Chapitre 3

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Il est neuf heures et demie du matin, je suis dans la cuisine en train de déjeuner mes céréales au miel, Ethan est dans sa douche. Oui, il a dormi à la maison, on avait maté Star Wars toute la soirée. Quant à ma mère, elle finit de préparer ses valises dans sa chambre.

On sonne à la porte, je me lève et me dirige vers celle-ci, et l'ouvre. Un homme se trouve devant la porte, vêtu d'un jean, et une chemise couleur beige. Il est grand comparé à mon un mètre cinquante-deux, il a des yeux bleus, les cheveux bruns. Je finis par me rendre compte que c'est le père d'Ethan qui est sous mes yeux, pourtant, il ressemble fort à Ethan. Tel père, tel fils...

- Euh bonjour, entrez. Ethan est sous la douche, bafouillais-je entre mes dents. Je me décale pour lui laisser le passage.

- Bonjour Kelly. Ta mère ne te l'a pas dit que c'est moi qui vous dépose ? Me questionne-t-il avec le sourire. Je lui fais signe d'entrer, il rentre. Je ferme la porte et me dirige avec lui vers la salle à manger qui se trouve juste en face de la porte d'entrée.

- Euh... Je viens de l'apprendre maintenant, je lui avoue finalement.

C'est vrai, je n'ai même pas pensé à me poser la question de savoir comment on allait à l'aéroport. Si c'est lui qui nous dépose, cela veut dire qu'Ethan nous accompagne ! You-hou ! Je me mets à sourire bêtement. Je confirme que parfois, ma conscience prend le contrôle et devient folle... Mais je l'aime quand même, bien que quelquefois, je sois maladroite par sa faute.

- Papa ?

Je sursaute. Merde ! Je me suis emportée dans mes pensées. Ethan descend les escaliers habillés d'un simple tee-shirt blanc avec un slim, couleur marron clair assorti de ses bottines noires.

- J'avais oublié de te prévenir Kelly que c'est le père d'Ethan qui nous dépose. Hurle ma mère depuis l'étage. L'homme me regard en fronçant les sourcils, je hausse mes épaules. Eh, oui ! C'est maintenant que ma chère mère me l'annonce...

- Il est là. Je crie, pour qu'elle puisse m'entendre.

- J'arrive ! Des pas précipité se font entendre, cela veut dire qu'elle se dépêche.

Pendant ce temps-là, je propose du café à l'homme. Il accepte volontiers, je me dirige donc vers la cuisine en le laissant avec Ethan. J'attrape le thermostat rempli de café, préparé par ma mère ce matin avant qu'elle n'emballe sa caféière dans un carton. J'attrape un gobelet se trouvant sur un des cartons dans le coin de la cuisine, emballés, superposés et prêts à partir chez ma grand-mère. Je verse le contenu dans l'objet en plastique, je referme et le repose soigneusement le thermos. Je retourne dans la pièce, et vois mon meilleur ami et son père assis autour de la table, je dépose la boisson. Soudain, ma mère apparaît, en s'excusant.

Elle se met à leur expliquer comment doit se dérouler le voyage, ensuite, ils parlent de tout et de rien. Au bout d'une heure, Ethan et son père remplissent le véhicule. Quant à ma mère, elle s'arrange avec le propriétaire pour les cartons qui maintenant appartiennent à sa mère.

Le coffre rempli, ma mère rend les clefs de la maison. Nous montons dans la voiture, direction l'aéroport Charles de Gaulle.

Arrivés à l'aéroport, nous sortons du Kangoo gris. Nous prenons nos valises et nous entrons. Il y a du monde, ma mère regarde sur le grand écran qui affiche les horaires des démarrages et leurs destinations. Il faudra patienter trente minutes avant de partir.

- Vous voulez quelque chose à boire ? Propose Ethan.

Je me dirige vers lui, pour demander si je peux l'accompagner, il accepte évidemment. Nous nous dirigeons vers les machines à café. Il insère les pièces, et appuie sur le bouton café pour son père, il refait la même chose pour ma mère. Je le regarde faire, au bout d'un moment, il remarque que je l'observe.

- Si tu me mates comme ça, je vais croire que tu es accro à moi. Rigole-t-il.

- Je suis accro à toi, mon meilleur ami... Tu vas me manquer !

- Toi aussi. Mais t'inquiète, je viendrais souvent de voir. Je n'ai pas envie de me débarrasser de toi ! Continua-t-il de rigoler.

Il me tend ses bras, je m'y blottis dedans, il serre son emprise pour quelques secondes. Puis il attrape mon visage entre les mains, son visage se rapproche trop du mien. Même trop à mon goût. Ma respiration s'accélère. Il murmure, près de mes lèvres :

- Kelly... Si tu savais. Désolé, ses lèvres s'écrasent sur les miennes, ma tête commence à tourner.

Il est mon meilleur ami, une amitié importante à mes yeux. Non, je ne peux pas Ethan, désolée. C'est mon cerveau qui a parlé, mais il ne réagit pas ! Il a fallu que je revienne à la réalité quand il finit par demander l'accès, je secoue mon visage en le repoussant grâce à ma main qui se trouvait sur son torse. J'ignore pourquoi d'ailleurs.

- Ethan... Non.... Tu es comme un grand frère pour moi. Notre amitié est trop importante pour moi. J'avais bafouillé ces phrases tout bas, seul lui pouvait les entendre.

- Je suis désolé... Je... Je ne voulais pas faire ça. Surtout que je connais ta réponse. Je suis désolé, sincèrement... Bredouilla-t-il entre ses dents. Il devient pâle, ses yeux se sont remplis de larmes. Merde ! Je ne voulais pas lui faire mal.

- Ethan, crois-moi, je ne veux pas te faire du mal. Ma voix se noue, je n'ai aucun mot qui me sort de la bouche. Je ne m'attendais pas à ce qu'il vient de se passer.

- Non, tu as raison notre amitié est trop importante et sincère. Il me prend dans ses bras.

Moi ça me rassure qu'il ait compris que je n'éprouve pas les mêmes sentiments que lui. Il faut sincèrement que je fasse attention aux gestes que j'effectue quand il est là, je n'ai vraiment pas envie de le détruire.

- Bon, il arrive comment notre café ? Nous demande une voix d'homme, nous nous tournons donc vers sa direction surpris. J'avais en quelque sorte oublié que nous étions dans un aéroport.

- Maintenant papa, on prend les cafés, nous continuons de discuter de tout et de rien.

L'heure est venue de partir, je serre Ethan dans mes bras. Ma mère dit au revoir au père d'Ethan, je fais pareil. Ensuite, je reviens à mon meilleur ami. Il me prend la main, je chuchote :

- Tu vas me manquer.

Il tire sur ma main, afin de me retrouver encore dans ses bras.

- Toi aussi, tu vas me manquer ma puce. Je sors de ses bras. Lâchant sa main, je finis par rejoindre ma mère qui m'attend à quelques mètres.

Une fois dans l'avion, je m'installe, et sors mon MP3 avec les écouteurs et hop musique dans les oreilles, et c'est parti pour... Euh... J'ignore combien d'heures cela va durer. Au bout de quelques musiques, je finis par m'endormir.

Mon Erreur? C'est De T'aimer.. [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant