Os Football ;)

° I see your eyes look trough my soul ° Militão X Araújo (1)

Omniscient

L'amour, dans sa beauté pure, ressemble à une fleur rare qui éclot sous la lumière du matin, chaque pétale vibrant de vie, délicatement façonné par la main invisible de la nature. Il embaume l'air d'un parfum doux, enivrant, et invite le cœur à se perdre dans la promesse d'un bonheur infini.

Mais cette même fleur, aussi fragile qu'elle est sublime, porte en elle la douleur de son éphémère. Car avec le temps, les pétales se fanent, et la beauté qui illuminait le monde s'efface, laissant une absence poignante, un vide cruel là où, un instant, la vie semblait parfaite. Cette vérité résonnait dans le cœur d'Eder, lui rappelant la complexité de ses sentiments et l'impossible destin de cet amour condamné selon lui.

En réalité, Il n'avait jamais compris cette chaleur qui se répandait dans sa poitrine à chaque regard de Ronald. Il l'avait croisé à quelques soirées organisées par Federico, mais cela restait un rival. Un inconnu, merde. Il était complètement foutu si quelqu'un venait à l'apprendre.

Il se souvient juste d'une chose, ce match anodin où leurs équipes s'étaient croisées. La formalité d'une salutation, un simple échange de politesses. Pourtant, cette poignée de main avait fait surgir en Eder des sensations qu'il n'avait jamais osé affronter : une décharge dans le creux de son ventre, une chaleur diffuse qui enveloppait son être, et ces picotements au creux de ses joues les faisant rougir, impossibles à ignorer. Il était complètement fou amoureux de Ronald Araujo.

Il a tenté de surmonter tout cela, mais sans succès. Pour lui, c'était comme s'il était condamné à aimer quelqu'un qui ne le percevrait jamais autrement qu'un rival.

Et putain, qu'est-ce qu'il s'en voulait de ressentir autant de choses pour quelqu'un qu'il ne connaissait que de vue. Ridicule, c'est ainsi qu'il se percevait, amoureux, c'est ainsi que les autres le décriraient.

Une jolie fleur d'Azalée rose tomba sur sa cuisse, coupant court à ses pensées. Une fleur souvent associer à l'amour sincère de quoi le faire rêver encore quelques temps.

Alors qu'il la ramassa, ses yeux s'accrochèrent au cœur de celle-ci, et son sourire s'effaça lorsqu'il y aperçut de minuscules taches noires. Comme une métaphore de son propre amour : magnifique en apparence, mais déjà rongé par l'impossible

Une main ferme se posa sur son épaule.

"Irmão, on va bientôt y aller," lui informa Vini, l'inquiétude bien présente dans sa voix.

Sa main se posa délicatement sur la sienne alors qu'il enlaça ses doigts aux siens, cachant ses larmes naissantes derrière un petit sourire pourtant sincère.

"D'accord, merci d'être venu me prévenir."

Un soupir, puis le voilà levé, suivant son meilleur ami à travers le terrain fraîchement arrosé, discutant légèrement du match à venir.

Une distraction bienvenue pour faire taire ses pensées bien trop bavardes.

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Leurs pas les mènent à la sortie du stade, où toute l'équipe s'est réunie autour du coach, prête à partir en direction de la magnifique ville de Barcelone.

Le bus roulait, les vibrations régulières du moteur berçant les conversations animées des joueurs. Eder était assis près de la fenêtre, le regard perdu dans les paysages flous qui défilaient. Le soleil déclinant peignait le ciel de nuances orangées, mais il ne voyait rien de cette beauté. Son esprit était ailleurs, piégé dans une spirale de pensées qu'il ne pouvait contrôler.