux rien te dire.,me coupa t-elle. Je suis l'une de tes proches amis à toi mais Tini est ma meilleure amie et je lui ai promis de ne rien dire à personne...,me déclara t-elle.

-Mais...,je ne pus finir ma phrase car elle me coupa de nouveau.

-Jorge, la seule chose que je vais te dire c'est que si tu trainais un peu moins avec les "populaires" tu aurais découvert qu'elle était mal. Mais sache que là je vais te parler en tant qu'ami proche. Mais si tu ne souciais pas autant de ton image, et que tu n'arrêtais pas de trainer avec tes "nouveaux amis",me reprocha t-elle. Tini,elle souffrait. Mais toi, avant que tu ne vois qu'elle était vraiment mais vraiment très mal, tu ne t'en souciais pas. Alors ne compte pas sur moi pour que je te dévoile ce qui ne va pas. Mais la seule chose que je vais te dire, c'est pense un moins à ton image et à tes soi-disant qui ne sont pas aussi innocents que ça...,me prévient elle. Demande-toi bien si ils sont aussi gentils avec d'autres personnes qui ne sont pas populaires. C'est tout. Maintenant tu peu sortir de ma chambre s'il te plaît,m'ordonna t-elle.

-Pourquoi autant de méfiance envers mes amis ? Tu es jalouse de ne pas en avoir autant et sur qui tu peux compter ?,les defendis-je.

Elle se mit à rire. Pas un rire comique mais un rire qui sonnait comme sarcastique.

- Si tu appelles ça des amis sur qui tu peux compter, alors je crois que tu n'as pas la même définition que moi. Mais bon ce n'est pas grave, retourne avec eux mais alors tu ne pourras jamais aider Tini... Maintenant va-t-en !,m'ordonna t-elle.

-Pense ce que tu veux. Mais on ne peut pas dire que vous avez des amis. À part toi, Facu, Xabi, Cande et Mercedes, Tini n'a pas beaucoup d'amis.

-Elle t'a toi non ?,me demanda t-elle.

-Plus maintenant, car je sais que c'est elle qui t'a dit de dire ça. Elle se cache derrière toi. Elle n'est même pas capable, je parie de se défendre. Maintenant, je pense qu'elle peut vraiment me considérer comme un ennemi, une personne à abattre. Finit les jeux de gamins. On grandit, il faudrait penser que maintenant si elle a quelque-chose à me dire, ou a me reprocher, ou à me conseiller sur mes relations qu'elle vienne me le dire. Maintenant ses problèmes je m'en fous. Elle m'a bien dit que je n'étais rien pour elle et elle me l'a bien montré cette semaine alors à moi maintenant, je vais faire la même chose. Elle n'est rien pour moi et elle n'est qu'une fille qui s'est installée dans cette maison et cette famille. Alors je fais ma vie et elle fait la sienne.,finis je avant d'ouvrir la porte.

-Tu es vraiment devenu quelqu'un d'odieux Jorge. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé pour que tu deviennes comme ça...,me dit-elle.

-Elle m'a brisé..., chuchotais-je.

-Qu'as-tu dis ?,me questionna t-elle.

-J'ai dis c'est elle qui m'a fait devenir comme ça ! Elle a forgé mon caractère.,lâchais-je en quittant sa chambre.

À partie de ce moment, plus rien ne sera pareil. Elle a brisé en moi quelque chose dont j'ignorais auparavant l'existence mais maintenant, une haine habite à cet endroit là, et en plus elle essaie de me faire choisir mes amis. On aura tout mais tout vu

Maintenant fini les gamineries !

∞ Crecimos Juntos ∞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant